Les communications en grand voyage vaste et complexe sujet !

Sujet extrêmement sensible que je vais tenter d’aborder ici, en étant le plus complet et le plus simple possible. Donc pour faire passer les infos essentielles je vais rester basique sur la première page. Ceux que cela intéresse (les candidats au voyage par exemple) irons voir plus loin, je vous livre toutes nos découvertes dans les pages suivantes….

En voyage il faut distinguer deux formes de communications : celles liées à la sécurité, impérieuse ou optionnelles, et celles relatives à la vie sociale. Bien entendu les unes recoupent les autres….

Les outils sont : les smartphones, les postes émetteurs récepteurs VHF , les émetteurs récepteurs AIS et enfin les balises et téléphones satellites. Naturellement on utilise autant que possible les réseaux WIFI, la aussi pas si simple….

Chaque famille de ces outils utilise son propre réseau de communication, chaque réseau a sa destination, ses appareils et ses limites.

Les postes VHF : communiquer avec les bateau et dispositifs à terre

Deux dispositifs obligatoires : le fixe qui émet jusqu’à 25 NM (45km), le portable seulement 2 à 6NM (10km). Ces appareils peuvent transmettre en numérique des messages de détresse à une distance supérieure (environ 75km). Ils servent aussi à dialoguer avec les ports, les autorités maritimes, les voiliers croisés. Cela fonctionne comme une radio émetrice. Il faut détenir le certificat de radio-opérateur restreint (CRR) pour avoir le droit de l’utiliser. Sauf en France….

Evidemment il faut apprendre à se servir de tous ces appareils, savoir comment les charger, les entretenir….

Le poste mobile, il faut en avoir deux, permet aussi à l’équipage de communiquer entre eux losqu’ils se séparent, lors de certaines manoeuvres. Il fonctionne comme un talkie-walkie.

La balise de détresse.

Envoie un signal de détresse ou que l’on se trouve (balise EPIRB Emergency Position Indicating Radio Beacon). Matériel obligatoire pour toute embarcation évoluant à plus de 60 NM d’un abri (environ 100Km). Simplissime : comme un extincteur on retire une goupille et on appuie sur un bouton.

C’est un outil qu’on ne souhaite jamais utiliser mais qui déclenche immédiatement la grosse artillerie. Le centre de recherche du CROSS gris Nez, en France, reçoit le signal de détresse (aucun renseignement, juste la position de la balise) et coordonne les secours avec les moyens du pays le plus proche. Tout ce qui peut être engagé pour le secours le sera.

La balise dispose d’un numéro d’enregistrement qui donne au CROSS beaucoup d’informations sur le bateau d’où elle a été déclenchée.

Le téléphone satellite.

Permet de communiquer (voix, mail, sms, téléchargement météo) partout sur la planète, y compris les pôles. En fait cet appareil se connecte aux constellations de satellites et vous fournit à bord un réseau wifi. Le débit est tellement restreint qu’aucun accès internet n’est envisageable mais le transfert de textes et de fichiers météo (grib) est relativement simple avec les applications smartphone dédiées. Cet appareil n’est pas obligatoire mais nous l’avons acquis dès la traversée vers Madère. Pourquoi ? La bonne fiabilité des prévisions météo en mer Est de 4 jours. Il nous a donc paru indispensable d’acquérir cette technologie pour être en mesure de charger de nouveaux fichiers météo lors de traversées pouvant excéder ces 4 jours. En plus cela permet de conserver un minimum de lien social et d’envoyer notre position régulièrement.

 

L’émetteur récepteur AIS

Couplé au système de géo positionnement du bateau (GPS) il permet d’envoyer sa position et de recevoir celle de tous les bateaux équipés de cet appareil et évoluant dans un cercle d’environ 20-30 miles de votre bateau (environ 50 km). Très pratique pour suivre et éventuellement éviter tous les cargos, systématiquements équipés. Ne dispense pas d’effectuer une veille 24h/24 car certains plaisanciers ou pêcheurs ne sont pas équipés de cet appareil.

Ce petit appareil affiche sur notre système de cartographie des petits triangles correspondants à tous les bateau de la zone.

Nb : c’est ce système qui transmet notre position aux sites Vessel finder et Marine Traffic. Ces sites utilisent le réseau VHF (20-25 NM soit moins de 50 km de portée maxi). Donc sitôt à plus de 50 km des côtes on émet plus de position. C’est la raison pour laquelle le lien vers notre blog ne transmet plus la véritable position mais la dernière que ces sites ont pu relever.

