
Avril/Mai 2025
La date est fixée, nous quittons les Antilles. Heureux car nous reprenons le voyage, malheureux car nous quittons nombre d’amis. Un article y sera consacré !
Départ de Saint Barthélémy pour la Guadeloupe, pour passer dire au revoir aux amis installés, aussi bien en bateau qu’à terre. Nous les avions quittés il y a un an déjà (article précédent)
Une belle navigation de moins de 33h pour 200 MN.
Arrivée sur un mouillage rarement accessible car très mal exposé : Le Moule. Nous ne pouvions pas arriver à St François de nuit, trop dangereux surtout sans connaître les lieux. Très peu de place ici mais pour un samedi soir très calme aussi.




Départ le jour suivant : il faut être bien attentif au chenal, peu de marge. Lorsque la houle est là, çà doit être sportif ! Bien passer entre la rouge et les hauts fonds que l’on voit à gauche…




Nous nous dirigeons vers la Pointe du Château. Nous ne l’avions jamais vu sous cet angle. Splendide !

Arrivée à Saint-Francois, le dernier mouillage à l’est de la Guadeloupe. Très touristique puisqu’au coeur des plus belles plages de cette ile magnifique, sauf lorsque les sargasses s’installent. Là aussi le chenal est à suivre très précisément. Très peu de fonds, beaucoup de voiliers. Mais tout plein de charme.


Nous nous y promenons et y retrouvons nos amis JP et Ness sur Ohana et Fred, sur Colinoé. Sans oublié Cécile, l’institutrice de Esteban sur Ohana. Nous profiterons de nos amis jusqu’au maximum de notre séjour sur ces iles.
Soirée « fondue savoyarde » !

La météo étant au beau fixe, une petite escapade sur Petite Terre est réalisée. Nous y dormirons une nuit, en décalage avec Ohana et Colinoé, les bouées étant très prisées et peu nombreuses. Que du bonheur de retrouver ces belles eaux, mais bien moins poissonneuses que dans nos souvenirs ! Est-ce la faute au trop nombreux charters et zoodiacs qui déversent à longueur de journée des touristes ?Évidemment, loin de moi l’idée de restreindre ces lieux naturels si magiques, mais que l’on ne vienne pas dire que nous, les navigateurs, sommes responsables de la disparition des écosystèmes marins…

Les innombrables iguanes sont toujours là. Ceux ci bien rangés en rang ! Vous en voyez combien ?


Et sous l’eau…




24h autorisés sur la bouée. Départ donc pour l’ilet Gosier car il ne faut pas manquer le marché du vendredi soir pour y faire nos dernières courses avant notre séjour en autonomie sur Blanquilla.


Mais c’était sans compter l’impact du vendredi Saint sur ces îles très religieuses. Car nous sommes le week-end de Pâques. Le vendredi, tout était fermé, et surtout pas de fameux marché dont je rêvais avant de quitter la Guadeloupe. Nous avons dû nous contenter le samedi matin d’un primeur moyen, proche du mouillage, visité de bonne heure avant de partir pour les Saintes, où nous attendrons l’option météo pour la descente à Blanquilla.
Heureusement, nous avons visité une dernière fois l’ilet, et nous avons déjeuné chez notre amie Floretta,

Et bien sûr le fameux barbecue du vendredi soir sur l’ilet Gosier. Josselin, le patron du restaurant sur place, nous a régalé de poissons frais.

Notre dernière soirée avec les amis, Lionel et Françoise, Josselin, Jordane, et Fred qui navigue seul sur S/V ScentStone. Et évidemment, JP, Ness, Cécile, Fred qui nous accompagneront aux Saintes.

Les Saintes
Petite navigation de 3h pour rejoindre les Saintes. Nous nous installons près du Pain de sucre,



Nous sommes sur le mouillage gratuit. Bien sympathique mais quelque peu rouleur. Et qui se chargera en sargasses de jour en jour…


Nous commençons à bien connaître puisque nous y sommes venus l’année dernière avec Ana, Laurent et Antonin, puis avec Elise et Gilles.
Nous nous étions installés sur bouée à l’Ilet Cabrit, pour moi le plus beau mouillage des Saintes, avec ses couchers de soleil extraordinaires !






Les Saintes, un lieu qui fait rêver… Les superlatifs sont de mise : un archipel paradisiaque, les plus beaux couchers de soleil au monde, la splendeur des iles tropicales…
L’archipel des Saintes fut découvert par Christophe Colomb le 4 novembre 1493. Il les baptisa Los Santos en référence à la Toussaint, qui venait d’être célébrée. Un archipel composé de deux gros rochers habités : Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, et de sept cailloux inhabités : îlet Cabrit, Grand-Îlet, la Coche, les Augustins, la Redonde, le Pâté, les Roches percées.

