Rio de Janeiro, la cité merveilleuse

« La seule grande ville […] qui n’ait pas réussi à mettre la nature à la porte »

Paul Claudel – 1927

Rio, l’incontournable passage. Le Brésil dans toute sa splendeur et avec tous ses contrastes. Ville surpeuplée, moderne et pauvre en même temps, où l’insécurité est présentée comme omniprésente (nous ne nous sentirons à aucun moment en danger) mais où la nature à tous ses droits.

Rio possède en effet la plus grande forêt urbaine du monde, Tijuca. Elle pénètre la ville en plusieurs endroits, tant la Rio est biscornue entre mer et collines boisées, et grands rochers plantés comme des menhirs.

Nous profitons donc de notre retour à Paris, pour organiser une escale dans cette ville mythique.

Une semaine ne sera pas de trop mais c’est toujours mieux que rien…


Départ en petit avion de Joao Pessoa,

Puis escale à Récife dans une ambiance Dysney ! Mickey Mouse, tu m’avais habituée à voyager comme porte bonheur de mon amie Caroline… (vidéo)

Avant l’atterrissage au cœur de la ville de Rio, aéroport Santos-Dumont. Extraordinaire. N’atterrissent ici que les vols locaux. Nous l’aurons fait !


A la descente de l’avion, direction notre logement, un appartement à Santa Theresa, Sugar Loft Apartment. Comme précisé dans les guides, l’accès à ce quartier hautement touristique n’est pas forcément facile, et les taxis rares à vouloir y monter. Nous en trouverons quelques uns, d’autant que nous sommes tout à l’entrée du quartier. Mais rien ne vaut la marche et nous découvrons dès notre première sortie un escalier nous menant en 10 minutes au métro Gloria, dans le quartier très populaire du même nom. Ouf, je n’ai pas fait d’erreur sur le choix de l’appartement. A préciser qu’il ne faut pas juxtaposer les standards européens aux standards brésiliens. Le maximum est fait de leur part mais nous, européens, sommes des enfants trop gâtés. Notre appartement est neuf mais…. certaines prises ne fonctionnent pas, comme certains appareils. Il faut savoir s’en passer. Et c’est comme çà ! La vue annoncée n’y est pas : tant pis. Nous sortirons pour la voir du muret tout proche. Si vous souhaitez la vraie vue, il faut y mettre le prix. Normal car elle est extraordinaire !


A nous Rio de Janeiro ! Quelle ville ! Mais par où commencer ? Doit on visiter les favelas ? Est-ce vraiment risqué de sortir le soir ? Ai-je choisi le bon lieu pour dormir (difficile lorsque l’on ne connait pas la ville. Rio est tentaculaire).

Nos incontournables seront le Christ Rédempteur ou Corcovado, le Pao de Sugar, Copacabana évidemment… et pourquoi pas la forêt urbaine, un ou deux parcs… Tout cela à pied, en rando, en métro (très pratique) et Uber.

La météo n’étant pas au top, nous attendons les jours les plus dégagés pour aller au Corcovado et au Pain de Sucre, pour une meilleure vue sur Rio. Nous décidons donc, dans un premier temps, de découvrir le Jardim Botanico de Rio, le musée maritime, la cathédrale, l’escalier Selaron.


Le Jardim Botanico de Rio

Selon Le Monde, le Jardim Botanico est considéré comme l’un des plus beaux au monde. « A l’écart du bruit et de la violence de la mégalopole brésilienne, ce refuge vert abrite 22 000 plantes et arbres du monde entier ainsi que de nombreuses espèces animales ».

Nous allons flâner, nous y perdre, examiner de loin de Corcovado aperçu au fil des chemins,

Y découvrir les ruches, de toutes formes,

Les plantes immenses et démesurées,

Côtoyer les singes,

Et les tortues. Et oui, ce sont des vraies !

Et découvrir Ossanha, orisha brésilien, esprit protecteur du Jardin botanique. Cette statue en résine mesure 5 mètres et a été créée par le plasticien bahianais Tatti Monero (2004)


La faim nous rattrapant direction une adresse fournie par des navigateurs passés avant nous à Rio, Quick Galetos à Copacabana, le meilleur poulet de Rio et de ses environs. L’Adresse à ne pas manquer !


Le jour suivant nous nous lançons à la découverte des favelas.

La Favela de Vidigal

Comme le dit si bien le capitaine, nous nous sommes longtemps demandé s’il était correct de « visiter » une favéla. Nous ne voulions pas être des visiteurs de la misère. En fait de misère nous n’en avons pas vu plus qu’ailleurs. Une organisation bien différente c’est certain, en marge de la loi commune c’est sûr. La faïence sur la vie des favelas découverte sur l’escalier Selaron résume bien le tout. En tout cas nous n’avons jamais eu l’impression d’être voyeurs.

Pour cette visite, nous faisons appel à un français, Axel, installé à Rio depuis des années, qui connaît parfaitement la vie des cariocas et s’y est particulièrement intégré. Nous visitons son site : « Rio Autentico Tour » et regrettons de ne pas l’avoir connu avant, sa maison d’hôtes étant particulièrement accueillante. La prochaine fois peut être ?

