Bienvenue à Dakar, un autre monde !

Nous voici arrivés à Dakar, capitale du Sénégal.

Dakar

Capitale politique et économique du Sénégal depuis l’indépendance du pays en 1960, Dakar (Dacar ou Dahar, qui signifie « tamarinier » en wolof) a été fondée en 1857 par des colons français placés sous le commandement du général Louis Faidherbe sur le site d’un village de pêcheurs Lébou et Wolof. Dakar s’est rapidement affirmée comme une escale de premier plan pour les navires européens à destination de l’Amérique du Sud, puis pour les avions de l’aéropostale. Les profondeurs nautiques de sa rade, son port naturel, de même que les nombreux terrains disponibles ont détrôné sans mal l’île de Gorée, exiguë et surpeuplée, située à quelques encablures, et ancien point de départ du trafic négrier hollandais puis français vers les Antilles jusqu’à l’abolition de l’esclavage (en 1848). L’essor de Dakar s’est encore accéléré lorsque la ville s’est substituée à Saint-Louis au rang de capitale de l’Afrique occidentale française (A.O.F.) en 1902. (selon l’Encyclopaedia Universalis)

Nous n’avions pas prévu de venir en Afrique mais au vu des difficultés de déplacement et de formalités pour se rendre dans les différents pays que nous avions envisagés, cette destination s’est peu à peu imposée à nous. Et c’est donc avec émotion que nous nous installons au centre nautique de Dakar, réputé il y a encore quelques années et survivant maintenant difficilement depuis les années 2010 et d’autant plus depuis 2 ans de Covid.

Le mot du capitaine

Naviguer en Afrique ça change beaucoup ?
Même si le Cap Vert peut être considéré comme un pays africain, notre réelle entrée sur ce continent sera Dakar.
Je ne reviendrai pas sur le choc culturel qu’Isabelle vous détaille si bien.
Côté navigation rien de bien méchant : Les 72h de mer pour rejoindre Dakar depuis Sal (Cap Vert) ne nous tourmentent pas beaucoup. Surtout que nous avons bénéficié de conditions vraiment très favorables avec un bon vent de nord-nord est bien établi et n’excédant pas 20 kn. Pas plus d’1.5m de houle, du velours.
LA complexité de l’Afrique, et la raison pour laquelle si peu de bateaux tentent l’aventure, se situe sur plusieurs fronts : ici impossible de trouver une pièce de rechange ou un technicien de haut niveau. Heureusement l’entraide maritime permet de se débrouiller de la plupart des problèmes. Plusieurs bateaux sont arrivés avec des problèmes que la communauté a réussi à résoudre.
Autre atout il y a de très bons artisans. Ils sont capables de vous fabriquer n’importe quelle pièce en inox, en bois, pourvu que vous ayez un modèle ou des cotes précises. La couture ne pose pas de gros problème non plus si vous avez le fil marin dans votre voilerie perso.
La seconde rupture c’est que nous savons que nous ne rencontrerons aucun port ni marina avant notre traversée ou retour vers le Cap Vert (avril – mai). Et çà, çà change tout ! C’est là qu’on découvre vraiment la qualité de préparation de son bateau. Le nôtre est plutôt bien préparé et homogène : indépendance énergétique totale, du gaz oil pour 3 mois au moins, de l’eau pour environ un mois. Malgré tout, il faut assurer le ravitaillement en eau ( ici beaucoup de fluvial en eau saumâtre, donc même ceux qui ont un dessallinisateur ne peuvent pas l’utiliser) et en super (on utilise beaucoup les annexes et moteurs hors-bord) et gaz oil. Pour nous voyageant en couple on est relativement tranquilles, mais on participe volontiers à aider les amis plus nombreux ou consommateurs : descendre les bidons, trouver la filière d’approvisionnement, faire remplir, récupérer les bidons, les transborder avec l’annexe, remplir les réservoirs. Ça occupe, mais on a tous le temps. Et çà fait travailler les locaux. Évidemment quand c’est notre tour d’être à sec, les copains participent.
Les courses, ici, n’ont rien à voir avec le passage à une grande surface. Pour avoir un poulet entier, si on en trouve, il faut le choisir dans le poulailler, le faire abattre, plumer et vider. Les fruits et légumes ne sont que de saison et production locale. Vous pouvez toujours chercher les fraises espagnoles ici…. L’épicerie est très peu achalandée, les laitages quasi-inexistants. On s’adapte plutôt bien à tout cela… La «viande » du menu c’est poisson, poisson, poulet parfois, rarement du porc ou du mouton (pour les fêtes surtout).
Troisième spécificité, ce sont les démarches administratives : visas, droits de navigation, douane, commissariat – spécial ou pas -, bakchichs (ou pas)… où faire son entrée personnel, bateau, sa sortie… On lit les instructions nautiques (très basiques et anciennes), on prend les infos de bateaux sur le retour ou sur les réseaux sociaux. On visite les différentes douanes (maritimes, régionales, spécifiques, on s’y perds vite…). On essaie de savoir s’il y a du bakchich à verser ou pas…. Les règles sont variables dans le temps, l’espace. Le Covid a bien entendu complexifié le tout. Comprendre, réaliser les opération, çà prends beaucoup de temps…
Dernière particularité : la cartographie. Actuellement nous sommes sur terre à la lecture de notre carte marine…. Zone non carto… Bon, ici peu de rochers, beaucoup de sable et de vase, avec nos 70 cm de tirant d’eau et notre coque alu on est vraiment à l’aise. Le balisage est lui aussi plutôt rare. La navigation près des côtes est rendue un peu risquée à cause des multiples filets plus ou moins bien balisés, des pirogues de jour comme de nuit , peu ou mal éclairées. On s’adapte.

