
Nous voilà en Afrique. Mais je ne vous ai pas encore fait partager nos derniers moments cap-verdiens. Et ils ont été sublimes, dans un mouillage de rêve ! Vous devrez donc encore patienter avant de découvrir Dakar.
Je profite de ces quelques lignes pour vous dire combien il est difficile ici d’avoir du réseau me permettant de nourrir ce blog. D’où ce silence… Je fais au maximum mais le wifi est très rare… Heureusement les réseaux sociaux vous permettent de nous suivre pratiquement au jour le jour, y compris de voir les vidéos qu’il m’est impossible de charger actuellement sur cette page. Merci à nos administrateurs, Sébastien, Coralie et Tiphaine !

Avant de partir pour Dakar, il nous faut faire notre dernier avitaillement en eau, gasoil et profiter de notre dernière soirée à Mindelo, en musique !
Au revoir Mindelo et à bientôt puisque ce sera notre point de départ pour le Brésil en juin prochain !

Mais avant de traverser, le mouillage de Sao Pedro, au sud de Sao Vicente, que nous avions découvert en novembre dernier en aluger, nous attire tout particulièrement, pour aller nager avec les tortues et profiter du spectacle de la nature. Nous avons aussi très envie de renouveler la petite promenade au phare. Vous reconnaitrez !
En route pour le tour de l’ile de Sao Vicente, par l’ouest pour rejoindre le mouillage.





Nous voilà arrivés. Nous profitons de la vie, entre baignade avec les tortues qui tournent autour de nous, sans peur, et qui peuvent nous surprendre. Elles sont bien grosses. Je vous recommande cette vidéo réalisée par nos amis de OaOatimka : extraordinaire !
Nous ne nous en lassons pas !
Et les lumières et couchers de soleil sont splendides. En voici une sélection :








Par contre, la descente en annexe est risquée, les vagues se cassant sur la plage avec force. Nous avons donc choisi de descendre à la nage pour aller nous promener jusqu’au phare au soleil couchant. C’est splendide !





J’ai rendez-vous avec la lune…

Un dernier repas avec nos amis JC et Aurore de OaOatimka. Ce soir c’est fête. Au menu, choucroute ! Ils ne sont pas alsaciens pour rien ! Et Richard veille sur la boite de jeux…



Mais il nous faut bien penser à repartir, et l’option météo pour Dakar, via Sal pour les dernières formalités de police, se précise. Nous y reviendrons, c’est sûr, avec nos amis Cathy et François sur Ystaffel 2.
Départ au lever du jour pour 24h de mer. Nous sommes maintenant bien rodés et 24h ne nous fait même plus peur !



J’ai toujours rendez-vous avec la lune… Qu’elle est belle !


Mais j’ai aussi rendez-vous avec le soleil. C’est magique !



Arrivée à Sal pour un arrêt de quelques heures. Nous aurons mis 24h30, avec quand même 12h de moteur, faute de vent ….

Nous repartirons dans la journée. Nous devons juste passer à la police mais il ne nous faut pas partir trop tôt. Alors direction Espargos pour les derniers achats. Nous y verrons un drôle de sapin de noël !

Déjeuner à Palmeira dans cet excellent restaurant tenu par des sœurs très attentives à ce que nous laissons dans nos assiettes !

Retour à bord grâce à cette jolie pirogue conduite à la godille par le jeune homme, ce qui a bien plu au capitaine !


Et c’est parti pour la traversée vers l’Afrique ! Au revoir Sal…



Les premières 24h se déroulent bien. La mer est un peu formée mais nous avançons à bonne allure. La nuit est claire et les quarts se déroulent bien.
Depuis 24h nous sommes seuls au monde. Sauf ce tanker qui est en route de collision.