Nous choisissons, sur les conseils de nos amis navigateurs Christine et Pascal, la randonnée numéro 3, Les 2 Frères et la Favela de Vidigal. Elle est donnée pour époustouflante, vibrante et … sportive !

Le descriptif est des plus précis. La montée en moto taxi hélée au bas de la favela est épique et musclée, puis immersion totale dans la forêt : incroyable !

Allez, en route, c’est là bas et les deux frères c’est tout là haut !


Les rencontres étonnantes

Et l’arrivée au sommet époustouflante. Ce sera la plus belle vue de notre séjour !

Mais, ce n’est pas fini, nous redescendons par la forêt, puis par les rues de la favela.

Le guide nous laisse le choix : soit un bar local, soit le Bar da Laje, bar ultra branché, où l’on peut croiser Vincent Cassel et autres de la jet-set !

Le choix est vite fait ! ce sera le bar local. Avec l’ambiance brésilienne : chaque tablée à son enceinte branchée à fond !

Et la vue est splendide !

Quelle expérience. Nous recommandons chaudement, mais accompagnés. L’agence d’Alex est parfaite car bien connue et appréciée des habitant de la favela.


Après cette immersion si originale, voici quelques images des monuments et sites croisés au fil des rues de Rio.

La cathédrale Saint-Sébastien

La cathédrale métropolitaine São Sebastião, dont l’architecture moderniste est inspirée des pyramides mayas du Yucatan, est un édifice aux dimensions impressionnantes (75m de haut et 106m de diamètre). Inaugurée en 1976, c’est l’un des plus grands bâtiments catholiques au monde, pouvant accueillir plus de 20 000 fidèles.

Les quatre vitraux intérieurs, gigantesques (60 m de haut) et superbes, donnent à l’ensemble une tonalité sereine et chaleureuse. (vidéo)

Contraste total avec l’extérieur de la cathédrale, austère et monolithique, à l’architecture dite brutaliste.


Petits moments de tranquillité : nous nous lançons dans la visite du musée maritime de Rio. Bon, cà commence comme cela :

Et rendez-vous nous est donné une heure plus tard pour rejoindre le musée ci-dessous, avons-nous cru…

Mais ce n’est pas çà du tout ! Le musée étant fermé, nous embarquons pour une croisière d’une heure trente dans la baie de Rio. Génial !

Vue directe sur Le Musée de Demain (en portugais Museu do Amanhã). Ce musée fut inauguré le 17 décembre 2015 par Dilma Rousseff. Totalement futuriste !


Au fil des rues de Rio, entre street art,

Musée et églises,

œuvres d’art locales,

Couchers de soleil…

Et toujours les arbres en pleine rue !


Avant d’aller découvrir le Christ Rédempteur, l’escalier Selaron, le Pain de sucre et… Copacabana !


La statue du Christ Rédempteur ou Corcovado (vidéo)

C’est la deuxième carte postale avec le célèbre Pain de Sucre. Le Christ Rédempteur dressé debout, les bras en croix au sommet de la colline Corcovado, bénit et protège la ville.

La montagne qui fait 709 m d’altitude est nichée au cœur de l’épaisse forêt verdoyante Tijuca, en réalité un Parc national dans lequel Rio est intégré, que le colonel Archer a eu la charge de replanter après qu’elle eût été dévastée pour y faire des plantations.

Le train du Corcovado fut inauguré le 9 octobre 1884 par l’empereur Dom Pedro avec une locomotive à vapeur. En 1910, il devint le premier chemin de fer électrifié du pays, utilisant des trains à capacité pour 70 passagers. Les trains actuels, d’origine suisse, ont commencé à circuler en 1979.

Après 4 km de montée, courte mais intense, puisque 700 mètres de dénivelé positif, nous arrivons au dos de la statue.

La sculpture est classée patrimoine historique ; le Christ fait 31 m de hauteur et 27 m de largeur d’une main à une autre et pèse 1 145 tonnes, tout ceci sur un socle de 8 m de haut. Il est recouvert de pierre de savon, une roche qui sort molle de la terre et durcit au contact de l’air. Cette œuvre fut édifiée pour célébrer les cent ans d’indépendance du Brésil sous la présidence de Getúlio Vargas. Elle fut inaugurée le 12 octobre 1931. Les mains et le visage furent sculptés par le Français Paul Landowski ; sous la sculpture, on trouve une petite chapelle dédiée à la patronne du Brésil, Santa Aparecida, la sainte des miracles.

Vue du sommet !

Regardez bien : il fait son show !


L‘escalier Selarón

L’escalier Selarón, connu en portugais sous les noms d’Escadaria Selarón ou d’Escadaria do Convento de Santa Teresa, est une voie publique en escalier qui doit son nom à l’artiste chilien Selaron qui en a commencé la rénovation pour la Coupe du monde de football de 1994. Il est composé de plus de deux mille azulejos différents, de 60 pays, qui couvrent les 215 marches de l’escalier de 125 mètres de long. Certains carreaux étaient régulièrement remplacés pour donner un caractère changeant à l’œuvre. Em mai 2005, l’escalier a été classé monument historique par la mairie de Rio de Janeiro et Selarón a été décoré «Citoyen d’honneur» de la ville.

