Transatlantique : de Fernando de Noronha à Jacaré

Cette petite étape à Fernando de Noronha, archipel de 21 îles, à 400 kms de Jacaré, permet un arrêt salvateur au cours de la transatlantique..

Avec sa végétation luxuriante, ses hauts pitons rocheux et escarpés et ses multiples plages de sable blanc, les plus belles du Brésil est-il dit…, .cet archipel est un véritable petit coin de paradis brésilien. 


Petit retour en arrière …

Si vous avez lu l’article précédent, aucune vidéo n’apparaissait, faute de réseau internet.

Je vous les livre ci-dessous, car elles donnent l’ambiance…


Retour sur notre arrivée à Fernando


En nous approchant de ces terres (vidéo ), après plus de 13 jours de mer, nous sommes accueillis par les dauphins (vidéo ) qui nous escortent jusque notre mouillage.

Attention, il n’y a pas grand place ici entre les bouées, orins et autres pour les multiples vedettes de promenade.


Car c’est « le » site pour voir les dauphins évoluer dans leur milieu naturel. Ils tourneront autour de Maverick continuellement. On les entend jour et nuit…
Mais ce beau côté a un revers : nous n’avons pas le droit de nous baigner ou de nager dès qu’ils sont près de nous, sous peine d’amende…
Mais nous faisons partis des chanceux, car cette destination est prisée mais très chère, réservée à l’élite brésilienne. En avion, le nombre d’entrées par jours est limité entre 250 et 400. Et il leur faut s’acquitter de deux redevances spéciales très élevées. Et, comme sur toutes îles, tout est hors de prix. Logique : Eau et nourritures sont importés du continent.
L’environnement est magnifiquement protégé par le parc naturel, qui recouvre 70% de l’île. Mais à quel prix ! Il faut s’acquitter des droits d’entrée qui s’élèvent à… 75€/p. Que vous y entriez pour 1h ou 10 jours… Et en plus certains chemins de randonnées ne peuvent  être pratiqués qu’avec un guide local…
Mais par contre, buggys et gros Toyota taxis sont foison…, tout comme dans la baie où nous sommes installés, où nous ne pouvons nous baigner avec les dauphins, qui est envahie par les bateaux de touristes et les grosses vedettes poursuivant lesdits dauphins. La protection de l’environnement a ses limites, devant la manne financière apportée par les touristes…

Ce midi, c’était nos dernières Ratz de Cahors en compagnie des doudous.

Direction la police du port.

Le responsable est top et s’occupe de convoquer immigration et autorités maritimes pour régulariser notre entrée sur le sol brésilien. Notre visa est réalisé ici, sans aucune attente. Nous n’aurons donc à nous rendre qu’à la douane à notre arrivée à Jacaré. Ça c’est un vrai plus ! Notre contribution en tant que voilier s’élève à 45€/j  pour le mouillage et 15€/j/p, pour la taxe d’environnement (que vous arriviez à 8h00 ou à 17h00). Tout cela sans aucun service. Juste le droit de poser sa pioche dans ce jardin aquatique. Ça vaut quand même le coup, même si…
Même si, du fait de ce prix élevé, on voudrait découvrir le maximum de cette île. Mais après la traversée, la fatigue est là, le mouillage est très rouleur et ne participe donc pas à la récupération.
Et lorsque nous arrivons à terre, que souhaite t’on faire ? Reprendre contact avec les siens, la famille et les amis proches, qui nous manquent tant.
Que nenni… Très peu de wifi « offert » par le port (et à disposition de tous les touristes autour).

