
Première navigation sur la Costa de la Muerte
A peine sortis du port de la Corogne nous avons compris pourquoi le port, bien que parfaitement abrité des vents dominants, semble en mouvement permanent : une forte houle de nord-ouest viens mourir dans la baie. Cela génère en permanence un ressac d’un bon demi mètre en fond de port.
Sortis en même temps que le trois mat local, face au vent à la houle on se rends tout de suite compte que ce ne sera pas une promenade de santé. A ce moment on hésites encore entre l’étape courte (35 NM) jusque Corme, ou la longue (50 NM) pour Camarinias.
Les deux premiers miles se font au moteur, la grand voile est envoyée.
Sitôt passé la première pointe on prends la houle de trois quart et on mets sous voile. Le problème c’est que la houle est tellement haute qu’on se retrouve au fond totalement déventés… Moralité obligé de garder le moteur qui ne nous quittera pas de tout le trajet. Les régatiers désaprouverons sans doute (Pardon Nils mais nos bateaux ne font pas le même poids que les tiens !) mais nous sommes voyageurs, donc nous assumons….
Le vent forcit, des grains passent, on réduit le génois. Après 4h de mer on décide que ce sera étape courte. Elle ne le sera d’ailleurs pas tant que ca.
En cours de route on suit un bateau ami sur l’AIS, Twinga, parti une grosse heure avant nous de la Corogne. Je le vois faire demi tour pour aller se réfugier à Malpica. Pas bon signe car ce bateau fait 14m, en alu, et parait très marin. Je pense qu’il doit y avoir un(e) malade à bord pour qu’il abandonne ainsi. La mer est rude et le temps mauvais mais on ne dépasse pas 20kn de vent en rafale, ça reste donc maniable à défaut d’être confortable.
On passe au large des iles Sisarga, c’est vrai que ça secoue mais en restant bien éloigné de la côte on ne prends pas de gros risques.
Gros waypoint à 60° du vent, 20 NM, et la c’est plus dur. Le vent oscille entre 15 et 20 kn et a tendance à nous faire face dans les rafales. La houle devient plus hachée. On déjeune rapidement, ca fait du bien quand même, un bol de taboulé avec quelques tranches de chorizo local. Face à un grain très menaçant, on descend au second ri, par précaution car finalement les rafales n’excéderons pas 22Kn. Mais avec la mer qui forcit encore au passage du grain c’est assez impressionnant.
A la pointe de la Punta Forcados il faut prendre la décision : Soit on poursuit, au risque que le temps forcisse encore soit on rentre direct à Corme. Tant pis pour la voile, on range le génois et direction le 180°, à moins de 20° du vent, on a moins de 10 NM à faire avant l’abri, ça secoue et mouille un peu mais grâce à notre beau moteur tout bien révisé ça se fait sans soucis !
Au final Corme se trouvant peu abrité finalement, et sans beaucoup de place pour poser notre ancre on prends une rallonge de 2 Nm pour aller mouiller à Laxe. Magnifique petit village dont Isa vous mettra les photos prochainement.
On aura quand même fait près de 50NM pour une étape de 35 par beau temps. Le bateau comme l’équipage s’est magnifiquement comporté. On a bien gagné le droit de descendre à terre, et de s’offrir la journée du lendemain de repos.

Comment s’organise le temps sur un bateau
En général, hors navigation on consacre toujours plusieurs heures pour le bateau. La liste des choses à faire est souvent longue. Déjà on a a faire la même chose que tout le monde : manger, dormir, se laver, laver le bateau, la vaisselle etc…. Hé non ça ne disparait pas avec le voyage ….
Ensuite on doit prioritairement réparer tout ce qui a été noté sur le livre de bord pendant les navigations. Par exemple lors de notre dernière navigation le taud de grand voile (le grand truc bleu qui enveloppe la grand voile à l’arrêt) a cassé une attache. Une autre était mal réglée. Il faut d’abord rechercher pourquoi ça a cassé, il y a toujours une raison. Cette fois ci c’est que cette « housse » avait été mal gréée. Et la couture qui a lâché était faite de travers. Il a donc fallu réparer ça et l’améliorer pour que ça ne se reproduise plus. 2h de boulot quand même. Faut dire que je suis pas pro de la couture….
Et si on a pas de réparation à faire alors ce sont les milles bricoles et améliorations de notre petit chez-nous qui nous occupent.
Après on passe aussi pas mal de temps sur les ordinateurs à trier les photos et animer le blog. C’est plaisant car on sait que ça fait plaisir mais ça prends du temps. Ça tombe bien, on en a, et comme c’est pour vous tous ce n’est que du bonheur.
Puis ensuite vient le loisir, visite, rando. Pour le moment et vu la météo la baignade ne nous tente pas trop… Cet après midi on attends la fenêtre météo pour aller faire une rando de 5-6 km qu’on a repéré sur Windy (au passage toutes les cartes du monde gratuites sur cette application, c’est magique !).
A bientôt pour les dernières news….
Couture replacant la lanière en bonne position. Pas beau mais ca lachera pas Un tout petit bout de fait d’ici au Cap vert…. Le programme des 10-15 prochains jours. Quel plaisir de ne pas avoir à compter ses jours…..
Bonjour rentrer des Antilles après 15
mois de navigation ,nous venons de découvrir votre site et celui ci nous rappelle trop de bons souvenirs , nous vous souhaitons que du bonheur cordialement, Loïc et Isabelle (nous sommes de st malo)