Et, malgré tout cela, on prends tous un plaisir immense à être ici. A découvrir ces contrées, loin des mouillages surchargés et/ou payants des Caraïbes. Ici la population est pauvre mais accueillante, chaleureuse, disponible. Nous ne sommes vraiment pas certains de retrouver cela un jour…


Nous voilà donc amarrés et installés. Il nous faut dès à présent trouver des francs CFA, acheter des cartes téléphoniques et surtout faire toutes les formalités de police, de douane et d’immigration, comme l’a si bien dit le capitaine. Bienvenue en Afrique !

Livre de bord :

Découverte de Dakar à petits pas… Arrivés depuis déjà 5 jours, le capitaine rencontre, démarche et marchande avec les artisans, nombreux ici, pour les petits travaux à réaliser sur Maverick 2. Car il y a toujours à faire sur un voilier, selon où l’on se trouve… Ici se sont les moustiquaires à fixer autour de tous les hublots, ou les poupettes pour protéger les winch et instruments de bords du sable et de la poussière ambiante.

Quant à moi, je reste quelque peu à l’arrêt par la « tourista » attrapée dès l’arrivée sans avoir réellement manger à terre. Classique ! L’air et le changement d’acclimatation doivent y être pour quelque-chose. Les copains sur place ont eux aussi été touchés… Ça ira mieux dans quelques jours ?. Alors qui va piano va sano…
Et puis ça tombe bien, la météo n’est pas au top ! Du vent, toujours du vent et encore du vent du nord est, qui nous apporte du sable en masse sur le bateau et du clapot dans la baie. Il ne manquerait plus qu’il pleuve. On veut surtout pas l’imaginer. C’est sûr on partira avant la saison des pluies !

Nous avons beaucoup de chance car depuis fin décembre 2021, le TER reliant la banlieue à Dakar a été mis en service. C’est un grand progrès qui permet à nombre de banlieusards d’éviter les embouteillages monstre qui paralysent la ville. Cela nous permet à nous de nous rendre pratiquement tous les jours en ville.

Et d’en découvrir l’ambiance !


Avant de nous lancer dans le peu de visites que nous pourrons faire, direction le marchand de tissus, chez Pape dans le quartier Difoncier. Nous souhaitons réaliser des banquettes d’extérieur pour nos quarts de nuit. Après avoir choisi le tissus et fait venir la mousse adéquate, le tailleur vient planifier le travail. Celui-ci est un jeune apprenti de 16 ans. Et il sait déjà parfaitement quantifier le travail et en donner le coût précis. Chapeau bas : les coussins sont top. Mais nous y serons revenus 5 fois ! A tel point que nous déjeunerons sur place avec Zarah, la caissière-comptable de la boutique. La thiéboudiène y sera la meilleure que nous aurons dégustée à Dakar.


Au gré de nos visites, nous découvrons quelques monuments emblématiques de Dakar.


La cathédrale du souvenir africain, construite dans les années 1930 et consacrée en 1936. Les matériaux choisis ont importés du Soudan, Gabon, Bénin ou France, pour un résultat aux influences diverses. Érigée sur un ancien cimetière lébou, elle fut surnommée un temps le « Panthéon d’Afrique » en hommage aux soldats africains.


