La Guadeloupe, entre mer et terre !


Nous recevrons nos premiers invités à la Marina Bas du Fort à Pointe à Pitre. Les vents ne sont pas encore établis et le soleil ne les accueillera pas à leur arrivée. Heureusement la houle de sud s’est calmée quelques heures avant leur arrivée.
Des trombes d’eau nous obligent à faire deux aller retour, sous bâches et à passer la première soirée calfeutrés derrière nos protections. La soirée sera courte et le sommeil le bienvenu.

Direction le mouillage de l’ilet Gosier .

Nous y ferons le plein de fruits et légumes. Oui, c’est vendredi et ce marché du soir est un incontournable : de beaux produits, à des prix très raisonnables.

Première découverte pour nos invités des produits et senteurs locales dont la glace à la coco, fabriquée totalement artisanalement. Délicieux !


La météo étant propice, nous prenons la mer le jour suivant pour Marie Galante.


Nous y passerons un séjour inoubliable, plein de couleurs, de musiques, et de joies grâce à son carnaval (video1, video2). (Article à suivre)


Retour quelques jours plus tard à la marina de Pointe a Pitre, sur bouée, pour découvrir l’intérieur de l’ile.


En se rendant en annexe à Pointe à Pitre, nous remarquons un chantier avec ses deux ascenseurs pour « sortir » monocoque et catamaran. Maverick ayant quelques soucis de moteur, dus peut être aux saildrive, le capitaine nous fait faire demi tour pour aller se renseigner. Quelle bonne décision, car le chantier nous propose de sortir Maverick dans la demi heure pour un coût très raisonnable, bien moins cher que proposé par la marina Bas du Fort. Qu’à cela ne tienne! Branle bas de combat et retour sur Maverick pour appareiller et nous diriger vers l’ascenseur.

Super expérience pour nous et nos invités, en totale confiance. Maverick est hissé hors de l’eau (vidéo) et saildrive et hélices vérifiés dans la foulée.

Nous y resterons 24h00. Pour information, il s’agit du chantier Caraïbes Dock Service.


Nous laissons le capitaine à ses travaux et en profitons pour aller découvrir le fameux musée Mémorial ACTe ou « Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la Traite et de l’Esclavage », construit sur le site de l’ancienne usine sucrière de Darboussier. Son emplacement est symbolique à plus d’un égard puisqu’il représente non seulement un pied de nez à l’histoire qui se déroula ici il y a moins de deux siècles, mais s’apparente également à un phare, un guide pour tous les bateaux qui pénètrent la baie. Le bâtiment en lui­-même vaut à lui seul le détour puisqu’il ne fallut pas moins de 83 millions d’euros et de nombreuses années pour que sa construction prenne place.

Si vous voulez en apprendre plus, cliquez ici pour découvrir un article du Monde très complet sorti lors de son inauguration en 2015.

Mais en voici quelques images, fortes, au fil des salles.

Galerie de tableaux, fort expressifs…


Un peu de légèreté ne fait pas de mal après cette plongée dans le mémorial.

Petite promenade dans Pointe à Pitre, au fil des rues…

Saint-Malo n’est jamais bien loin. Pourtant nous n’y avons pas une si jolie boutique !


Retour sur Maverick à terre pour y passer la nuit, puis remise à l’eau, le jour suivant, vite fait, bien fait !

La récompense de la remise à l’eau : l’entrée dans le chenal de Pointe à Pitre du magnifique Club Med 2, que nous avons croisé quelques jours avant à Marie Galante… Le petit voilier croise le grand…


A nous maintenant la découverte de la Guadeloupe, de l’intérieur.

Pour ce faire, la location d’une voiture était nécessaire. C’est chose faite pour 3 jours. Nous reviendrons dormir sur Maverick les deux premières nuits puis dans une maison la nuit suivante pour l’ascension de la Soufrière.

Direction Dehaies, et sa baie absolument splendide appréciée par tant de navigateurs, et bien d’autres !

Car ici, Coluche est lui aussi tombé amoureux de ce site enchanteur.