Les smartphones et le réseau GSM

Les smartphones utilisent le réseau Global System for Mobile Communication (GSM) qui est mis en place par les opérateurs de téléphonie mobile, aidés par les Etats. A l’origine 2G, maintenant en 5G c’est en fait le même principe mais avec toujours plus de débit. Vous auriez eu du mal à charger une photo avec la 2G… Ce qui nous intéresse dans cette techno c’est la portée et la disponibilité du réseau. La portée d’une antenne 4g peut aller jusque 30km. Concrètement ca signifie qu’on parvient à récupérer du réseau sitôt qu’on approche à cette distance de la côte. Pour nous 30km c’est environ 13 miles nautiques, ou un peu moins de trois heures de l’arrivée.

On ne vous cache pas que c’est un chouette moment de la traversée, quand on voit les petites barres monter, et qu’on reçoit les mails, les messages de la famille et des amis.

La difficulté c’est de disposer d’un accès au réseau du pays visité. Si cela vous intéresse voir la page approfondir. Rien de simple ni de global !

Approfondir tout ca

Les balises Epirb

La communication du signal passe par satellite. La balise envoie sa position pendant au moins 48h ; Cette durée minimale peut varier selon la marque de la balise. L’outil coute entre 4 et 600€ selon les marques et caractéristiques. La durée de vie de la pile est de 10 ans pour les nouveaux modèles. En général au bout de cette durée l’appareil est obsolète et bon a changer. Les anciennes balises, valables 5 ans seulement, sont pour beaucoup devenues bonnes à jeter, le changement de pile étant aussi cher que l’achat d’une nouvelle balise. Attention, la balise doit être associée à votre MMSI. Numéro unique, lié au bateau et maintenu à jour ou fourni par l’ANFR. Le recours à cet organisme est incontournable. Il permet entre autre de rentrer dans leur base les caractéristiques du bateau, les appareils détenus à bord, les personnes à prévenir en cas d’accident.

Il existe des balises individuelles, qu’on peut localiser par satellite ou via la vhf du bord. Outils très efficaces en cas d’homme à la mer. Malheureusement très couteux (350€ minimum), on a pas opté pour cet outil, privilegiant la prévention.

Le téléphone satellite : iridium ou imarsat

Non obligatoire mais également arme absolus le téléphone satellite. Il permet de téléphoner partout sur la planète mais aussi de recevoir la météo, les mails, les sms. Deux fournisseurs d’accès : Iridium et Imarsat. Le second n’a pas développé d’option plaisance efficace. Iridum se taille désormais la part du lion sur ce petit marché (en pleine progression, on rencontre de plus en plus d’iridium connectés désormais)..

On l’a vu plus haut notre choix s’est porté sur un iridium go !, avec forfait data illimité. LE bon plan c’est d’acheter l’appareil via le site Predictwind. Vous payez en dollars us, ce qui nous a permis d’acheter l’appareil, 4 carte SIM, la livraison et les taxes US pour à peine plus de 700€. Ne cherchez pas, le premier prix en France est de 850€ (avec une seule carte et sans le port).

Pour l’abonnement nous avons là aussi souscrit le forfait illimité chez Predict wind. Payé aussi en dollars US il ne coute « que « 140€ » par mois. Le forfait francais est plus de l’ordre de 180€…

Pour nous l’intérêt du téléphone satellite est indéniable en navigation et sitôt que vous vous trouvez hors d’europe… C’est un élément de sécurité non négociable. En plus il permet maintenant de passer des appels, des sms, et même des mails.

On peut facilement interropmpre son abonnement, la contrainte pour rfemettre en service est d’utiliser une nouvelle carte SIM. D’où la nécessité d’en acheter plusieurs à l’achat de l’appareil : elles sont vendues (dans notre configuration) 10€ pièce, si vous l’achetez isolément après-coup 50€…. On en a pris 4. On a utilisé la première pour la traversée vers Madère, on va interrompre le forfait jusqu’à la traversée vers le Cap vers à l’automne. Ensuite on gardera probablement l’abonnement à l’année car les traversées seront plus fréquentes et les moyens de télécharger la météo plus complexes. De plus pour nos futures randonnées dans des lieux et pays plus isolés et sauvages le fait de disposer avec soi d’un outil de déclenchement des secours terrestres est intéressant.