Direction la « ville », à 20 mn à pieds, pour trouver la seule  boutique qui vend des cartes téléphone. C’est une pharmacie !  Et là, presque  personne ne parle anglais, la vendeuse encore moins. Elle n’y connaît rien. Une jeune brésilienne nous aide dans notre détresse. il s’avère que pour acheter une carte il faut… Être brésilien! Elle nous activera la carte et y créditera un minima, que nous ne pourrons lui rembourser car nous n’avons pas encore retirer d’argent. Trop mignonne, dans tous les sens du terme d’ailleurs… Malheureusement ce réseau téléphonique vendu est très limité sur l’île.
Direction le guichet de retrait un peu plus loin et retour en taxi qui nous a vu venir… 10€ la course pour 5km. Ça fait cher le km !

Ce soir c’est Champagne pour fêter notre traversée. Nous l’avons bien mérité ! On est samedi, tout est permis, n’est-ce pas ma Ségo ?

Les deux jours suivants nous permettront de découvrir un peu l’île grâce aux bus qui tournent sur la seule route de l’île, toutes les 30mn environ, pour 1€.

Notre première destination est près de la baia do soueste, au sud.

Celle-ci est fermée pour cause d’accident de requin mais nous en avons identifiée une toute proche, que le responsable du port ne nous a pas signalée située dans le parc.
Après un déjeuner au hasard dans le seul et magnifique hôtel-restaurant du coin,  le Pousada Maravilha (il s’avère que c’est le plus beau de l’île),

Nous voilà partis pour une trentaine de minutes sur un chemin extrêmement boueux, très utilisé par les véhicules tout terrain. Car oui, j’ai oublié de vous dire : il pleut averse 2 à 3 fois par jour. D’où cette végétation si abondante et luxuriante…
Arrivés devant la plage, on nous annonce que c’est le parc national et qu’il nous faut nous acquitter des droits d’entrée (75€/p comme indiqué plus haut).

Nous retournons sur nos pas et attendons le bus, bien plus d’une demi heure, mais nous sommes au bout du monde, au terminus. Ils ne viennent pas tous ici. Mais ce site est magnifique. Ce n’est donc pas une punition. Nous regardons évoluer les frégates. Car ici, pas de goélands, ni cormorans. Nous ne verrons que ces grands oiseaux, avec des grandes ailes dessinées comme celles des chauves souris. Celles avec un jabot rouge sont les mâles et avec le dessous du cou blanc, les femelles.


Nous terminerons sur la plage du port, pour découvrir un peu les fonds marins. Mais la météo  n’étant pas au beau fixe, nous ne les verrons pas comme explicités sur toutes les documentations de l’île. Tout ça pour ça !
Une petite caipirinha et retour au bateau.

Les lumières du soir sont toujours aussi extraordinaires !


Le jour suivant, je me mets sur la rédaction du blog avec le peu de wifi du port et le capitaine effectue les travaux nécessaires sur Maverick pour notre départ le jour suivant pour Jacaré.

Histoire de batteries…



Déjeuner rapide dans un self  (à 14h00) à villa dos remedios et découverte de la praia do Meio. Et là nous regrettons de n’avoir pas déjeuné au Bar do Meio, posé sur un promontoire entre 2 plages, où il faut absolument venir.


C’est magnifique et il est possible d’y déjeuner ou dîner même s’il n’est référencé que comme bar. C’est là aussi assez cher mais tant qu’à y mettre le prix autant que ce soit beau et bon.


Petite baignade et direction le forte dos Remedios à travers ces grands arbres…

le mieux conservé de tous les forts portugais,

Et point de vue extraordinaire sur la baie.

Retour au port après de petites courses (il y avait peu d’alimentation dans la « grande surface » de l’ile), et dernière caipirinha en éditant mon article de blog. Suis peu satisfaite. Je n’ai pu le relire. C’est bâclé, plein de fautes et en y réfléchissant le lendemain je me rends compte que j’ai été très maladroite dans la rédaction de certains paragraphes. Mais impossible de modifier ou supprimer avant 2 jours. Je me poserai la question pour plus tard : dois-je éditer vite et passablement ou vous faire patienter et peaufiner les textes. A voir…


Et voilà, nous sommes mardi et nous devons partir. Le responsable du port nous a dit avant 7h00 du matin sinon la journée est due. Mais nous ne sommes pas pressés car il y a des courants à respecter pour l’entrée à Jacaré.
Après s’être informés auprès de Nicolas, responsable de la marina, décidément très réactif, il s’avère qu’il y a un mouillage si nous n’arrivons pas dans les bons courants. Dans le cas contraire, Nicolas nous laisse libre le ponton visiteurs. Il est top.
Le capitaine décide donc d’appareiller vers 8h00 et on verra bien. Il n’y a que des solutions pour faire ces derniers 250 MN clôturant notre traversée.


