
Nous voilà sur le départ. L’avitaillement est fait (selon ce que l’on a trouvé dans la seule grande surface existante à Rio Dulce). La météo est idéale pour le capitaine, les vents parfaits pour remonter directement à Cuba.
Une dernière nuit sur le Rio, au mouillage en amont des gorges, où nous effectuons nos derniers achats…




Notre dernier dîner au Guatemala…



Nous quittons ce joli mouillage (video) et remontons tranquillement les gorges, une dernière fois, en profitant des dernières nuances de vert avant le bleu de l’océan pendant 5 jours. Le beau temps est de retour.






Arrivée à Livingston, le port d’entrée et de sortie des voiliers. Nous nous dirigeons vers la passe limitée à …. 1m30. Pas si facile que cela. Et nous sommes marée haute. Et le fleuve est en crue.. Mais pas d’inquiétude. Pour les quillards, c’est à dire la majorité des monocoques étalonnant plus d’1m30, les autorités portuaires proposent de « coucher » le voilier a l’aide d’un, voire deux bateaux à moteur avec des câbles reliés au mat, afin de ne pas s’échouer. La manœuvre est habile et délicate (video). Nous la suivons en direct…


Et c’est bon pour nous, nous passons sans aide. Ouf ! A nous Cuba!
Rencontre !


Dans un premier temps, la houle est inexistante et le vent léger. Le moteur est requis afin que nous avancions un peu. La journée passe et les grains commencent à arriver.

Et ça ne fera que commencer.

Nous avons pris d’emblée 1 ri. Nous avons bien fait. Une nuit blanche pour le capitaine. L’allure n’est ni agréable, ni confortable. Les manœuvres sont différentes de celles de Maverick2. Il me faut un temps d’adaptation. Et sous les trombes d’eau, ce n’est pas forcément facile.
Au matin, enfin, les grains s’éloignent mais nous échangeons avec une mer bien plus formée et hachée, un vent constant de 25 nœuds (video). Le bateau craque de partout. Pas l’habitude! Mais le must est de pouvoir être à la veille dans le carré, derrière les vitres et un panorama à 180 degrés. Ça fait toute la différence. Par ailleurs, nous allons plus vite. La moyenne est de 8 nœuds.

Nous sommes partis sans nous amariner. Erreur ! Nous n’avions pas le temps d’attendre, étions pressés, avions rendez-vous : tout ceci est à proscrire en navigation!
En temps normal, nous aurions fait au moins un stop au bout de 24h00 pour permettre à notre corps de s’accoutumer, surtout dans une telle mer et à une telle allure. Pas le temps : et bien nous l’avons payé. Grosses fatigues, nausées, maux de tête l’un comme l’autre…. ce furent quelques heures sans plaisir.
Heureusement les conditions de navigation se sont améliorées et pour la seconde nuit, nous avons pu faire une veille classique, très agréable dans notre carré ouvert au ciel empli d’étoiles. Nous avons retrouvé notre rythme de sommeil, soit 2 à 3h chacun, l’un après l’autre, sans réveil, sans contrainte. Le bateau, quant à lui, a avancé toute la nuit à vive allure, entre 6 et 8 nœuds. Que du bonheur.

La navigation étant ce qu’elle est, le vent est tombé toute la nuit suivante.


C’était prévu par le capitaine, très attentif à la météo prise 2 fois par jour. Je dirai que la recherche du vent et de la météo est un véritable jeu, auquel excelle Jean-Benoît. Il adore. Ça se voit et ça se ressent.
Nous avons donc avancé tout doucement mais sans stress (video). Nous profitons même de?nous installer sur le devant du bateau…



Terres en vue. Nous passons tout près des cayos Largo, où nous nous arrêterons lorsque nous repartirons de Cuba.


Quelques heures plus tard, nous arrivons devant la passe de Cienfuegos en fin de journée.




Nous espérions arriver avant la nuit, ce qui est vivement recommandé dans les manuels de navigation, des pêcheurs sur des pneumatiques navigant sur le canal de jour comme de nuit.
Malheureusement, la nuit nous surprendra et c’est sous un ciel d’encre que nous mouillerons devant Cienfuegos. Nous ne découvrirons que le lendemain la marina et le yacht club de Cienfuegos, comme vous, vous le découvrirez lors du prochain post consacré à Cuba !

Nous aurons fait 600 miles en?4 jours.