Mais l’intérêt principal immédiat est de pouvoir télécharger les fichiers météo, même au grand large, sans se soucier de sa réserve de minutes (les autres forfaits sont à la minute). L’expérience nous montre qu’il faut environ 20 mn pour télecharger une zone de 120 NM² (avec des données minimales). C’est à peu près notre vitesse sur 24h, donc en téléchargeant 3-4 fois par 24h on ne sera jamais surpris par une mauvaise dépression. Le fait d’être en forfait illimité nous permet de télécharger autant qu’on veut.

Quid des fameux fichiers grib ?

Plusieurs écoles : ceux qui récupèrent les fichiers météo sur des sites gratuits, les transfèrent sur leur logiciel de navigation ou de routage pour exploitation. On a trouvé la solution peu pratique. En plus il faut identifier les meilleurs sites de téléchargement, selon sa position géographique. Intéressant mais ca finit par prendre du temps. Et ca peut parfois être plus aléatoire sur la qualité.

Nous avons choisi de souscrire un abonnement à l’année chez TZ-météo, qui nous permet de télécharger directement la météo (avec plusieurs modèles différents, on utilise Icon Europe, très fiable) depuis notre logiciel de navigation routage. Simple, pratique et efficace. Ca nous coute quand même 10€ par mois mais c’est le prix d’une météo simple et fiable. Et on utilise cet abonnement presque indifféremment qu’on soit par satellite ou wifi ou 4g. Et au final on peut récupérer le fichier grib pour le mettre sur un autre appareil au besoin.

Certains ne jurent que par predictwind, le téléchargement est identique mais l’abonnement plus cher. En plus vous avez du coup un logiciel météo et routage (si vous avez l’abonnement routage, cher lui aussi) et un autre de navigation. Un peu complexe et je n’ai pas accroché à l’interface predictwind, je reste TZ globalement.

Il y aurai beaucoup à dire sur la météo. J’écrirai notre pratique en la matière dans un article prochain.

Le smartphone, l’usage en Europe

Quand vous arrivez dans un pays vous devez avoir un abonnement opérateur. Et idéalement le moins cher possible. Gare aux dépassements, maintenant la plupart des opérateurs bloquent la connexion à 50€ de dépassement… ça limite la casse mais c’est désagréable quand ca arrive ! Donc nous sommes devenus experts en usage européen de nos forfaits français !

Chaque opérateur prévoit désormais un forfait données europe, entre 8 et 70go de datas selon opérateurs. Pour avoir un ordre d’idée (les ados connaissent ca par cœur, nous avons du découvrir et mesurer….) l’heure d’apéro Whatsapp « coute » environ 1 go.

Autre subtilité, que nous découvrons en voyage, vous n’avez le droit à votre forfait europe qu’à la condition d’avoir plus de consommation en France qu’à l’étranger…. Par comparaison d’un mois plein avec le suivant.

Si vous ne respectez pas cette règle l’opérateur vous applique des frais, non négligeables…. Dès décembre nous étions à 0 conso en France, il a donc fallu réagir. Et étudier le sujet. On ne s’embête pas en voyage, toujours un sujet à résoudre.

En fouillant on s’est rendu compte que seul SFR appliquait cette directive européenne.
Donc nous sommes passés chez Free qui propose un forfait 25go à l’étranger sans appliquer cette règle. Deuxième avantage de Free c’est que sitôt sorti d’Europe on pourra basculer à un tout petit forfait à 5€, sans données. Ce qui nous permettra de basculer sur le dispositif « voyage hors d’europe ».

Smartphones : Le dispositif international

Sitôt sorti d’Europe chaque opérateur applique ses propres tarifs (voix, sms, données) pour chaque pays. Comme les accords diffèrent il faudrait changer d’opérateur en prenant celui le mieux placé dans le pays traversé. Impossible !

Nous avons donc opté pour la souscription d’une carte SIM internationale, utilisant toutes les opportunités de Roaming (capacité à se connecter au réseaux GSM du pays traversé et donc garder la possibilité d’appeler et recevoir des appels, éventuellement utiliser internet) à des prix intéressant et surtout sans risque de surcout non maitrisés. Ca se matérialise par une carte SIM avec son propre numéro, anglais pour notre carte. Grace à celle-ci nous restons joignables partout ou un réseau GSM existe à des prix raisonnables. Il existe une carte données (qui permet de se connecter à Internet) sur le même principe, que nous souscrirons sitôt sorti d’Europe. Pour les voyageurs, le meilleur opérateur pour ce service est Explod (Vodaphone).

