
Nous nous sommes donnés une quinzaine de jours pour découvrir cette île si emblématique. La randonnée ne sera pas notre seule occupation, les sites de César Manrique étant tellement uniques et incroyables à visiter. Mais pas que…
Voici quelques villes et villages traversés :

Teguise, ancienne capitale de Lanzarote
Teguise est considérée comme la plus ancienne ville des îles Canaries, datant du 13e siècle. Elle fut la capitale de Lanzarote durant 450 ans puis à laissé sa place en 1852 à Arrecife. Elle fut le théâtre de batailles entre chrétiens et maures et des attaques de pirates.
Depuis 1980, la ville a été réhabilitée et restaurée. Elle est site historique architecturale.



Haria, dans la vallée des 1000 palmiers
Très jolie petite ville, à notre goût plus « authentique » que Teguise. Haria est située dans la vallée des 1000 palmiers. Cette appellation viendrait de la légende qui dit que, dans le passé, les familles plantaient un nouveau palmier pour la naissance d’une fille et deux nouveaux palmiers pour la naissance d’un garçon.
Haria est à la confluence des trois volcans qui l’entourent : la Atalaya, Los Helechos et La Corona. Cette zone, est, de ce fait, le lieu le plus fertile de l’île puisqu’étant protégée des vents dominants.




Je ne veux pas quitter Haria sans vous parler d’un excellent restaurant au pied de la ville. Il s’agit du restaurant Los Roferos que nous avons découvert absolument par hasard. Nous y sommes retournés deux fois, dont le week end pour y goûter la délicieuse viande cuite au feu de bois.

En quittant Haria, nous retournons vers le sud de l’île et ses paysages de lave. Mais l’île est aussi réputée pour ses vignes car la lave leur laisse la place, même si rien n’est facile pour les vignerons, entre les sols et le vent. Pas facile non plus pour la photographe !

La majorité des vignobles se situe sur des dépôts volcaniques datant des éruptions du volcan de Timanfaya entre 1730 et 1734 après lesquelles de fins graviers noirs (lapilli) et des cendres ont recouvert le sol sur une épaisseur comprise entre un et trois mètres. Comme on le voit sur les images, certains viticulteurs ont creusé des entonnoirs (hoyos) de plusieurs mètres de diamètre, ou des tranchées (zanjas), afin d’atteindre la terre la plus argileuse, située sous la couche de cendres et ont planté des ceps qui développent leurs racines dans le sol sous-jacent resté humide. Cette technique permet de cultiver la vigne sans irrigation dans un région soumise à un intense soleil et qui reçoit très peu de précipitation par an. La couche de cendre joue le rôle de paillage.



Lorsque la couche meuble est peu épaisse, les viticulteurs ont complété le dispositif de protection en construisant des murs en blocs de lave de forme circulaire ou semi-circulaire pour protéger les ceps des vents brûlants et desséchants en provenance du Sahara.




Tout ceci donne de forts jolies bodegas en pleine nature ! d’un côté la lave, de l’autre les vignes…



Place maintenant à la visite des sites de César Manrique que je ne vous ai pas encore présentés.

Cueva de los Verdes
Cueva de los Verdes sont des grottes vertes, formées il y a 5000 ans, bien avant l’éruption de Timanfaya. Ces grottes, en forme de tube volcanique, fait près de 7 km de long, s’étendant du volcan Corona jusqu’à la côte, tout près de los Jameos del Agua que l’on vous a fait découvrir dans l’article précédent. Ce tunnel est l’un des plus longs et des plus captivants de la planète.
Pas moins de seize « jameos » (cavités) jalonnent sa traversée. Plus de six kilomètres de galeries s’étendent depuis le cratère du volcan jusqu’à s’enfoncer dans la mer sous la forme d’un tronçon sous-marin d’un kilomètre et demi, surnommé le « tunnel de l’Atlantide ».
Nous ne découvrirons qu’un petit kilomètre. Mais quelle merveille !



Suivez nous dans les entrailles de la terre !



Un petit concert, çà vous dirait ?


Cette grotte était auparavant utilisée comme refuge pour la population contre les attaques pirates et les intempéries. Elle fut transformée pour être adaptée aux visites, par l’artiste Jesus Soto, originaire de Lanzarote.


Voyez cette illusion optique. Il s’agit d’un reflet dans une marre d’eau de … 20 cm de fond ! L’eau totalement translucide : extraordinaire !

oui, oui, regardez bien, il y a de l’eau…

Jardin de Cactus, made by César Manrique !
Ce cactarium est l’ultime ouvrage de César Manrique sur l’île qui représente un magnifique exemple d’intervention architecturale intégrée au paysage.