À l’origine, les tuiles qui ont servi à garnir ces marches ont été récupérées dans divers chantiers de construction et des piles de déchets urbains trouvés dans les rues de Rio. Mais dans les dernières années, la plupart des carreaux ont été donnés par les visiteurs venus de partout dans le monde. Parmi les 2000 carreaux, 300 ont été peints à la main par Selarón lui-même, dont la représentation d’une mystérieuse femme africaine enceinte sur plusieurs tuiles, évoquant son passé sans qu’il n’en dévoile plus.

Pour la petite histoire, Selarón n’a jamais considéré le travail comme achevé et a affirmé que « ce rêve fou et unique ne prendrait fin que le jour de sa mort », mort survenue sur l’escalier même en janvier 2013.

Extraordinaire ! Encore un incontournable à voir à Rio !

Un peu plus en détail…

Notre chère Bretagne y est bien représentée, tout comme Saint-Malo !

Cherchez les intrus …

Et pour le plaisir un petit montage des carreaux les plus marquants pour nous français…

Pour le plaisir, à découvrir et à lire ! Tellement vrai…


Pão de Açúcar (Pain de Sucre) (vidéo)

La colline granitique du Pão de Açúcar (Pain de Sucre) située au sud-est de la ville de Rio, à l’entrée de la Baie de Guanabara, se hisse à une hauteur de 396 mètres, directement au bord de la mer. Accessible à pied ou en téléphérique, la vue exceptionnelle qu’elle offre sur la ville, ses plages, ses forêts et la statue du Christ Rédempteur, enchante.

Elle fût baptisée de ce nom si particulier, car elle rappelle à s’y méprendre, les blocs de sucre raffinés exportés par bateaux, lors des riches heures du commerce de la canne à sucre.

Nous choisissons de gravir la première partie par un chemin longeant la Praia Vermelha.

Cette ville est incroyable ! Nous passons de quartiers surpeuplés à la forêt en quelques minutes. Encore un véritable écrin de verdure en pleine ville !

Au bout du chemin goudronné, le chemin monte fort, en compagnie des singes toujours présents. Chemin court mais costaud!

Et nous voilà arrivés au premier palier (vidéo).

Il ne reste plus qu’à prendre le téléphérique pour la seconde partie.

Côté pile et face !

Et nous voilà au sommet, dans la brume. Ambiance irréelle (vidéo)…

Et le Christ Rédempteur dans la brume… magnifique !


Copacabana (vidéo)

Et voilà enfin, le plus beau souvenir de notre séjour à Rio : Copacabana.

Nous ne sommes pas très « plage » mais impossible de résister au charme unique de cette plage mythique.

Connue sous le nom de « princesse de la mer », la plage de Copacabana s’étale sur quatre kilomètres de long. Tout y est proposé, du siège au parasol, de la caïpirhina aux tapas et crevettes fraichement pêchées, en passant par les maillots de bain, les serviettes de bains… Tout cela sans excès et sans agressivité.

Les pieds dans un sable blanc extra fin, très propre. Bref, le paradis sur terre… Il n’y a que les rouleaux de l’océan qui peuvent impressionner.

Petite promenade au fort de Copacabana qui la sépare de la plage plus huppée, Ipanema.

Ce fort, construit en 1908, était initialement une base pour l’armée, mais est maintenant utilisé comme un centre d’activités culturelles. Cet édifice impressionnant a des murs fortifiés en béton qui font 12 mètres d’épaisseur et des canons qui peuvent tirer des boulets à une distance de 23 kilomètres. Le Musée du fort présente tout l’attirail qui était utilisé par les forces armées. Il se visite et présente tous les forts présents dans la baie de Rio.


Et le meilleur pour la fin… Après la nuit…

L’apothéose de cet article…

Au fil du lever du soleil… (vidéo)

Non, nous n’avons pas dormi sur la plage. Mais nous avions choisi de passer notre dernière nuit dans un hôtel proche de Copacabana avec vue sur mer. A notre réveil à 5h30 du matin, en voyant ce ciel rouge nous nous sommes empressés de descendre profiter du spectacle. Inoubliable !

Nous ne pouvons que vous encourager à venir un jour dans votre vie découvrir cette ville extraordinaire et profiter d’un tel spectacle.


Peut être aurons nous un spectacle identique lorsque nous reviendrons en octobre avec nos amis Cathy et Fanch sur Ystaffel …

A suivre dans le prochain post…

8 thoughts on “Rio de Janeiro, la cité merveilleuse

  1. Bravo les marcheurs fous!!! Je viens de découvrir votre blog, il est super top, nous avons grand plaisir à le lire et bravo pour votre aventure qui continue!!!
    Pour notre part, nous sommes bloqués à la Grande Motte, ça fait moins rêver, nous avons pris la foudre, comme dit une petite cousine nous avons eu un « un coup de foudre »?
    Au plaisir de vous lire
    On vous embrasse
    Diane et Pascal

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