
Omar, notre contact au mouillage de Djiromayte, avec lequel nous avons sympathisé et qui nous rend tous les services possible et imaginables, nous propose une virée dans son village natal en Guinée Bissau, près d’un village balnéaire appelé Varela. Il ne nous en faut pas plus pour accepter et pour s’organiser pour un tel déplacement.
Dans un premier temps, il nous faut obtenir des visas pour la Guinée Bissau. Ça tombe bien puisque l’archipel des Bijagos, notre future destination, se trouve dans ce pays. Donc, qu’à cela ne tienne, rendez-vous est pris à Ziguinchor avec le consul pour l’obtention de ce visa. Auparavant, nous rencontrons la consul honoraire de France pour enregistrer nos procurations pour les futures élections en France. Il n’est pas question, même si nous sommes loin, de ne pas voter !
Les dates sont fixées -3jours et 2 nuits sur place- et le taxi trouvé pour cette virée pas comme les autres. Car, comme vous allez le découvrir ci-dessous, traverser des frontières en Afrique n’est vraiment pas de tout repos ! Et pour faire plaisir à Omar, nous y allons en nombre : nous serons 16, pour un bus contenant 12 personnes. Çà va être chaud, chaud !
En voici le résumé :
Lundi 21 février 2022
Rendez-vous est pris pour une descente en annexe à 7h30. Nous sommes 16 avec le chauffeur. Le mini car ne contient que… 12 places. Qu’à cela ne tienne, on va se serrer ! Les quelques provisions pour les déjeuners et diners, tels que 5 poulets frais, sont installés sur le toit avec nos sacs respectifs.
Chacun y va de ses prévision sur le temps de transport. Combien d’heures va t’on mettre ? 2h00? 4h00? Surprise, surprise !
Direction Ziguinchor où nous achetons bouteilles d’eau, patates et… sandwichs car quand va t’on manger ? On ne le sait pas.
Et nous voilà partis pour la frontière. Et là c’est le festival des arrêts ! La police, la gendarmerie, la douane et enfin contrôle des passeports pour sortir du Sénégal. Avec les bakchichs qui vont avec !

Rebelotte pour la frontière de la Guinée-Bissau. Et après la vérification de nos passeports, une fois partis, nous nous apercevons que certains ne sont pas tamponnés. Retour illico pour obtenir le tampon d’entrée sinon nous aurons de gros problèmes au retour. Évidemment, à chaque passage il faut rémunérer les cachets, les passages et autres.
Et nous voilà sur les routes de Guinée-Bissau. Y’a pas grand monde qui doit y passer. Voyez les panneaux de signalisation…

Et ce qui était prévu arrive : nous avons 50km de piste, et qu’elle piste ! Nous faisons du 10 km/h. A ce rythme, nous arriverons juste avant la nuit…



Nous nous enfonçons dans la campagne et sur la piste, quelque peu défoncée !



Rencontre !


Ils parlent bien de foot ?!

Petit arrêt dans un semblant de village: dégustation de… sandwich au chocolat local. Nous avons besoin de réserve pour les heures à venir.


Les villages ne sont pas totalement déconnectés. Des panneaux solaires et des lumières défilent sur la piste. Des ONG ont du passer par là.

Nous mettrons 4h00 pour faire les 50km de piste. Le temps total de notre voyage pour 126km: 9h00. Arrivée à notre village de huttes où nous sommes attendus. Ouf !. C’est vraiment le village du bout du monde.