Ce jardin botanique, d’une taille de 5000 mètres carrés environs, possède 10.000 cactus provenant de plus de 1000 espèces différentes originaires d’Amérique, de Madagascar et des iles Canaries.





Le jardin a été construit sur ??une carrière où les cultivateurs locaux extraient les cendres volcaniques appelées rofe ou picon. Ils les utilisent pour couvrir les jeunes pousses et garder l’humidité nocturne dans le sol, très important en raison du manque d’eau.
Le travail architectural a été créé comme une construction multi-niveau de pierre assez semblable à un amphithéâtre romain.





Les petits coins toilettes imaginés par César Manrique …



Original non ?


La boutique que l’on voit ci-dessus et le restaurant-café ont été construits en pierres balsatiques, ouvragées à la main. En voici un petit aperçu des œuvres à l’intérieur, en descendant l’escalier…

Nous avons presque fait le tour des sites de César Manrique. Encore un petit dernier, sans prétention…

Al Campesino
Al Campesino a été conçu par César Manrique pour rendre hommage aux personnes qui travaillent dans les champs et à leur dur labeur pour cultiver des plantes dans ces conditions difficiles.
Une sculpture monumentale de 15 m de haut, de César Manrique (1968), est à l’entrée du site. Elle s’appelle Monumento a la Fecundidad (Monument à la fécondité).
Les bâtiments ressemblent à des maisons traditionnelles avec des murs blancs et des bordures vertes. A l’intérieur se trouve un musée où l’on trouve des artisans locaux qui font du travail traditionnel et un étonnant restaurant sous un gigantesque chapiteau.




Fini les visites ! Nous repartons en mode rando vers le magnifique site de El Golfo et la laguna Verde. Malheureusement, le ciel bleu n’est pas au rendez-vous, mais quelle sauvagerie dans ces paysages !
Nous commençons par la visite d’un cratère, qui fut aménagé ou habité, avant d’attaquer le chemin côtier qui traverse les champs de laves. Le chemin est confortable pour l’instant.



En route pour les chemins de laves. Interdit aux voitures. Le diable n’est pas très dissuasif. Voyez par vous même !

Marcher sur la lave n’est vraiment pas confortable. Le chemin suit la côte, long d’une dizaine de kilomètres… aller ! Donc 20 km aller/retour ! Nous nous arrêterons bien avant, l’appel de la plage étant plus fort !



Car quel spectacle à l’arrivée !


Retour à El Golfo pour découvrir, à 500 mètres du village, la laguna verde. Beau à couper le souffle !

Le Lago Verde se trouve près de la côte, dans le vieux cratère d’un volcan. Les parois du cratère du côté de la mer ont disparus, de sorte qu’il n’y a que la moitié qui reste.


Nous nous tournons et pouvons contempler el Golfo. Quelle ressemblance avec les villages marocains que nous avons traversés lors d’autres voyages !

En suivant la côte, nous découvrons des grottes totalement déchiquetées…


Et voilà, Lanzarote, c’est fini. Il nous faut partir sur le seul créneau météo confortable trouvé par le capitaine.
Un petit tour à la boulangerie et direction le sud de l’île pour nous poser quelques heures devant la plage de Papagayo, histoire de laisser passer les rafales de vent.

Nous sommes partis pour une petite vingtaine d’heures de mer…



Petite dégustation de mille-feuilles… miam miam !

Et petit déjeuner le lendemain matin


Voici la route que nous avons faite. 18h24 de navigation, 5,5 kn de moyenne pour 99,79 miles nautiques.


Bravo au capitaine qui a choisi l’option météo idéale.
wow! magnifique Lanzarote et joliment racontée! bravo les amis ?
Merci beaucoup chère Sarah pearl ????
Magnifiques paysages
Nous allons, nous, rejoindre la Bretagne
Au plaisir de vous lire
Bon retour dans notre si belle Bretagne.
Salut les amis je suis à Lanzarote avec un peu de retard par rapport à vous.
Mais j’y suis déjà venu l’année dernière.
Je pars pour le Cap-Vert vers le 20 janvier j’espère que vous y serez encore.
Bises à tous les deux.
Et à l’année prochaine …
Cyrille
Salut Cyrille, nous devrions quitter le Cap Vert vers le…10-15… Direction l’Afrique !