A la découverte de Ténérife, et du point culminant de l’Espagne…

Par où commencer pour présenter Ténérife, la grande dame de l’archipel des Canaries ? Elle offre une telle diversité de paysages, de curiosités naturelles, avec ses plages de sable noir ou blanc, ses piscines naturelles, sa végétation exubérante et ses immenses champs de lave dominés par sa Majesté le Pico del Teide, le plus haut d’Espagne, et le troisième plus haut volcan au monde.

Vous avez déjà vu sa capitale, et son magnifique auditorium… Nous y reviendrons plus tard…


Direction le nord de l’île, humide, très vert, des paysages à couper le souffle, peu de plages mais des piscines naturelles plus ou moins équipées.


Commençons par la très jolie ville de Puerto de la Cruz, bâtie au début du XVIIe siècle. Elle vécut grâce à son port d’où partaient le vin et les bananes produits dans la vallée. Elle devint au début du XXe siècle le lieu de villégiature d’une poignée d’anglais aisés qui y construisirent des palaces. Nous ne ferons malheureusement qu’y passer et ne prendrons que trop peu de photos des piscines naturelles absolument splendides. Sur chaque île, César Manrique aura posé son empreinte, tel ce drôle d’arbre…


Direction maintenant Garachico, où nous nous poserons un mois avec Maverick 2. Garachico fut le principal port de Tenerife jusqu’en 1706, date à laquelle la ville fut en grande partie détruite par l’éruption du volcan Negro.

Garachico est pour nous un petit bijou, très authentique et loin du tourisme de masse. Sa Plaza de la Libertad, ses petites ruelles, son Castillo de San Miguel et surtout ses piscines naturelles, nous feront passer des moments hors du temps et paisibles.

Je dis « paisibles », mais pas tant que cela ! Nous avons eu la chance de nous trouver dans cette ville pour la Romaria de San Roque, fête traditionnelle et authentique le 16 août. Cette fête est née au XVIIe siècle. Elle trouve son origine dans une épidémie de peste qui après avoir commencé à Garachico s’étendit dans toute la région. San Roque, saint patron de la ville l’aurait sauvé de la « mort noire ».

L’arrivée des pèlerins à l’ermitage de San Roque marque le début de la procession du Saint jusqu’à l’église de Santa Ana située dans le vieux centre ville où a lieu un service religieux.

Malheureusement, nous sommes en temps de Covid et les festivités seront réduites au strict minimum : pas de pèlerinage, pas de fanfares, de charrettes, de troupeaux de bétail, d’animaux harnachés, mais les troupes de musiciens et les groupes de pèlerins en tenue traditionnelle sont sur la place principale. Quelle ferveur !

Elles n’accompagneront pas la statue jusqu’à son ermitage mais tout le parcours est décoré. Voyez par vous même…

Lors de ces fêtes, nous séjournerons aux premières loges, à la quinta Roja, ancienne demeure du XVIe siècle merveilleusement restaurée. Magnifique chambre, magnifique repas. Tout était parfait !


Nos premiers visiteurs arrivent, nos amis de Savoie. Nous allons partir quelques jours avec eux pour découvrir les multiples facettes de cette si belle île.

Au programme, baignades, escalade, randonnées et un peu de tourisme. Ils ne sont là que pour 9 jours et c’est trop trop court !

Et pour se rafraichir, rien de mieux que des plongeons dans les piscines naturelles de Garachico…


Après cet interlude bien apprécié, nous voici en partance pour Arico, le plus grand site d’escalade des îles Canaries. Le topo est bien épais et nous ferons bien peu de sites, et de voies. Mais ils y reviendront.

Installation dans le très bel hôtel rural La Raya 1866 à Güimar, appelé ici Finca. Nous y resterons 2 nuits.

La vue de nos fenêtres est splendide et différente d’un jour à l’autre…

Nous voilà sur les sites d’escalade. Mes amis ne m’en voudront pas… je n’ai pas retenu le nom du premier site bien moins prestigieux que Arico mais déjà tellement intéressant! Vous reconnaitrez le capitaine…

Petite soirée découverte des plages de la côte ouest, au Poris de Abona. Merci à Mireille pour ses jolies photos.