En regardant les côtes s’éloigner, notre sentiment est mitigé : trop court, trop stressant et pourtant tellement beau. Impossible de tout faire, impossible de s’installer dans un minimum d’habitude. C’est ça aussi le voyage, mais ça nous laisse un goût d’inachevé.

Étonnant de repartir de ces îles et de ne croiser aucun pêcheur. Évidemment c’est une réserve mais quand même… Après la multitude en Afrique, c’est le vide ici…

Nous avançons donc entre bon vent et grains, toutes voiles dehors dans un premier temps, puis avec un ri et génois réduit.

Notre premier soir de cette deuxième partie de transat, entre grains et coucher de soleil…

Nous nous réinstallons dans nos habitudes. La température est élevée et la nuit, le bateau étant fermé, il fait trop chaud dans les cabines. Impossible de se prémunir de la chaleur. Et je peux vous dire que ça empêche de dormir. Le capitaine veille comme d’habitude de minuit à 5h00 et joue avec les sautes de vent.

Lever du jour…


Nous sommes toujours à la voile. Que du bonheur. Qui ne durera pas car le vent tombe.

Nous allons au bout du bout mais quand on descend sous 3 nœuds, on se résout à mettre le moteur.

Cet après midi, petit moment de repos bien mérité !


Nous savourons cette dernière journée, et cette dernière nuit, avant longtemps. Comme d’habitude, nous nous disons que nous aurions pu rester quelques jours de plus dans ces conditions… Mais Jacaré nous attend.
Festival ce soir de lumières pour notre dernier coucher de soleil (vidéo )…


La nuit, elle, sera un festival de grains, de sautes de vent. Le capitaine restera sur le pont des minuit…. Dur dur.

Nous avons perdu les étoiles et la lune. Un arc en ciel nous accueille, les aussi dauphins mais trop rapides pour les photographier.

Nous avons retrouvé la pluie. Nous l’espérions tant en Afrique… Quoique, c’était quand même pas mal le soleil tous les jours…

Après avoir entre-apercu les terres (vidéo ), nous remontons sous la pluie le Paraïba jusqu’à Jacaré. Heureusement les températures sont chaudes…



Nous voici installés à la marina.

Que du bonheur ! 6 mois que nous n’avions pas été installés sur ponton, avec l’électricité et l’eau que nous n’aurons plus besoin de bidonner. Et des sanitaires, où les douches pourront durer bien plus longtemps que sur Maverick. Et bien plus confortablement. Hier, ça gitait fort et ma douche s’est réduite à de petits jets d’eau qui ne pouvaient pas s’écouler.

Et surtout, nous y sommes arrivés ! Nous avons traverser l’Atlantique sans aucune casse, sans aucun ennui. Quand on lit les traversées des copains, ça n’a pas toujours été le cas.
Un grand bravo au capitaine qui connaît parfaitement Maverick et qui a choisi les options météo les plus appropriées. Un vrai loup de mer, dur au mal, et polyvalent à l’extrême, aussi bien à la voile, à la veille, au bricolage, qu’à la cambuse ! 

2 thoughts on “Transatlantique : de Fernando de Noronha à Jacaré

  1. Bonjour, j habite la commune de plouasne à environ 50 kilomètres de st malo
    je vous suis depuis le début de vos aventure et je tenais à vous remercier de me faire rêver
    bonne continuation et bon vent

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