Jusqu’au dernier moment nous avons pensé passer devant, mais… Non, çà ne passera pas ! Il nous faut allumer le moteur, nous mettre au vent pour passer tout juste derrière lui (vidéo)… Heureusement le capitaine n’était pas parti à la sieste. En même temps, pas d’inquiétude, nous l’avions repéré sur l’AIS et avions eu l’alerte sonore « route de collision ». Même en pleine nuit, quand nous croisons tankers, bateaux de pêche, ou tout autre navire branchés sur l’AIS, l’alerte est donnée.
La seconde nuit se présente pour le mieux avec une belle visibilité et un vent idéal nous permettant de tenir une belle moyenne. Nous faisons nos quarts l’un après l’autre. A minuit, au court de mon quart, le bruit des voiles change. Je vérifie devant et… horreur, je vois la base du génois, qui est la voile d’avant, sortie au dessus du balcon avant, avec la voile qui tape. Il n’y a plus que les écoutes qui le retient par le bas au bateau. Réveil du capitaine en catastrophe, stabilisation de Maverick 2, enroulement du génois vite fait, bien fait. Jean-Benoît s’arnache et part vite fait à l’avant voir les dégâts. La goupille de base a sauté. Le génois ne tient plus que par le haut. 1 bonne heure de boulot pour le fixer à minima pour éviter qu il ne se détache. Il y retournera dès le matin et vous expliquera.
Résultat : le génois est inutilisable. La moyenne va s’en ressentir. Dommage, nous avions toutes les conditions pour aller vite. Nous installons la trinquette, qui est une voile d’avant bien plus petite. Ouf, plus de peur que de mal !
Les journées passent sous une brume persistante et moite. On voit à peine le soleil. On essaie de récupérer au fur et à mesure mais la fatigue se fait sentir.


Nos réserves de frais diminuant, le capitaine essaie toujours de pêcher. Et çà marche ! Une petite bonite pour nos derniers repas. Miam miam…


La 3e nuit arrive et c’est moi qui commence sous un ciel d’encre. C’est assez angoissant ! Mais où se cache donc la lune… Surveillance accrue des pétroliers et cargos. Et pour cause : à chacun de mes quarts, y en a un qui se retrouve sur notre route. Jamais lorsque c’est le capitaine. Je suis à chaque fois obligée de le réveiller pour modifier la route. D’autant que même si je ne le réveille pas, c’est la sonnerie de l’AIS qui le fait ! Dur d’être second ! Lors de mon dernier quart, des lumières bizarres sont en vue alors qu’aucune navire n’apparait sur L’AIS. Le capitaine réveillé, nous ne pouvons que nous interroger et… Nous ne saurons jamais ! Peut être une plate-forme non signalée… Bizarre bizarre. Nous passerons tout près..
Au petit matin, nous arrivons en vue de la terre, de l’Afrique. Quelle émotion ! D’autant plus forte que nous contournons l’ile de Gorée. L’histoire avec un grand H !
Nous irons bien évidemment la visiter. Vous le verrez. En attendant en voici quelques images…



Il nous reste encore 2 heures avant d’arriver à notre destination. Nous passons entre les tankers et chalutiers chinois (une quarantaine), immobilisés faute de renouvellement de permis de pêche. Nous ne pouvons que nous en réjouir, vu le pillage des fonds fait par ces derniers là où nous sommes passés…

Nous voilà arrivés ! youpiiiiii ! 366 nm en 72 heures. Pas de record mais nous sommes heureux de cette belle navigation :

Avant de vous quitter, voici une petite image de notre mouillage. Vous découvrirez Dakar dans le prochain post, très bientôt j’espère !


Super cet article ! Toujours de belles photos et un beau partage !
Donc si j’ai bien lu, en juin, c’est destination Brésil ! Il va falloir vous mettre au portugais ! 🙂 Bisous
Voui, tu as bien lu ! Ici pas de dépaysement : on échange en français et c’est top !. Merci merci ! ???
Vos articles sont merveilleux Merci ? mais dites moi, au début de votre périple il me semble que vous n’aviez pas envisagé d’aller en Afrique noire. Pourquoi et comment ce changement de cap à moins que j’ai loupé un épisode ? Vous me donnez tellement envie …
Effectivement ce n’était pas prévu mais vu le contexte actuel avec le covid il nous a semblé bien de modifier quelque peu notre voyage. Pour notre et votre plus grand plaisir ! ??