Et le fameux site de Arico. Malheureusement, nous n’aurons pas de chance. La pluie est au rendez-vous, mais juste sur nous : au-dessus il fait beau, au-dessous il fait beau. Les nuages se sont concentrés sur nous.

Pas grave, les jeunes iront sur des voies encore plus dures !!


Mais nos amis sont aussi venus pour voir sa majesté le Teide. Nous ne pourrons malheureusement pas en faire l’ascension ensemble mais nous nous en approcherons.

Deux groupes se forment : les deux jeunes partent grimper sur un site majeur et nous, nous partons sur une randonnée de 5h00 pour un sommet face au Teide : le Guajara à 2.718m (n°77 du guide Rother). Splendide !

Vue en direct sur le Teide…

Après cette « grimpette », et surtout la dure descente qui suit, nous retrouvons nos jeunes pour un picnic tardif. Ils nous ont préparé la table !

Et voilà, tout à une fin ! Notre dernière journée ensemble se passera à Santa Cruz de Ténérife. Nous profiterons de la piscine sur les toits de l’hôtel Marriott, parce que c’est quand même un peu les vacances pour nos savoyards et déambulerons dans les rues de la capitale. Toujours aussi agréable…

Et, ô surprise ! l’auditorium… Mais n’est-ce pas le capitaine qui se baigne ?

Et voilà, les vacances sont terminées pour nos amis que nous voyons partir avec émotion. Le capitaine attend avec impatience les prochains jeunes ! Nous espérons les retrouver au Cap Vert ou toute autre destination car ce sont de vrais voyageurs !


Après quelques jours pour nous remettre de nos émotions, voici nos visiteurs suivants : Kylian et Elsa, et Grégory, le fiston.

Kylian et Elsa s’installent dans le sud est de l’île pour y effectuer les activités nautiques et autres qu’ils prisent. Quant à nous, nous accueillons Grégory sur Maverick 2 et commençons à randonner dans le nord de l’île.

Nous souhaitons en premier lieu lui faire découvrir la marche sur la lave. Nous randonnons au travers de la récente histoire volcanique de l’île, sur le Chinyero (18), entre lave noire et pinèdes vert tendre. Avec en toile de fond, sa majesté le Teide !

En préparation de l’ascension du Teide, nous nous lançons ensuite sur le chemin aérien en direction de Teno Alto. Grandiose, mais quelle chaleur !

Petite journée avec les jeunes au Siam Park, parc aquatique, classé parmi les meilleurs d’Europe. Il est effectivement exceptionnel. Et je ne suis pas adepte de tel parc ! Nous y passerons une très belle journée, sans téléphone portable, clôturée par une spectacle de nourrissage d’otaries…

Soirée sur les plages de Los America, Kylian et Elsa repartant en France le lendemain. Nous sommes tristes de les voir déjà partir mais c’est toujours çà de pris. Du soleil, du repos, des découvertes… ils ont bien profité !


Le Teide – 3.718m

Et voilà, chose promise, chose due ! Nous avions proposé à Grégo de l’emmener au sommet de l’Espagne. Pourtant, renseignements pris, cela paraissait compromis. Heureusement, nous avons appris par des amis installés tout à côté de Maverick 2, qu’il était possible de fouler le sommet. Pour cela, il faudra y arriver avant 8h30, afin de redescendre à la station supérieure du téléphérique (3.500m) avant 9h00, heure à laquelle le chemin sommital est fermé par souci de protection de l’environnement. Il est néanmoins possible d’emprunter l’unique sentier entre la rambletta et le sommet sur autorisation sur le site ci joint‘ Attention, les délais sont extrêmement lontoins (cela se compte en semaine !). Vous pouvez également monter à pied jusqu’au téléphérique par le chemin que nous avons emprunté et redescendre par le téléphérique. Ce doit être splendide -mais rapide-.


Départ du bateau le mercredi 18 août à 1h30 afin de stationner au parking pour la montana Blanca.

