Au-revoir le Guatemala !

Impossible de quitter le Guatemala sans dire un mot sur ces 6 mois que nous y avons passés (entrecoupés de retours en France).

C’est toujours difficile de quitter un lieu que nous avons appris à connaître. Je ne le répéterai jamais assez.

Ici, pourtant, dans un premier temps, le charme n’a pas totalement opéré pour Rio Dulce, la ville proprement dite. Une rue principale, pauvre, sillonnée par de nombreux et monstrueux camions puisque c’est la seule route reliant Guatemala city au Mexique et au Honduras. Car ici pas d’autres transports, pas de lignes de chemin de fer donc pas de trains de marchandises, peu d’avions puisque pas d’aéroports nationaux autre que Guatemala city..

Bref, à première vue, ville de peu d’intérêt. Mais c’est sans parler de la population, joviale, joyeuse, très polie, souriante. Aucun sentiment d’insécurité, pas d’éclats de voix, pas de colère. Pourtant l’instabilité politique est là mais on ne la ressent pas, surtout pas envers les étrangers que nous sommes.

Nous prenons nos habitudes. Notre petit express a côté de La Torre, le seul supermarché.

La vie est douce, très peu chère, d’autant plus lorsque nous rejoignons Nanajuana, la Marina hôtel 4 étoiles, avec son luxuriant parc et ses piscines, où  est amarré Maverick. Le personnel dirigé par Edgar est grandiose, très présent, prévenant et aux petits soins. Un immense merci à toute cette belle équipe que nous ne pouvons que recommander chaudement.

L’hôtel est constamment en travaux. Mais ici, travaux veut dire, travaux manuels. Aucune machine, bétonnière, tondeuse, et autres objets qui nous paraissent à nous indispensables. Tout est fait à la main : un beau ponton réalisé en un mois, dont les pieux sont débités à partir des arbres sur place, à la hache (ils ont juste une tronçonneuse utilisée a minima). 4 hommes sont sur la passerelle construite au fur et à mesure, deux dans l’eau à enfoncer les pieux. Et cela 6 jours sur 7, sous une chaleur terrible. Et toujours avec le sourire. Quel courage !!!

La tonte du parc, qui serait réalisée en une demi-journée par deux ouvriers avec tondeuse ou tracteur, se fait sur 3 jours, avec des coupe fils. Très long, bruyant, fastidieux mais là aussi avec le sourire.

La vie y est douce aussi car les navigateurs sur place, beaucoup d’américains et de canadiens, qui ont choisi d’y réaliser leurs travaux dans le chantier de très grande qualité, ou d’y attendre comme nous la bonne saison de départ, organisent toutes sortes d’activités : soirée barbecue tous les vendredis soir au bar, yoga ou séance de sport tous les matins, gratuit et libre d’accès à qui veut y participer, des déjeuner « entre filles » 1 fois par semaine dans les différentes marinas et bars alentours acceptant de les accueillir.

Et le côté agréable et pratique, et peu classique, c’est de partir en ville et de faire ses courses en annexe car prendre un tuk tuk ou une voiture, c’est beaucoup plus long. Bon ces derniers jours, c’est la crue et le parking à bateau ne se différencie que peu de la route…

Bref, vous l’aurez compris. C’est difficile de quitter ce petit paradis. Le seul bémol : les eaux peu claires du rio, non pas qu’elles soient polluées, mais ce sont des eaux descendant des montagnes et déversées par le lac Izabal, le plus grand du Guatemala.

Mais la remontée du rio vers Livingston, la seule porte d’entrée et de sortie du Guatemala pour les navigateurs, est magique !


Et surtout, ne pas hésiter à se rendre sur le merveilleux mouillage, le mouillage Calix, seul au monde et magique (video)!

Promenade dans la mangrove (video)…

Tellement beau !

Nous y reviendrons 2 fois (video)


Livingston. Sa particularité : ne pas avoir de route terrestre qui la relie au reste du pays. On y arrive en bateau uniquement.

Cette localité unique en son genre au Guatemala est ouverte sur la mer des Caraïbes et possède une atmosphère très différente du reste du pays. Bourgade perdue dans un monde d’eau et de mangroves, Livingston est habitée par les Garifunas, population métisse descendante des « nègres marrons ». Ici, la langue la plus utilisée n’est pas l’espagnol, car les garifunas parlent une langue créole. A l’arrivée, au port

Au fil des rues, sans voiture…

Le street art y est très présent.


Et voilà, nos papiers en main, nous pouvons partir. Il nous faut juste attendre le créneau météo.

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