Là aussi il y a des panneaux solaires, et des pompes à eau. Il ne faut que du gasoil pour faire tourner le groupe électrogène. Heureusement Omar avait prévenu de notre arrivée, ce dont nous n’étions pas réellement sûrs. Pas de tergiversations sur les prix : c’est 18000 CFA, soit 25€ la hutte et pas un Cfa de moins ! Cher pour le pays mais quand on voit comment c’est enclavé nous ne pouvons pas leur en vouloir.
Nous découvrons notre hutte. C’est le luxe: un lit en pierre recouvert d’un bon matelas et d’une moustiquaire, une salle d’eau avec une douche et les wcs. Et de l’eau pas trop froide mais avec les bêtes qui vont avec : Jb découvrira en prenant sa douche un gros ver avec des pattes, pas très sympathique. Heureusement ce n’était pas moi la première !
Direction la plage et l’océan pour un bain qui est le bienvenu. La mer est sablonneuse et un peu agitée. Que du bonheur!
Pour le dîner nous leur avons demandé de cuire les poulets car 9h00 dans les sachets sur le toit, ils ne tiendront pas jusqu’au lendemain ! Ils seront servis avec de délicieuses frites et du vin portugais. Et c’est parti pour une belle nuit avec le bruit des vagues en sourdine.
Départ le mardi pour nous rendre à Ejatel, le village à Omar. Nous avons gardé le chauffeur. A l’origine il devait faire l’aller retour et venir nous récupérer le surlendemain. Au vu de la route, il a bien voulu rester. Il nous conduira donc ces trois jours. Heureusement car nous n’aurions pas pu nous y rendre.
Départ en bus, puis petite rando dans la savane puis la forêt autour de Ejatel, pour nous dégourdir les jambes et nous imprégner des lieux.


Avec en prime des traces d’hippopotames !


Et la forêt ! Quel contraste !


On a du mal à y croire. Nous sommes en Guinée Bissau. Bien peu de monde ici. Omar nous le confirmera. Nous sommes le premier groupe d’européens à venir visiter le village. Il en est très fier et très touché.
Malheureusement il y a la barrière de la langue. Nous n’aurons que très peu d’échanges avec les villageois. Nous passerons une partie de la journée à attendre, installés sur une bâche, que le repas soit servi sous une chaleur suffocante. Mais les enfants nous rendront visite et s’installeront près de nous, sur nous pour certains, pour se regarder dans les lunettes. Trop rigolo !






Nous ne résistons pas à une petite promenade dans le village au plus grand plaisir des jeunes. Voyez comme ils s’extasient devant les photos prises sur nos smartphones !





Quel dépaysement ce village !




Que de huttes, dont l’atelier !



Après un excellent thiéboudiène préparé par les femmes, retour dans nos hutte par les sentiers dans un premier temps puis avec le minibus.

Baignade, repas et nuit douillette: nous sommes en vacances !
Nous reprenons la route le mercredi vers 9h00 et nous préparons à nos 9h00 de route.
Au détour d’un virage, les écoliers qui nous font de grands signes ! Tous en tenue et très heureux d’être à l’école ! Et ils sont bien nombreux. Ils viennent à pied de toutes les huttes isolées.


Tout compte fait, cela ira plus vite. Nous n’en mettrons que 6, le chauffeur s’étant habitué à la conduite sur piste. Nous en profitons pour nous arrêter à ziguinchor pour se faire préciser les formalités de sortie en bateau. Ce sera compliqué et nous n’avons pas les réponses.
Nous retrouvons avec bonheur Maverick 2.

Dans le prochain post, promis, vous saurez tout sur notre séjour en Casamance, si chaleureuse, si extraordinaire ! Il y a tellement à dire !
Belle aventure que cette expédition et en groupe largement constitué. Nous pensons qu’un souvenir extraordinaire restera dans vos mémoires.
Bravo et un grand merci à Isabelle pour avoir pris le temps de rédiger ce récit. On vous envie…
Geneviève et Roger.
Gros bisoux à tous Le deux !
Sympathique la petite virée,du dépaysement et du partage….génial de vivre cela Bonn continuation….
Merci merci ! ?
Encore une fois merci de prendre le temps de nous faire voyager avec vous !
J’adore ces villages africains et toutes ces frimousses d’enfants curieux et émerveillés !
Whaouh quel dépaysement ! Merci pour le partage. Bisous à vous deux
quelle magie!!! merci merci cela fait tellement plaisir de vous lire , des bisous les amis
Merci beaucoup chère Sarah-pearl ! Gros bisouxxxx
Voyage voyage sans quitter Paris merci à vous les EXPLORATEURS
Bisous bisous
On va continuer à voyager ensemble ! et au plaisir de se croiser à Paris en septembre ?