Nous partons à l’altitude de 2.350m à 3h00 pour un peu plus de 4h00 de marche active. Nous voulons arriver au lever du soleil. La pleine lune nous permet d’avancer sans lumière, tout au long du parcours. Les étoiles sont un peu nos guides. Nous suivons le chemin évident et ne sommes pas seuls sur la montagne. Il ne fait pas froid et le pas est sûr.

Nous arrivons en vue des boules colossales de lave au pied du Teide. L’origine des « oeufs du teide » d’un diamètre pouvant atteindre 5 mètres, n’est toujours pas élucidée. Elles se sont probablement détachées de la lave en fusion et ont formé ensuite des boules en dévalant les pentes. Elles sont impressionnantes ! Merci Grégo pour ces belles photos !

Nous passons tout près du refuge de Altavista malheureusement fermé. La nuit nous empêche de profiter pleinement du paysage car au-delà du refuge, nous déambulons au travers de hauts murs et amas de lave. Ça monte fort mais c’est beau à couper le souffle. Et nous allons y arriver : le sommet au lever du soleil…

Avant le passage de la barrière du téléphérique, nous tombons sur le chemin panoramique transversal en bordure duquel se trouvent plusieurs sources bouillantes.

Nous ne les verrons pas car direction le sommet par le chemin partiellement pavé. L’air se fait rare, mais nous y sommes presque !

Nous longeons les bouches brûlantes et humides de souffre et arrivons au sommet. C’est grandiose et une 1ère pour Grégo. Il s’agit de son record d’altitude.

Petit explicatif quant à l’ombre que vous voyez sur ces photos :

Le Teide est un des meilleurs lieux pour observer la formation et évolution de l’ombre d’une montagne, grâce à son altitude et au fait que depuis son sommet, tous les horizons son libres. La projection de l’ombre du Teide dans l’atmosphère terrestre est l’un des plus grands spectacles offerts par le volcan, à la fois à l’aube et au crépuscule. Nous avons la chance de l’admirer !

L’ombre du Teide est la plus grande ombre du monde projetée sur la mer. L’ombre du Teide prend la forme pyramidale, alors le Teide n’est pas un cône régulier. Alors qu’au début de la projection de l’ombre de Teide, l’ombre reproduit la silhouette du sommet du volcan, avec le temps, la longueur de l’ombre du Teide se développe, due au fait que la hauteur du Soleil diminue. C’est ainsi que la projection de l’ombre du Teide dans l’atmosphère prend finalement une forme triangulaire, indépendamment de la forme du sommet.

Le temps nous est compté. Il nous faut redescendre à la barrière avant 9h00 pour éviter une amende.

Notre chemin de retour se fera par une longue descente par des coulées de lave instables et des sentiers mous couverts de pierre ponce pour rejoindre le second plus haut sommet de Ténérife, le Pico Viejo, qui est aussi le plus majestueux.

Le chemin est splendide mais très long jusqu’à l’immense cratère culminant à 3.125 m. Et comme il fait jour, nous pouvons en profiter !

Arrivée au Pico Viejo au bout de 2h00 de descente dans la lave. Mais quel spectacle, aussi bien sur ce gigantesque cratère que sur le Teide !

Et voilà, il faut penser au retour. Le chemin est encore long. Une petite sieste s’impose…

Il fait maintenant très chaud. Nous arrivons en vue des Roques de Garcia et de La Cathedral, le massif le plus insolite des Canadas ! Drôles de formes !

Et voilà. Sa Majesté le Teide ne nous aura pas résisté. Mais que d’efforts : 4h00 de montée et 6h00 de descente. En voici le parcours.

Et notre chemin sur cette photo, de droite à gauche, dans sa totalité. Beau parcours n’est-ce pas ?

Il ne nous reste plus qu’à récupérer la voiture (Grégo se fait un plaisir de faire du stop pour aller au parking et ramener la voiture).

Magnifique journée et bravo à Grégory pour son courage et sa persévérance !

Incontournable

Prendre de bout en bout la route Tf-21 qui traverse le parque national del Teide. Elle est extraordinaire.

Retour sur Maverick 2 pour un repos bien mérité !

Et à tout vite pour la découverte de la Gomera, notre prochaine destination.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *