Retour sur Maverick en passant par l’incontournable Antigua

Après ces deux derniers mois passés en France, nous voici enfin de retour au Guatemala.

A défaut d’escalader les nombreux volcans surplombant Antigua et le lac Attitlan, nous décidons de visiter durant une journée cette ville magnifique.

Petite leçon d’histoire

Antigua, perchée à 1 500 m d’altitude, fut la capitale historique du Guatemala avant le tremblement dévastateur de 1773. Le roi d’Espagne ordonna alors de déplacer la capitale à Ciudad de Guatemala. La cité en ruine fut désertée, les habitants ayant l’ordre de partir.
L’explosion du commerce du café permis à La Antigua Guatemala de rebondir et de se reconstruire. Elle fut déclarée en 1944, monument national qui lui permit une
nouvelle vague de restauration.
Hélas, alors que l’ancienne capitale retrouvait sa splendeur passée, le malheur la frappa de nouveau en 1976, sous la forme d’un séisme qui fit des milliers de morts et détruisit une grande partie de ses édifices.
Le classement de la ville au patrimoine mondial de l’Unesco en 1979 donnera un nouvel élan aux campagnes de restauration de son patrimoine.

Les rues colorées, toutes habillées de pavés très inconfortables pour les voitures, bus, vélos et autres moyens de locomotion, sont un enchantement pour les yeux.

Voyez ce travail de terrassement. Impressionnant ! Tout ici est fait manuellement…

Nous n’aurons pas le soleil habituel en cette saison et ne verrons malheureusement aucun des 3 volcans entourant la ville : l’Agua, l’Acatenango, culminant à 3976 mètres d’altitude, est l’un des plus hauts volcans d’Amérique Centrale et le Fuego. Ce dernier est en activité permanente, et laisse échapper des éruptions flamboyantes toutes les 5 minutes.

Je vous laisse essayer de les devinez au travers de ces nuages à la tombée du jour. Car, ici, nombreux sont les toits terrasses destinés à profiter du spectacle de « dame nature » (video).


Nous commençons notre visite par le Parque Central, vaste plaza, point de rencontre des antiguenos et des visiteurs, entourée de superbes bâtiments coloniaux, dont le Palacio de los Capitanes Generales, construit en 1549. Ce palais accueillit le siège de l’administration coloniale de toute l’Amérique centrale, jusqu’au changement de capitale après le tremblement de terre de 1773. La majestueuse façade à deux niveaux d’arcades reste le seul vestige de l’ancienne bâtisse. Le palais est à ce jour le centre culturel d’Antigua.

La Cathédrale de Santiago, édifiée en 1545, fut détruite par le tremblement de terre de 1773. Elle ne fut que partiellement reconstruite au XIXe siècle.

Et l’Hôtel de ville, magnifique bâtiment sur deux étages.


Direction le site le plus connu d’Antigua : l’Arco de Santa Catalina, bâti en 1694. Il s’agissait en fait d’un tunnel en forme d’arche qui permettait aux nonnes du couvant Santa Catalina de traverser la rue sans être vues. La tour de l’horloge a été ajoutée au XIXe siècle.


Nous continuons cette rue pavée piétonne et arrivons devant la très belle église de la Merced, édifiée en 1767. Il s’agit d’un édifice baroque dont la façade jaune, ornée de moulures en stuc blanc, est l’une des plus belles du Guatemala. Ce bâtiment fut conçu pour résister aux tremblements de terre, et force est de constater que ce fut le cas, puisque le bâtiment demeure en bon état.


Après la visite du marché artisanal, retour vers notre hôtel, puis ascension du Cerro de la Cruz pour profiter de la vue sur Antigua.


Nous décidons de découvrir la partie à gauche de la croix. L’église et le couvent de San Francisco. C’est un moine franciscain, Hermano Pedro, qui fonda en 1665 un hospice pour les pauvres à Antigua, gagnant ainsi la gratitude éternelle de ses habitants. La tombe du saint, le seul saint officiel du Guatemala, déborde d’ailleurs d’ex-voto, d’amulettes et de souvenirs offerts par les fidèles. Le couvent, en ruine, est un musée qui abrite pêle-mêle des reliques de l’église et des objets personnels du saint homme.


Une petite merveille, sur la route : ce lavoir du XVIII? siècle, qui est toujours utilisé par les habitants d’Antigua.


Et enfin, une fort jolie église, dont je ne trouve pas l’histoire…


Vous l’aurez compris, la ville est petite et les monuments regroupés. Néanmoins, nous ne verrons pas tout, loin de là. Les musées, les ruines données pour être très émouvantes nous resteront inconnues.


Et pour terminer en beauté, dame nature en bouquet, splendide ! Impressionnant ces oiseaux de paradis velus…


Retour à Rio dulce en bus shuttle. Départ à 4h00 du matin pour 7h de route, qui se transformeront en 10h00 du fait d’un gros accident dans la périphérie de Guatemala city.

Nous retrouvons avec un immense bonheur notre Maverick, pas tout propre mais parfaitement hiverné et bien surveillé par les amis sur place -Merci à Chloée et Benoît pour votre aide-.


Le parc de Nanajuana est toujours aussi splendide.

Une remise à propre du bateau est indispensable, ainsi que l’installation des derniers joujoux du capitaine, avant notre départ imminent pour… Roatan ? Cuba ? Seule la météo et les vents décideront de la date de notre départ et de notre première destination.

La contrainte majeure: rejoindre Fort de France avant le 23 décembre, date de notre bref retour en France pour les fêtes.

Au Capitaine de jouer avec les vents, les courants, la météo pour décider de la route à prendre pour y parvenir, ce parcours se faisant en général dans l’autre sens.

Et rendez-vous, dans le prochain article, pour vous présenter les lieux et mouillages autour de Rio Dulcé. Vous en prendrez plein les yeux !

11 thoughts on “Retour sur Maverick en passant par l’incontournable Antigua

  1. Je vous attends pour la fin de l’année. Je serai là. Je descends aux Grenadines vers le 10 janvier, alors à bientôt , courage et bon vent. Malou

  2. Je découvre votre site et votre expédition seulement aujourd’hui grâce au site de l’AAFS. Je vois Isabelle que tu es toujours sur le pont avec le monde en point de mire. Bravo. Très belles photos du Guatemala où vu l’état des route, mieux vaut ne pas y mettre ses roues de vélo…
    Bon vent pour la suite du voyage. ML

  3. Heureux de savoir que vous êtes de retour sur votre bateau!!!
    JB est réparé ?
    On vous souhaite bon vent et hâte de vous lire…
    On vous embrasse
    Les diapason

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