Ce « Gibraltar des Antilles » devint une possession française et fut l’objet de nombreuses batailles de colonisation entre l’Angleterre et la France à partir du 16e siècle et pour 3 siècles. La plus célèbre et la plus sanglante des batailles dans les Antilles entre ces deux flottes a d’ailleurs été baptisée « Bataille des Saintes ». Elle s’est déroulée le 12 avril 1782 et opposa la flotte britannique dirigée par Georges Rodney et la flotte française menée par le comte de Grasse. Les vestiges de ce passé militaire tumultueux sont encore visibles dans toutes les parties de l’ile.
La Bataille des Saintes
Elle se déroule du 9 au 12 avril 1782 entre la flotte anglaise menée par les amiraux Samuel Hood et Georges Rodney et la flotte française dirigée par le Comte de Grasse. La France a pour objectif de prendre possession de la Jamaïque, alors colonie anglaise. Le Comte de Grasse part de la Martinique à destination de la Jamaïque le 7 avril 1782 avec ses 35 navires de ligne et 100 navires de transport La flotte anglaise se lance à sa poursuite et, dotée de navires plus rapides, les rattrape rapidement. Le Comte de Grasse se réfugie près de la Guadeloupe, sous le vent de la Dominique, et se met en ordre de bataille pour faire face à l’ennemi. Les Français finissent par se retrouver pris en tenaille entre les bateaux britanniques et les côtes de l’ile de la Dominique. Les deux flottes s’affrontent alors pour leurs possessions ; les Anglais en sortent vainqueurs, infligeant de grosses pertes aux français mais ne sen sortent pas indemnes pour autant. Le comte de Grasse se rend avec son bateau amiral, laissant le reste de la flotte s’enfuir. Bien que composée encore de 40 navires, la flotte française, privée de son commandant, ne poursuit pas le projet d’envahir la Jamaïque. Cette défaite française assure alors la suprématie anglaise dans les guerres de conquête et d’occupation qui opposaient les diférentes puissances maritimes de époque,
Et pour l’histoire…
De retour à Versailles, de Grasse pour se justifier accusa ses deux chefs d’escadre Vaudreuil et Bougainville d’avoir désobéi à ses ordres. Un Conseil de guerre fut ordonné par Louis XVI. Trois cent quatre survivants vont témoigner à Lorient, où chacun essayera de justifier sa conduite. Après trois mois de délibérations, seul Bougainville est condamné, tous les autres officiers sont absous. De Grasse est le grand perdant de ce procès. Il lui sera interdit de monter sur un vaisseau et il subira pendant plus d’un siècle l’opprobre de la Marine française. En revanche, les Américains et Washington lui rendirent toujours hommage.
En visitant le fort Napoléon, où ce dernier ne vint jamais, il vous sera conté de fort agréable manière tout ce passé. Vous découvrirez ces îles représentant un «melting pot» à la mode franco-caribéenne où plusieurs cultures s’entremêlent, la culture normande, bretonne et le côté tropical caribéen. Nous ne nous lasserons pas d’effectuer cette visite incontournable et passionnante !
Promenade dans la rue principale de Terre de Haut, entre la mairie, la place principale, l’église, et les curiosités.








Rigolo !



Et bien sûr, l’ascension du Chameau, le point culminant de l’archipel des Saintes à 309 m d’altitude. Un chemin un peu raide permet de s’y rendre en passant par le Pain de Sucre et la plage de Crawen. Au sommet de ce morne, une tour est érigée, vestige du passé militaire de cet archipel. La redescente peut se faire par la route en béton fermée en grande partie à la circulation. Une fort jolie boucle, qui peut se faire dans les deux sens, avec un magnifique point de vue sur l’Archipel des Saintes.





Mais aux Saintes, il faut aussi se rendre à Terre de Bas. Nous y sommes allés l’année dernière.
Mais pour s’y rendre, nous avons essuyé des grains. Spectaculaire !




En voici quelques photos, adresse et randonnée.
Car l’adresse incontournable, de toute la Guadeloupe, c’est Chez Eugenette, ses accras, sa langouste, ses poissons coffre.


Réservation très en amont obligatoire. Il est difficile de s’ancrer devant, à Grande Anse, la houle étant souvent trop importante, surtout pour débarquer. Le mouillage est réalisable à Grande Baie mais attention à l’évitement très important. Il est aussi possible de débarquer en annexe dans le petit port où arrivent les navettes de terre de Haut. Il suffit de trouver où laisser l’annexe sans gêner les locaux.
L’ambiance de l’île est totalement différente de sa grande sœur, beaucoup moins touristique.



Une jolie randonnée est possible, la boucle de terre de bas, qui permet de passer dans les bois puis de suivre le bord supérieur de l’ile au nord, avec une très belle vue sur la Guadeloupe et son sommet, la Soufrière.




Revenons à nos derniers moments sur l’île.
Le plus important sur ces quelques jours, c’est de partager avec Ness, JP, les enfants, Cécile et Fred. Nous ne les reverrons pas de sitôt…

Et que fait on avec des plongeurs tels que JP et Ness ? Nous partons à la découvrir les fonds marins de l’archipel, spots pas forcément faciles à trouver. Les fonds sont poissonneux, mais Blanquilla nous attend et nous savons que ce sera beaucoup plus beau !
Dernière soirée à terre avec Fred et Cécile.

Nous partons le jour suivant avec JP et Ness sur le Grand Ilet, la météo étant très calme. Nous y ferons deux dernières plongées ensemble, là aussi avant longtemps. Une véritable rupture… Nous laissons bien du monde derrière nous…
Direction Blanquilla, Curacao, la Colombie puis Panama fin juin.
A suivre…
Bonjour,
Ah les Saintes !
Nous étions mouillé devant l’îlet Cabrit. Pas de houle ni de sargasses: un bonheur.
Bonne continuation,
Patrice sur Ar-men
Merci Patrice. oui, les Saintes, c’est un lieu unique… Mais le voyage a repris. Nous sommes en Colombie et c’est grandiose ! A bientôt
excellente lecture de ce document déja parcourru mais toujours tres intéressant. il est toujours important de relire lw
l’ensble et d’accrocher des souvenirs.
mille mercis cher Roger ! gros bisous
merci Isa, toujours un plaisir de te lire et de découvrir vos superbes balades.?
coucou Marie, on aurait tellement aimé en faire avec vous… Ici, en Colombie, c’est grandiose ! une magnifique destination… On vous embrasse fort