Coluche en Guadeloupe

Deshaies a été un des endroits favoris pour Coluche, avant que le rêve ne se gâte…
 C’est en 1978 qu’il a découvert la côte Ouest de la Guadeloupe cet endroit, le Morne aux Fous, d’après le nom emprunté aux oiseaux « foux masqués », oiseaux marins tropicaux. Le morne se situe sur les hauteurs, au sud de Deshaies, il surplombe la baie.
 Coluche se prend d’affection pour ce bout de jungle, 7 hectares avec vue imprenable, mouillage déjà fréquenté parfois par des vedettes. L’endroit idéal pour une maison, piscine voire restaurant… Il y vient plusieurs fois. Outre sa maison, d’autres sont prévues pour ses amis Patrick Dewaere et Renaud.
 En 1981, face à l’échec, au stress et à des menaces suite au désastreux épisode de la campagne présidentielle, Coluche sombre dans les addictions, sa compagne Véronique le quitte.
 Il vient alors plus longuement se reposer et se ressourcer à Deshaies : farniente, moto pêche et… fêtes! Moins d’héroïne, seulement cannabis, un certain apaisement…
Au printemps 1982, Coluche est rejoint par son ami Patrick Dewaere, sa compagne Elsa et leur fille Lola. Dewaere retourne seul en France pour les essais du film « Edith et Marcel ».
Restée en Guadeloupe, Elsa partage la vie de Coluche.
Le 16 juillet 1982, Patrick Dewaere, qui ne sortait pas de sa dépression, se suicide avec une carabine qui lui avait été offerte par Coluche. Il a reçu dans la matinée un coup de téléphone, de Elsa semble t’il, lui annonçant que tout était fini.
Pour Coluche c’est un choc terrible, sa propriété semble perdre tout son charme. Il n’apprécie plus l’environnement, ni le site ni les gens et les relations se dégradent. Il part et ne revient plus qu’épisodiquement. Il n’est plus apprécié et se fait des adversaires à Deshaies et entre 1983 et 1984, en 15 mois, 3 incendies criminels ont lieu au Morne aux Foux.
 Alors que Coluche était rentré en métropole sa maison est incendiée et détruite le 31 janvier 1985.
En juin 1985 Coluche demande à son ami pépiniériste, Michel Gaillard, d’entretenir la propriété en lui permettant alors d’utiliser les terres pour créer une pépinière. Michel Gaillard acquèrera l’ensemble en 1991 avec le projet d’un jardin botanique.
La propriété de Coluche ayant été entretenue, une autre maison a été construite sur l’emplacement.
En 1989 le cyclone Hugo l’a partiellement détruite et une nouvelle demeure, plus grande et luxueuse l’a remplacée, mais on ne peut pas la qualifier de « maison de Coluche »!

Nous voici donc à la découverte de ce beau jardin botanique, placé sur les hauteurs de la baie. Que la nature est belle ! Suivez-moi à la découverte de ses plantes et fleurs …


et de ces animaux… dont ses flamands roses, oranges ici ! quelle grâce (vidéo)


Après ces jolis moments de découvertes botaniques, une petite baignade s’impose sur l’immense plage de Grande Anse et ses rouleaux, pas forcément agréables.

Puis retour sur Maverick pour une soirée ponctuée de jeux.

Départ le dimanche pour deux jours : le premier consacré à la réserve Cousteau, dont le départ se fait de la plage de Malendure. Nous utiliserons la prestation « 4h »en kayak auprès de Caraïbes Kayak. Pour rejoindre l’Ilet Pigeon il nous faut pagayer une bonne demi-heure et ensuite découverte des extraordinaires fonds poissonneux et protégés (film).


Le lundi, place à l’ascension de la Soufrière. Pour ce faire nous avons dormi à St Claude, dans une jolie maison parfaite pour nous 5.
Lever 5h00 pour un départ à 6h00 pour le sommet (video).
Une première pour nos cadurciens qui, après avoir découvert la navigation, découvrent la montagne et ses changements de températures. Il fait beau et chaud au départ, même à 6h00 du matin, et frais et extrêmement venteux là haut. Ça décoiffe ! (video)

Vestes goretex et pantalons sont de rigueur.