Ouf, voila pour la seule option smartphone ! Ca décape un peu non ? Mais alors en vrai à quoi ca sert ? Plus ou moins important que pour une vie sédentaire ?

Le smartphone en voyage : quel usages ?

D’abord c’est pour garder le si important lien social ! Mais ca c’est vrai partout et pour tout le monde. Pour les voyageurs c’est aussi plus essentiel d’être au point la-dessus que quand vous allez tout les jours au bureau et restez connectés sur le réseau de la boite. La différence c’est qu’il faut compter un peu et savoir ce qu’on consomme (cf plus haut, 1h Whatsapp = 1go). Bien sur le réflexe est d’utiliser le réseau wifi des bars et des marinas…

On essaie donc toujours de capter un réseau Wifi. Facile quand on est dans un bar ou resto, parfois choisi en fonction de son réseau d’ailleurs, plus problématique au port ou au mouillage, même dans des marinas affichant fièrement « Connexion Wifi ».

Encore un problème résolu, mais il a fallu se pencher dessus…. Avis aux candidats voyageurs. Nous avons « investis » la somme de 120€ dans l’achat d’une antenne wifi de 2.4gz et d’un routeur. L’antenne permet de se connecter au réseau wifi connu (jusqu’à 3-400m au moins), et en plus de créer un joli réseau de bord « Maverick », sur lequel on connecte ordinateurs et smartphones. Cet article est écrit depuis le mouillage de Porto Santo, en utilisant le réseau du bar de la marina, fermé à ce moment. Pas mal non ? Pour ceux que ca intéresse (ils font aussi les relais wifi domestiques) allez faire un tour sur le site www.antennes-wifi.com, en plus ils sont hyper réactifs et répondent à vos mails avec la solution à votre problème.

De notre connexion dépend aussi et surtout la réception météo, élément essentiel de sécurité. Donc à plus de 30 km de la côte plus de météo. On verra plus tard comment on contourne ca.

C’est aussi la possibilité de joindre les marinas, ou les bateaux au mouillage là ou on envisage de se rendre. Prendre toutes les infos, les prix pour les ports.

L’application totalement incontournable aujourd’hui c’est Navily. Indispensable aux voyageurs. Elle met les bateaux en contact entre eux, avec les marinas, donnent un max d’infos, une bible. Version gratuite ou payante (19€/an, les voyageurs souscrivez, ca vaut le coup et ca soutient ce beau dynamisme).

Pour les loisirs ca permet aussi de trouver les meilleurs prix de location de voiture (là aussi plein d’applications, on utilise pas mal le site rentalcars.com mais il y en a d’autres), les circuits randos, les cartes locales. Encore une application top : Windy Maps. Presque toutes les cartes du monde en téléchargement gratuit, du coup même sans réseau vous parvenez à rejoindre la ville ou trouver LA belle rando du coin ! On en a testé d’autres mais celle-ci est la seule qui propose ce catalogue de carte gratuites…. Même en France, tester cette application c’est l’adopter !

Voila, je crois qu’on a fait le tour du sujet smartphone. Ha si j’avais eu cet article avant de partir j’aurai gagné du temps je vous le dis….

9 thoughts on “Les communications en grand voyage vaste et complexe sujet !

  1. Bonjour,
    Beaucoup d’info en si peu de ligne:bravo!!!!
    Il va me falloir digérer tout ça. Je suis quand inquiet de pouvoir utiliser tout ce bazar, n’étant pas très doué pour l’informatique …
    En tout ça merci et bonne ballade,
    Patrice sur Ar-men

    1. Et si c’est encore en option reste sur un système logiciel unique. Tz est vraiment top, du pc de bord, a celui de spare, en passant par la.meteo et les périphériques iPad et iPhone. Il y a une vraie bataille entre les systèmes en ce moment. Je trouve que tz est le meilleur et surtout le plus simple globalement. Et je n’ai pas d’actiins chez eux. En plus ils sont très réactifs sur les rares bugs et assistances

  2. Hello,
    Je suis persuadé que seuls les hommes ont trouvé ce chapitre très intéressant et sont allés jusqu’au bout, ce qui est mon cas.
    Franchement, je n’imaginais pas autant d’appareil pour autant de services différents.
    Bon vent à vous deux.

    1. Et tu as bien raison. Effectivement la.plupart des femmes s’intéressent à d’autres facettes d la.navigation. Mais le.sunet communication est vraiment important. Pas si complexe mais vaste et diversifié. Un poil coûteux aussi. Mais on progresse vite sitôt qu’on se penche dessus.

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