Œuvre d’architectes français et marocains, la Grande Mosquée est l’un des édifices les plus impressionnants de Dakar, avec son minaret de 67 mètres de hauteur selon une architecture arabo-andalouse.


Le marché Kermel, classé monument historique, est une très belle halle ronde édifiée en 1860  en fer forgé et en briques, d’inspiration arabique, en plein cœur du quartier historique du Plateau. Détruite par un incendie en 1994, elle fut reconstruite à l’identique en trois ans. La pendule située à l’entrée du bâtiment sonnait jadis à midi pour indiquer la fermeture du marché.

Actuellement, le marché reste ouvert et il est possible de déjeuner dans les restaurants en plein air tenus par les femmes africaines. On y déguste la thiéboudiène, et le vendredi, jour de prière, des plats plus festifs.


Le phare des Mamelles, situé sur l’une des deux collines qui portent le même nom et qui surplombent Dakar est le plus ancien phare de Dakar. L’infrastructure édifiée sur le point culminant de Dakar et du Sénégal occidental est construit en 1864. La visite se fait accompagné d’un guide très passionné, et passionnant, qui aime mettre en scène son public ! A faire absolument. Par beau temps c’est encore mieux, ce qui ne fut pas notre cas. Le dimanche est idéal car la vie s’arrête presque totalement en ville.

Le Phare, entièrement peint en blanc, comprend une tour cylindrique accolée à l’avant de la maison du gardien qui assure une permanence nocturne de 23h00 à 07h00, dans la salle de veille du deuxième étage. Au rez de chaussée, une salle des machines abrite un groupe électrogène et le jeu de batteries de secours. Alimenté au pétrole au départ, le phare est de nos jours électrifié, mais son allumage reste manuel. Il fonctionne avec un système de balanciers faisant tourner la lentille.

Le phare, qui culmine à 105 m, produit un puissant éclat blanc toutes les cinq secondes. Une grande lentille de Fresnel sur bain de mercure joue le rôle d’amplificateur et lui confère une portée de 53 km. Il est considéré comme le plus puissant d’Afrique avec celui du Cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud), et le plus à l’ouest du continent africain.


Après ces bons moments passés en ville, nous partons à la découverte de notre environnement. Ces belles barques de pêcheurs, sur lesquelles ils partent plusieurs jours et s’y prépare repas et thé chaud.

Et ces plages… De loin, elles paraissent paradisiaques, mais de près… Voyez un peu par vous même !

Évidemment les odeurs vont avec et l’eau de la baie est extrêmement polluée. Nous ne voulons même pas y mettre le petit doigt. Alors s’y baigner : l’envie nous en est passé très vite !

Nous décidons, avant de partir vers la Casamance, de visiter l’île de Gorée. En voici le résumé.

Ile de Gorée

C’est avec beaucoup d’émotion que nous nous dirigeons en ferry, en compagnie d’écoliers et écolières, vers cette île, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1978, symbole de la traite négrière en Afrique, mais aussi celui de la réconciliation des peuples.

Nous avons prévu d’y passer la nuit afin de nous imprégner du lieu. Ce sera d’autant plus agréable que le soir même, c’est demi-finale de la CAN : Sénégal contre le Burkina Faso. L’ambiance sera festive !

Au débarcadère de Gorée…

Histoire de l’île de Gorée

Découverte en 1444 par des marins portugais sous le commandement de Dinis Dias, l’île fut baptisée “Palma” mais elle est également nommée “Beseguiche” dans des documents d’époque, alors que les populations locales l’appelaient “Bir” ou “Ber“.
La marine hollandaise s’en saisit en 1588 qui la rebaptisa ”Goede reede” (= bonne rade) d’où son nom de Gorée. Le 1er novembre 1677, le vice-amiral d’Estrées s’en empara pour le compte du roi de France.
L’île fut par la suite occupée par les Anglais avant d’être restituée à la France en 1817.
L’île de Gorée présentait bien des avantages aux marins : mouillage sûr, proximité d’un continent avec lequel s’ouvraient de grandes possibilités de commerce et facilités de défense du lieu. Autant de raisons pour que les puissances européennes se la soient disputée.
Sa prospérité fut liée au commerce dont celui des esclaves qui fut un des fondements de l’organisation économique des colonies d’Amérique. La traite des esclaves vers les Amériques s’étendit sur trois siècles sur les côtes africaines (Gambie, Sénégal, Bénin, Ghana…). Les centres concentrationnaires des esclaves africains en partance pour l’Amérique depuis l’actuel Sénégal furent Saint-Louis du Sénégal, Rufisque, Saly-Portudal, Ziguinchor, Karabane et, dans une bien moindre mesure, Gorée.
Sur l’île, l’ancienne demeure de la signare Anne Pépin, connue dans le monde entier sous le nom de Maison des Esclaves, est un lieu plus symbolique qu’historique. En effet, les déportations depuis Gorée furent très minoritaires en comparaison des autres centres de la côte ouest africaine ou bien de la Côte des Esclaves (Bénin). Néanmoins le nom de Gorée reste étroitement attaché à cette période tragique.
L’abolition de la traite au début du XIXe siècle puis de l’esclavage en 1848 sonnèrent le glas des espérances de l’ île. Dakar fut fondée en 1857 et l’activité s’y déplaça rapidement.
La population de l’île tomba de près de 5 000 habitants en 1832 à 600 en 1931.
L’île de Gorée fut annexée à Dakar en 1927.

Nous partons à la découverte de cette petite île. Nous ne pourrons malheureusement pas tout voir, certains édifices ou musées étant encore fermés.

Déambulation dans les rues piétonnes, car ici aucune voiture. Quel calme !


Le Musée historique de Gorée, divisé en 12 salles s’ouvrant en éventail sur la place d’armes, a été aménagé dans l’ancien fort d’Estrée achevé par les Français en 1856 pour protéger les abords de Dakar. Cette forteresse sans originalité sur le plan militaire porte le nom du marin qui enleva l’île aux Hollandais en 1677.

La statue de la libération de l’esclavage représente deux esclaves libérés, s’enlaçant, des restes de chaînes brisées entravant encore les poignets de l’homme, les mains levées vers le ciel.

La Maison des Esclaves

Cette bâtisse aurait été la dernière esclaverie en date à Gorée. Les premières remontent à 1536, construites par les Portugais, premiers Européens à fouler le sol de l’île en 1444. Cependant les explications données lors de la visite guidée de la “Maison des Esclaves” à Gorée ne semblent pas étayées par quelque document. Quant à la “porte du voyage sans retour“, on peut réellement douter de l’usage que les commentaires officiels lui attribuent. Effectivement, à quelques centaines de mètres du port de Gorée, on a du mal à imaginer que les esclaves auraient été évacués par cette porte vers les bateaux les emportant outre-Atlantique…. alors qu’ il aurait été tellement plus facile d’utiliser le chemin menant au port, lui-même situé à 300 mètres ….
D’autre part, il est impossible d’imaginer que des hommes libres (les négriers) aient pu habiter, en zone tropicale,  au-dessus des cellules contenant des dizaines de captifs privés de l’hygiène de base sans être totalement incommodés par des odeurs pestilentielles ….
La Maison des Esclaves à Gorée, ou plutôt “dite des Esclaves”, devrait donc être considérée comme un triste symbole de la traite négrière, ce que devrait également être l’île.
Cela permettrait d’ailleurs d’évoquer la traite musulmane à destination des marchés nord-africains et arabes ainsi que la traite interafricaine – chacune de ces traites ayant permis de déporter ou de maintenir en “esclaves de cases” plus d’africains que la traite transatlantique.
Gardons également à l’esprit que l’esclavage fut pratiqué à large échelle par presque toutes les ethnies d’Afrique de l’ouest dans le passé.

Cette bâtisse est l’une des dernières maisons d’esclaves encore debout, d’une capacité de 150 à 200 esclaves, devenue le symbole de l’horreur de la traite négrière, depuis la vente d’esclaves africains par les Africains eux-mêmes, jusqu’à la commercialisation d’êtres humains envoyés aux Amériques par millions par les colonisateurs portugais, puis hollandais et français. Leur pays de destination dépendait du besoin des acquéreurs, le père pouvait partir aux USA, la mère au Brésil et l’enfant aux Antilles. Ils partaient de Gorée sous des numéros de matricule. On visite à gauche en entrant la salle des pesées – les esclaves faisant moins de 60 kg étant mis en attente et gavés jusqu’à ce qu’ils atteignent le poids. A côté, la salle où les hommes aptes à partir attendaient leur tour, puis la salle des enfants, des jeunes filles vierges, et enfin des femmes. Sous les escaliers, des cachots pour les récalcitrants. Au bout du couloir, la « porte du non-retour» puis la mer, dernier passage avant les Amériques. A l’étage, quelques panneaux explicatifs sur le commerce triangulaire.