Et heureusement il ne pleut pas ! Quel contraste ! Quel spectacle. On en prend plein les yeux!

Que de jolies fleurs aussi, sur les pentes abruptes du volcan (cliquez).


Très jolie randonnée, que nous avons fait en boucle.

En commençant celle ci par la gauche, nous avons évité le monde s’élançant sur le sentier tout au long de la journée. Bravo à Stef, Denis et Lucas pour cette première, pas si facile !



L’appétit se faisant ressentir, nous décidons de pique niquer un peu plus bas du parking, dans des carbets installés à cet effet, avec vue sur mer. Les oiseaux sont à l’affut !

Pour parfaire le tour, direction les chutes du Carbet qui, paraît-il, méritent le détour. Elles ne resteront pas inoubliables pour nous car sur les 3 chutes à découvrir, la première nécessitait au moins 3h00 de marche A/R minimum, et la 3eme fermée. Il ne reste que la seconde, payante, bien aménagée mais que l’on voit de bien loin.


Retour sur Maverick pour une dernière soirée avec nos premiers invités.

Un dernier spectacle pour eux : le passage d’un bateau de croisière le long de Maverick… C’est beau mais çà secoue quelque peu !

L’avion les emmènera loin de nous. Nous les retrouverons avec une immense joie cet été à notre retour en France.


Nos seconds invités nous rejoindront au Gosier, le débarcadère de l’ilet étant plus confortable pour les réceptionner et pour profiter du marché hebdomadaire du vendredi.
Après la pluie vient le beau temps (video). Et les lumières sont splendides sur l’ilet du Gosier. Quel accueil!

Après une première baignade, petit dîner à bord, puis dodo pour tout le monde.
Antonin sera réveillé bien tôt (décalage horaire oblige) et attend 6h00 avec impatience pour sauter à l’eau!
Après un avitaillement réalisé au pas de course, puisque notre départ est programmé pour le jour suivant, direction Saint François et la Pointe des Châteaux, le bout de l’ile, tout à l’ouest.

La Désirade au loin. Belle mais inaccessible pour nous en voilier : il n’existe pas de mouillage tenable là bas. Le panorama est splendide. Nous y reviendrons avec nos autres invités.

A nous, maintenant, les plages paradisiaques auxquelles nous ne pouvons résister : Les raisins Clairs, Saint-Anne, la Caravelle, bois Jolan. Que de doux noms. Un petit goût de paradis!


Mais la navigation n’attend pas. La météo est idéale. Direction Les Saintes pour un séjour riche en découvertes et en sensations ! (Cliquez pour découvrir l’article (à suivre dans un premier temps).

Deux très belles navigations, à l’aller et au retour, et déjà les vacances sont finies.


Une dernière nuit à Pointe à Pitre où le spectacle a lieu la nuit, tout près de nous. Vite on se lève et on regarde le passage du bateau de croisière Costa : énorme !

Après cette dernière nuit, Paulo le taxi les emmène loin de nous…


4 jours séparent le départ de Ana, Laurent et Antonin de l’arrivée de nos prochains invités.

4 jours intenses au cours desquels le capitaine travaille sur les moteurs avec Guy, un mécanicien des mers, pour changer courroies, câbles et autres réglages.

Pour ma part, comme à chaque fois, la laverie automatique est mon lieu de rendez-vous.

Mais nous avons aussi le grand plaisir de rencontrer Jordan et Christophe, que nous suivions sur les réseaux, comme eux d’ailleurs. Pourquoi cela ? Parce qu’ils ont commencé leur changement de vie en même temps que Aurore et Jean-Christophe, nos amis de OaOatimka. Ils ont été suivis, ensemble, par M6 et un « zone interdite » leur a été consacré.

Nous nous parlions via les réseaux sociaux et le miracle à lieu : nous nous rencontrons au cours d’un dîner au Dragon, un excellent restaurant vietnamien situé à la marina Bas du Fort ! Que la vie est surprenante ! Nous avons tant à nous dire, à nous raconter, tout cela sans nous connaître. Passionnant !


Mais déjà les 4 jours sont passés et nous retournons à l’ilet Gosier pour accueillir Thierry et Sego, nos nouveaux invités.

Nous réalisons notre avitaillement au marché du Gosier. Les producteurs commencent à nous connaître !

Et dès le jour suivant, direction la Dominique, comme promis! L’article suivra.
Une belle navigation, de bons vents, pour arriver le dimanche, jour du barbecue hebdomadaire à Portsmuth.



Retour par Marie Galante en passant sous des grains. Merci encore à Thierry pour sa patience extrême en cuisine!


Et voilà leur séjour se termine bientôt. Mais impossible de passer en Guadeloupe sans visiter une de ses nombreuses rhumeries !

Le choix se porte sur la distillerie Bellevue-Damoiseau, implantée sur Grande-Terre depuis 3 générations, qui produit des rhums d’exception faisant partie de l’Histoire de la Guadeloupe. Damoiseau est d’ailleurs aujourd’hui le premier producteur de rhum agricole des Antilles, un succès bien mérité ! Les grands Millésimes, 1986, 1991, 1995, ont beaucoup fait pour la réputation de la marque. La visite est gratuite, intéressante. Nous déambulons dans les installations techniques et terminons par la boutique très fournie.


Nous déjeunons ensuite à Saint-François en compagnie d’un couple d’amis en vacances en Gwada, Alexandra et Patrick, des anciens voisins des Clayes sous bois et de Christian, un grand ami de Sego et Thierry installé ici. Que le monde est petit !


Et voila, c’est fini. Nous les regardons partir avec tristesse et les retrouverons dès notre retour en France en juillet.


Quelques jours de repos et de remise en état du bateau. Et réception sur Maverick de Patrick et Alexandra, pour leur dernier repas en Guadeloupe avant leur retour en France.


Et déjà Gilles et Élise arrivent, toujours au Gosier. Nous commençons à être rodés.

Après l’avitaillement au Leclerc, nous décidons de découvrir un autre coin de l’ile : Sainte Rose et la très belle distillerie Reimonenq et son musée du Rhum.



De belles installations, un joli musée très bien agencé, avec une carte mondiale présentant, au travers de dizaines de billets de banque, les différents pays visités par Léopold Reimonenq dans les années 60.
Ce dernier, âgé de plus de 90 ans, est à l’accueil et nous parlent de ses voyages, de ses collections… un grand Monsieur !
Car à l’étage de ce musée, outre la collection de machettes à canne à sucre, une extraordinaire galerie des papillons regroupant plus de 5000 chefs d’œuvre de la nature provenant du monde entier.
Et pour clore la visite, la salle des grands voiliers, avec ses 40 maquettes de voiliers de toute beauté!
Vous l’aurez compris, un incontournable à visiter lors d’un séjour en Guadeloupe.


Après ces passionnantes visites, nous prenons la mer pour rejoindre l’archipel des Saintes (Article à suivre). Nous bénéficions de belles conditions et d’une météo grandiose : juste ce qu’il faut de vent pour exploser nos records : 2h30 de l’ilet du Gosier à l’ilet Cabrits.

Toute la semaine sera calme et propice aux découvertes de mouillages peu confortables en temps normal.

Une belle navigation nous conduira ensuite à Marie-Galante, où nous profiterons d’une vue exceptionnelle et rare : la Soufrière, que nous voyons fumer…


Après une journée à découvrir cette ile dont nous ne nous lassons pas, Gilles et Élise nous quitteront en prenant le ferry pour Pointe-à-Pitre, nous permettant de remonter directement vers Malendure, sans repasser par la capitale.

Le beau temps ne sera pas propice pour se rendre une seconde fois à la réserve Cousteau. Nous partirons donc très rapidement vers Saint Martin et la découverte de ses iles voisines.

Mais ceci est une autre aventure qui vous sera contée dans un autre article!

2 thoughts on “La Guadeloupe, entre mer et terre !

  1. eh bien Maverick est devenu un hôtel flottant ? mais c’est tellement bien de recevoir du monde à bord, de partager les navigations,.de faire découvrir un autre style de vie.
    Merci encore pour ce partage.

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