Le Fort Saint Michel construit par les français en 1892, à la pointe sud de l’île et le Mémorial des esclaves, érigé et inauguré en 1999.

Nous suivons une belle allée, jalonnée de vendeurs d’artisanat local et de toiles et peintures très colorées. Nous sommes accostés de toute part sans être pour autant agressés. Le Covid est passé par là. Ils ne mourront pas de la maladie mais de l’arrêt quasi total du tourisme. C’est très triste. Nous avons envie de les aider, d’autant que plus nous avançons vers le fort, plus nous voyons la misère. Dans les bunkers et blockhaus encore debout vivent des familles entières. Nous discutons avec deux vendeuses de bijoux. Je ne leur achèterai rien mais j’échange volontiers des pièces de 1 et 2 euros qu’elles ne peuvent utiliser. Sachez que lorsque vous payez en pièces d’euros, il leur est impossible de faire du change dans leur banque qui ne reprennent uniquement que des billets. Autant ne rien leur acheter puisque cet argent est inutilisable ! Ceci est valable dans beaucoup de pays (nous l’avions déjà constaté en Égypte). Je ferai des heureuses, et moi avec !


L’église Saint Charles Borromée a été érigée en 1830 sur les cendres de la précédente, brulée par les anglais durant la nuit de Noël 1799, au moment de la reprise de l’île.


La Mosquée de l’île de Gorée est l’une des plus ancienne en dur du Sénégal, construite en 1890 avec des pierres basaltiques du pays. Elle ressemble comme toutes les mosquées construites à cette époque à une petite église de province.


Nos adresses lors de ce beau séjour à Gorée :

Pour dormir, nous avons choisi la maison d’hôtes Chez Asao, qui soutient Keur Khadija, la maison des enfants de l’Île de Gorée. Une grande partie des bénéfices est versée à la maison des enfants, Keur Khadija, où des cours de soutien scolaire et des ateliers manuels sont donnés aux enfants de l’île.


Nous avons déjeuner en face de Asao, chez Mama Penda. Délicieux ! Elle nous a préparé juste pour nous d’excellentes frites maison !


Et nous avons dîner chez Thyo. En vérité, nous n’avons pas eu trop le choix. C’était le seul ouvert. Mais quelle ambiance ! D’autant que le Sénégal a gagné sa place en finale ce soir là. Imaginez la scène de liesse (vidéo). Que d’émotions partagées avec toutes les personnes présentes, y compris les spectateurs regardant l’écran de l’extérieur, que nous avons invité à prendre un coca. Ils étaient enchantés et tous très touchés par le geste !


Retour à Dakar, avec la découverte de Maverick 2 totalement couvert de fientes d’oiseaux. Les cormorans vont vite à s’installer sur le haut des mats. Nous n’aurons de cesse de les faire fuir, comme les moustiques, dès la nuit tombée.

Notre dernière soirée au CVD sera le dimanche victorieux pour le Sénégal, puisque pour la première fois de leur histoire, ils remportent la CAN face à l’Égypte, aux tirs aux buts. Déferlement de joie et jour férié décrété le lundi par le Président Maki Sal. Nous ferons nos formalités de sortie le mardi !

Départ pour la Casamance dans la foulée. J’espère vous en faire le récit très vite mais je ne vous promet rien : ici c’est l’enfer pour trouver assez de réseau pour écrire le blog et charger les photos.

A très vite !

5 thoughts on “Bienvenue à Dakar, un autre monde !

  1. C’est sûr que ces premiers contacts avec l’afrique amorce un grand changement dans votre trip ! Les propos de JB le qualifie bien …..mais quelles découvertes aussi , que ce soit la population, la nourriture, les couleurs …et les odeurs ( bonnes ou mauvaises ) !
    Merci encore de votre partage , d’autant que cela devient de plus en plus difficile de se connecter ; on a connu ça ! On vous suit , même si on écrit pas toutes les fois .
    Pour notre part , après notre trip au Nord de l’europe, nous partons en Amérique du Nord, Canada puis Nord des USA , à l’assaut des grands parcs …. Bonne continuation, et bon vent .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *