Cuba, l’île aux 6000 kilomètres de côtes (décembre 2023)

Le premier mot qui vient à l’esprit : magique !
Magique car pour nous cette île est mythique.
Magique car nous n’imaginions pas il y a 4 mois passer par là.
Magique enfin parce qu’il s’agit de notre première traversée avec notre nouveau catamaran. Traversée sportive mais ô combien plus confortable.

Notre destination sur cette île aux 6000 km de côtes : la baie de Cienfuegos au sud ouest. Il faut savoir que l’entrée sur l’ile n’est pas facile pour y accoster en voilier car peu de ports entrants, où les formalités peuvent être réalisées. Il n’y en a que 7 :

Noonsite à ce jour :


Et il ne faut pas l’oublier, ici tout est particulier puisque ce pays vit toujours sous embargo américain, le plus long de tous les temps au monde. Depuis 1962 ! C’est donc le pays de la débrouille, des magasins vides, des vieilles voitures et de la récupération.

L’entrée dans le canal, que nous faisons à la nuit tombante et terminons de nuit, est calme. Il est indispensable de veiller à l’avant, afin de ne pas percuter des pêcheurs, non éclairés sur leur bouée.


Dès le lendemain, installation à la marina. Les autorités douanières, avec Julien, le capitaine qui parle français et le personnel de la marina, avec Robert, qui parle également parfaitement français. Une petite précision : n’hésitez pas à faire votre visa (il s’agit d’une carte touristique, sous forme de feuille volante) en France, car cela vous coutera beaucoup moins cher que sur place. J’ai payé le mien 25€, sur place au consulat, sans aucune difficulté, celui de Jean-Benoit qui n’était pas avec moi, 43€ (le même prix que si vous passez par une agence). Si vous les prenez sur place, dans les ports d’entrée, il vous en coutera… 75€.


Cienfuegos

Cienfuegos a un charme fou, avec ses grands bâtiments historiques, ses hôtels particuliers, ses rues en quadrillage, ses maisons colorées, et sa magnifique plaza, l’une des plus belles de cuba, nous dit-on.


Les monuments sont parfaitement restaurés, la propreté est irréprochable. c’est une ville où l’on se sent bien. Non non je ne suis pas chauvine. Car cette ville a été construite, en partie, par… des français !

Petite histoire :

Cienfuegos fut fondée en 1819 par des espagnols, mais également par des français venus de Bordeaux ou de la Louisiane. Cette influence française est encore visible dans son architecture, et sa culture qui en font une ville différente des autres villes coloniales cubaines.  C’est en 1819, que le français Jean Louis Laurent de Clouet quitte la Nouvelle-Orléans et décide de développer cette ville qu’il nommera Fernandina de Agua. Près de 50 colons français débarquent pour l’aider dans son œuvre. C’est en 1830, qu’elle prendra son nom actuel, Cienfuegos.
Surnommée à juste titre de « Perle du Sud », Cienfuegos est située au fond d’une des plus belles baies des Caraïbes. Son développement rapide et ses influences diverses ont donné naissance à une architecture riche et très variée. Les rues et édifices de Cienfuegos sont un mélange de néo-classique et art nouveau. Cette ville raffinée, au charme évident, est encore incroyablement bien conservée.
Classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2005, la ville regorge de magnifiques bâtiments et places, témoins de l’époque coloniale française. Ne manquez pas la Casa del Fundador (maison du fondateur Jean Louis Laurent de Clouet) la Cathédrale de Nuestra Señora de la Purísima Concepción datant de 1869, le théâtre Thomas Ferry ou bien encore le parc José Martí d’où vous pourrez apercevoir un joli arc de triomphe, le seul de Cuba (serait-ce un clin d’œil à la France ?) !

Le théâtre Thomas Ferry

Elvis

Les bonnes adresses, l’intérêt d’avoir un contact sur place. Elvis nous fait plaisir et recherche le meilleur pour nous, au meilleur prix. Quelle belle personne ! Pas de questions d’argent entre nous. Il vient nous chercher dès notre arrivée, nous amène à la bonne adresse pour la carte téléphonique, pour le change, pour nous faciliter la vie dans ce pays où  tout est compliqué, y compris pour manger.
L’avitaillement : un vrai sujet ! Pas d’épicerie. Il n’y a pas de sucre, pas de café, pas de pâtes, pas de farine. Des files d’attente pour se nourrir… Comment peut on leur imposer cela dans le monde d’aujourd’hui ? Pourquoi un tel embargo qui les étouffe, qui leur interdit d’avancer vers une voie démocratique…
Elvis se chargera de notre avitaillement en frais, avant notre départ, qui aurait été très difficile et totalement imparfait sans lui.

Nous nous installons pour une dizaine de jours car nous avons décidé, pour profiter au maximum de cette île dans notre emploi du temps serré, de partir ensuite directement pour la Martinique, soit une dizaine de jours de mer si tout va bien. Pas d’arrêt à Santo Domingo, pas d’arrêt à Porto Rico, ces îles étant trop onéreuses en terme d’entrées, surtout pour un bref stop.

Nous avons eu la chance d’obtenir un contact sur place, Elvis. Merci à Carlo et Catherine.

Il est précieux dès notre arrivée, pour nous emmener chercher une carte téléphonique -car nous ne teouverons nyl

faire du change et nous faire découvrir vite fait la ville. Il nous emmènera ensuite au bus,  nous aidera à trouver fruits et légumes. Mille mercis à lui! N’hésitez pas à me demander ses coordonnées.


Nous découvrons ce très beau bâtiment, inauguré le 31 août 1920 au titre de siège du Yacht Club de Cienfuegos. Et sa piscine avec vue sur… Maverick. Pour donner un ordre d’idée, l’entrée est à 100 pesos pour la  journée, repas compris, moins de 3€50 par personne, le cocktail à 1€50… Rigolo, comme vous le voyez ci-dessous, le repas est servi dans une boite en carton. Il est donc recommandé de venir avec ses couverts. Le repas est plus appréciable, car c’est très bon (vidéo).

Pour se rendre en ville, il faut emprunter la promenade du Prado. Il s’agit du plus long de son genre à Cuba. Il s’étend depuis l’entrée de la ville jusqu’à la jetée (malecón) de Cienfuegos. C’est l’artère principale de la ville.

A voir cette vidéo trop rigolotte et qui montre la joie de vivre des cubains (vidéo)

Et ses magnifiques couchers de soleil !


En ville, très peu de boutiques et lorsqu’elles sont ouvertes très vides ou du bric et du broc. Deux ou trois  épiceries pour les cubains aisés, style conserves à 4$. Les cubains sont friands de devises, dollars comme euros.

Beaucoup de tuc-tucs, motos et évidemment des vieilles voitures, certaines louées à l’heure, d’autres utilisées encore par les cubains. Et des charrettes à chevaux.

Beaucoup d’écoliers, d’écolières, habillées d’uniformes. Sur cette île 99 % de la population est éduquée.

Et cette propreté dans les rues : impressionnant.


La Havane

Peuple vaillant, attachant, débrouillard en dépit de l’embargo incompréhensible, et de leurs élites.

La havane est une ville mythique. Lorsque nous y arrivons au bout de 6h de route, dans notre bus local, en passant par la baie des cochons,

Nous nous dirigeons tout naturellement vers la vieille ville, la partie restaurée par l’Unesco, pour s’imprégner de l’ambiance.


La ville de La Havane a été fondée par les Espagnols au début du XVIème, à l’époque où les Caraïbes attisaient toutes les convoitises ! Cuba est alors une porte d’entrée sur les Amériques et a un rôle tout particulièrement stratégique ! Français, Anglais, pirates et corsaires sont autant de menaces pour la « perle des Caraïbes » ! Pour la défendre, les Espagnols font construire des forteresses plus colossales les unes que les autres : le fort El Morro, le Castillo de la Real Fuerza et la Fortaleza de San Carlos de la Cabaña ! Nous irons les découvrir au fur et à mesure de nos déambulations.


Avant tout, la grand place, où les voitures de collection tournent pour les touristes. Ils ont bien raison de profiter de cette manne, la vie étant tellement compliquée pour eux.

Mais ce ne sont pas que des voitures pour les touristes. Beaucoup sont également leur voiture de tous les jours, car qui dit embargo dit interdiction d’entrée de voitures récentes. On en voit quelques une heureusement.

Comment ont-ils contourné l’embargo : Ça reste un mystère. Et j’imagine bien que les élites ne se déplacent plus, depuis bien longtemps, dans ces antiques voitures…..

Nous aurons la chance de monter dans des taxis collectifs de collection, en hélant dans la rue ces voitures souvent bleues.

Les passionnés de vieilles voitures se régaleraient ici, mais pour le cubain ce n’est pas un jeu ou un plaisir : il faut faire durer cette mécanique, indestructible ! Et régler l’essence, très chère par rapport au diesel.


Que dire de notre séjour : un beau logement, dans une vieille bâtisse, la casa cubanito, tenue par un jeune couple, Thibault et Rosmary. Lui est suisse, elle cubaine. Il nous est précieux, parle français, est arrivé ici à la voile et n’en est plus reparti. Il nous conseille pour le premier soir, un restaurant tenu par un basque : très bel endroit, très bonne table. Nous recommandons tout particulièrement, le Michifu, la meilleure recette de langouste dégustée à Cuba.

Car pas facile de déjeuner et dîner. Soit c’est gastronomique, soit c’est médiocre. Nous avons quand même trouvé notre bar préféré, le café 500. Et nous y déjeunerons le dernier jour avant notre départ en regrettant de ne pas l’avoir fait plus tôt!


Pour notre première soirée, avant le dîner au Michifu, direction les hauteurs de la grand place. Magnifique coucher de soleil, avec nos premiers et fameux daïquiris cubains.


Les visites : sur la grand place, notre premier réflexe a été de vouloir visiter le Capitole, l’une des constructions les plus emblématiques de la ville de La Havane. Cette majestueuse construction est similaire au Capitole de Washington D.C, mais un peu plus haut et large, un mètre plus long et beaucoup plus riche en détail. Pour finir sa construction plus de 5000 ouvriers y ont travaillé pendant 3 ans, 3 mois et 20 jours de travail ; et environ 17 millions de dollars américains ont été investis.

Anciennement utilisé comme siège du Congrès Cubai, il héberge depuis 1959 l’Académie Cubaine des Sciences et la Bibliothèque Nationale de Science et de Technologie.

Le Capitole National a été construit en pierre calcaire blanche de Capellanía et en granit. Sa coupole de 62 mètres réalisée en pierre reproduit une réplique de la statue de bronze du sculpteur Giambologna du XVIe siècle. À l’étage supérieur, au centre et au-dessous de la coupole, apparait un diamant neuf de 25 carats. Comme curiosité, c’est intéressant de savoir que la distance par route entre La Havane et n’importe quelle autre ville du pays est calculée depuis le même point.

L’entrée est protégée par six colonnes doriques gigantesques (de 1,55 mètres de diamètre et 14,10 mètres de hauteur), en haut du perron, avec 55 échelons en granit. Aux deux côtés de l’escalier il y a deux sculptures impressionnantes en bronze, l’une masculine et l’autre féminine, les deux mesurant 6,70 mètres, d’un poids de 11 tonnes, une œuvre de l’italien Angelo Zanelli.

Doux rêve, beaucoup trop cher, 20 dollars l’entrée… Nous préfèrerons profiter pour 20 dollars d’un guide cubain, qui nous emmène en calèche dans la vieille ville.

Super guide, qui n’est pas son métier puisqu’il est professeur d’université, mais les salaires étant si bas, il fait deux métiers, comme tant d’autres.

Nous découvrons avec celui-ci la vieille ville et ses monuments emblématiques :
La Cathédrale de San Cristóbal est l’une des plus anciennes d’Amérique latine. Son nom lui a été donné en hommage à Christophe Colomb, dont elle aurait abrité les cendres. Un lieu chargé d’histoire. Sa façade de style baroque espagnol colonial est remarquable. Large de 35 mètres, elle a la forme d’un imposant quadrilatère. Sa particularité : ses deux tours asymétriques. La tour de gauche est plus étroite que celle de droite pour laisser un passage sur la rue adjacente.

La Cathédrale San Cristóbal de La Havane fut construite entre 1748 et 1777 à l’initiative des Jésuites qui furent expulsés de Cuba avant la fin de sa construction. Dédiée à l’Immaculée-conception, l’église fut promue cathédrale en 1789, lorsque La Havane fut hissée au rang d’évêché. La cathédrale aurait abrité les cendres de Christophe Colomb entre 1796 et 1898, date à laquelle elles auraient été rapatriées par les Espagnols dans la Cathédrale de Séville.


La Forteresse San Salvador de la Punta, construite entre 1589 et 1630 est l’une des trois principales fortifications de la Havane, avec le château de la Force royale et El Morro.Ce majestueux ouvrage d’ingénierie s’élève à l’entrée du port de la ville et a été construit pour faire partie du premier système défensif dont disposait la capitale de l’île.


Le Museo de la Ciudad (Musée de la Ville) se trouve dans ce qui était le Palacio de los Capitanes Generales (Palais des Capitaines Généraux), sur la Place d’Armes de La Vieille Havane. Le palais date de la décennie de 1770 et il a été construit dans le même lieu où l’église originale de La Havane se trouvait.

Ce palais est l’un des plus beaux exemples de l’architecture baroque cubaine. Entre 1791 et 1898, ce fut l’appartement de fonction des capitaines généraux espagnols. Entre 1899 et 1902, les gouverneurs militaires des États-Unis y ont eu leur base. Il est devenu ensuite, dans les premières décennies du XXe siècle, un palais présidentiel. Depuis 1968, le Palais des Capitaines Généraux accueille le Musée de la Ville, l’un des musées les plus complets et intéressants de La Havane, et de toute l’île de Cuba.

Vous remarquerez son allée en pavés de bois. Pourquoi en bois ? Car les bourgeoises qui vivaient dans ce palais, ne supportaient pas le bruit des calèches sur les pavés de pierre. Pour y remédier ? Et bien des pavés de bois…. Nous avions vu les mêmes pavés de bois sous d’autres cieux, à Pragues, installés pour les mêmes raisons…


Nous voulions aussi découvrir le musée le plus emblématique de la ville : le musée de la révolution. Malheureusement, le bâtiment est fermé pour rénovation. N’est visible que la partie extérieure, où sont exposés le fameux Granma, à bord duquel Fidel Castro et Che Guevara débarquèrent à Cuba en 1956. Nous y observons également un véritable tank soviétique ayant servi face au Américains lors de l’invasion ratée de la Baie des Cochons.


Et les très beaux édifices croisés dans la vieille ville…

Le mur de mosaïques que notre guide nous fait découvrir (vidéo)

Et le magnifique bâtiment de la famille Bacardi et de son rhum, notamment à l’origine des célèbres cocktails : le mojito, le cuba libre et le daiquiri.

Ce bâtiment est le premier édifice de style Art déco construit dans la ville de La Havane. Il est considéré comme un bijou architectonique de l’époque et l’une des plus belles constructions d’art décoratif.


Le saviez-vous ? Il existe un « Chinatown » à la Havane, avec une particularité toute cubaine : plus aucun chinois n’y est installé, la plupart de ceux ci ayant, après 1959, émigré aux États-Unis. Le quartier a décliné, mais c’est toujours un lieu qui maintient l’essence orientale dans son architecture et dans nombre de ses établissements commerciaux.


Nous apprivoisons la vieille ville, nous y perdons, à la découverte aussi de ses curiosités. Trop rigolo !


Nous terminons notre première journée en déambulant le long de la promenade Malécon, longue de plus de 10 kilomètres.


Nous décidons de nous rendre un matin de bonne heure à la place de la révolution. C’est à 45 minutes à pieds de notre logement, dans la ville « moderne ».

Nous partons donc sans petit déjeuner nous disant que l’on prendrait un café en route. Hé bien il faut savoir qu’à Cuba, hors routes ou quartiers touristiques, il n’y a rien ! Aucun commerce, aucun café, aucun restaurant. Le voilà le vrai Cuba, la réalité de la vie des cubains, pas ce que l’on nous montre dans le vieux Havane où nous sommes à peine dépayser.
Au fil des rues…


Nous découvrons le vrai Havane, avec ses belles résidences construite lors de la colonisation.


Nous trouvons une gargotte, tenue par des jeunes. Nous petit déjeunerons de gaufrettes et d’une bouteille d’eau. Pas de café ni thé.

Voyez un peu les prix et le peu de produits…


Petites précisions sur le coût de la vie

A ce jour, 1€ = 240 pesos (quand on a un bon change, pas en payant en carte bleue ni le change officiel payé a moitié prix -comme en Argentine-).
Les prix sont les mêmes pour tout le monde, cubains comme touristes.
Notre guide de La Havane, professeur à l’université, gagne aux environs de 8000 pesos mensuels (300€). Elvis, notre contact de Cienfuegos 120 € par mois.
Pour exemple : 1 kg de riz c’est 800 pesos, 1kg de café : 1800 pesos, le sucre introuvable, 1 kg de tomates : 600 pesos ; la petite baguette de pain, 80 pesos, et il y a des files interminables devant chaque panaderia. Car tout est cher et tout est rare. Chacun prend ce qu’il trouve, au jour le jour.
A la Havane, beaucoup de charrettes de petits producteurs de légumes, et des marchés.
A Cienfuegos, c’est Elvis qui nous a acheté l’avitaillement : avocats, bananes, œufs, tomates,  ce qu’il a trouvé…  que nous aurions eu toutes les difficultés à trouver par nous même…

Nous arrivons enfin à la place de la Révolution, mais impossible d’accéder au pied de la statue. Nous la contemplerons de loin… (vidéo)


Nous décidons de poursuivre vers le fameux cimetière Colomb.
Après 20 minutes de marche supplémentaire, nous y voici. Il y a un peu plus de vie ici, quelques boutiques, cafés et une boulangerie, prise d’assaut comme toutes à Cuba. Une heure de queue avec deux personnes pour canaliser l’ordre d’arrivée au comptoir. Nous entrons au cimetière par une petite porte et rejoignons les stèles les plus célèbres, dont celle en l’honneur des Pompiers, qui date de 1890.

Le cimetière compte plus de 500 grands mausolées, chapelles et caveaux de famille. Il compte aujourd’hui plus de 800 000 tombes et un million de personnes y sont enterrées. Le cimetière de Colon est l’un des grands cimetières historiques du monde, et est généralement considéré, d’un point de vue historique et architectural, comme le cimetière le plus important d’Amérique latine.

Les mausolées sont un mélange de néo-gothique et de classicisme. L’espace étant limité dans le cimetière, les enterrements sont coûteux et, au bout de trois ans, les restes sont retirés, emballés et placés dans un grand hangar de stockage.

Au centre de l’allée centrale, se trouve la chapelle la plus fameuse et visitée du cimetière, construite sur le modèle du Duomo de Florence, la Chapelle d’Amelia Goire de la Hoz connue comme La Milagrosa. Selon la légende, une femme morte après avoir accouché, son époux visitait la tombe plusieurs fois par jour. Avant d’entrer, il sonnait avec l’un des anneaux du panthéon et quand il partait, il marchait en arrière. Des années plus tard, après sa mort, les restes ont été exhumé. Le corps d’Amelia était intact, ce qui est un signe de sainteté selon la foi catholique, et le bébé, enterré aux pieds de la mère, est apparu entre ses bras. À la suite de cela, La Milagrosa est devenu un lieu de culte spirituel. Des milliers de pèlerins visitent sa tombe chaque année avec l’espérance d’accomplir leurs souhaits. Comme la tradition le veut, ses visiteurs y sonnent le panthéon en utilisant l’anneau avant d’entrer et repartent en marche arrière.


Retour vers la vieille ville en taxi. Nous en trouvons un collectif, qui ne le sera pas, juste en levant la main. Et c’est une vieille voiture. Génial.

hep Taxi ! (vidéo)


L’après-midi est consacré à la découverte de l’autre rive, la rive Casablanca, face à la vieille ville, où la Statue del Crist est visible, voisinant la maison de Che Guevara.

Pour ce faire, Thibault nous a recommandé d’empreinter le Ferry de Casablanca. Dès le débarquement, il faut suivre la route vers le haut durant environ 10 minutes jusqu’à la statue.

Un peu d’histoire

Le Christ de La Havane est une statue monumentale érigée à 51 mètres de haut sur la colline de l’ancien village de pêcheurs de Casablanca, de l’autre côté de la baie de la vieille ville. C’est la femme de Fulgencio Batista, président cubain au pouvoir de 1940 à 1944 et de 1952 à 1958, qui est à l’origine de cette œuvre. Elle l’a commandée suite à l’attentat raté contre son mari en 1957. La réalisation en a été confiée à une artiste cubaine, Jilma Madera, partit deux ans en Italie pour la sculpter dans du marbre de Carrare. L’artiste n’a pas utilisé de modèle, mais s’est inspirée de son idéal masculin et du métissage racial de l’île. Le Christ porte une toge ainsi que des sandales, répliques de celles portées par l’artiste à l’époque.
Contrairement aux Christs de Rio de Janeiro (Brésil), de Lubango (Angola) ou de Lisbonne (Portugal), celui-ci n’a pas les deux bras tendus, mais est représenté avec une main levée et l’autre sur le cœur, comme s’il bénissait la ville. Il a également les yeux vides, donnant l’impression qu’il regarde tous les visiteurs, peu importe le lieu où ils se trouvent. L’artiste aurait enterré des journaux et des pièces de monnaie de l’époque sous la statue. La statue fut bénie par le Pape Pie XII avant de rejoindre Cuba en bateau, où ses 67 pièces ont été assemblées, formant cette imposante statue de 20 mètres de haut et de 320 tonnes. L’inauguration le 25 décembre 1958 a été l’un des derniers actes officiels de Batista, puisqu’il s’enfuit de Cuba une semaine après, suite à l’entrée de Fidel Castro dans la Havane. Nombreux sont ceux qui ont considéré cet événement comme un miracle dû à la statue sacrée.


Après le Christ, nous longeons la côte le long du fort El Morro, en partie musée de la guerre.


Un peu d’histoire

Au XVIème siècle, les pirates et corsaires (dont l’infâme Jacques de Sores) sont une menace permanente pour les colonies des Caraïbes. Le fort El Morro est alors construit pour protéger La Havane de ces raids incessants.
Le phare qui surmonte la forteresse, le plus ancien de Cuba, est aujourd’hui devenu l’un des symboles de la ville.
En 1762, après un mois de siège, El Morro cède aux assauts des Anglais et la ville passe sous contrôle britannique. Aux termes de 11 mois d’occupation, La Havane est rendue aux Espagnols en échange de la Floride. Le musée de la forteresse retrace l’histoire du siège et de la bataille qui voit la ville tomber entre les mains des Anglais.
Pour la petite histoire, « El morro » signifie « nez » en espagnol et peut désigner par extension un promontoire rocheux, une élévation.


Nous terminons par le phare, juste en face de la pointe du Malecon. Fort jolie vue, préconisée surtout au coucher du soleil.

Et pour rentrer, il faut trouver le bus qui passe par la grande voie, sous le bras de mer. Un tout vide s’arrêtera pour nous. Super, car le suivant était totalement bondé !

Un petit tour à la découverte des bars, toits terrasse autour de la plaza. Sublime !


Le soir, notre hôte, Thibault, nous propose de rejoindre une soirée privée d’artistes cubains qui se retrouvent tous les vendredis soir.
Extraordinaire et unique car très authentique !!! Nous sommes invités, gratuitement.

Notre hôte du soir ouvre le concert… (video)

Un pot est posé pour une éventuelle participation. Les habitués, quant à eux, ont amené de quoi boire.


Un guitariste est là. Il doit être de renommée car chacun joue deux morceaux avec lui (video, video3, video1, video2)

Que d’improvisation.


Un poète est là avec une très belle voie. Dommage que nous ne comprenions pas (video).

Et cette dame très âgée qui, quand elle se met à chanter, est contemplée comme une diva, qu’elle doit être. On ressent l’immense respect qu’elle suscite. Et les vivas à la fin de sa prestation (video1, video2,)…


Dernier jour à la Havane. Sur les conseils de Thibault, nous nous dirigeons vers l’hôtel national. C’est une institution, l’hôtel 5 étoiles nationalisé de La Havane.
Très beau bâtiment avec une magnifique vue sur mer, un fort joli parc et une terrasse très agréable, constituée de larges fauteuil en cuir et en rotin. Les paons partagent le parc avec les invités.

Et le soir, paraît-il, la vue du toit terrasse est splendide pour un coût de consommation modique. Nous aurions su, nous aurions dormi notre dernière nuit ici, car l’inconvénient de cet hôtel, est qu’il est excentré, a 3 kilomètres de la vieille ville.


Je termine par un quartier, que je recommande plus modestement. C’est intéressant au niveau couleur, mais c’est un attrape touriste. Donc, attention, si vous décidez d’y aller : ne prenez pas de consommation au bar, car c’est absolument prohibitif ! Il s’agit du Callejon de Hamel.


Et voici quelques dernières images de La Havane.

Et de ses voitures, encore et toujours… On ne s’en lasse pas !

Et voilà, La Havane, c’est fini. Nous n’y aurons séjourné que 3 jours plein, mais ce fut intense et extraordinaire. Tout en paradoxes et en contradictions, entre richesse architecturale des monuments restaurés de la vieille ville déclarée par l’UNESCO en 1982, patrimoine culturel de l’humanité. Et la pauvreté, portée avec beaucoup de dignité, due, je me répète, à cet embargo inexplicable, le plus long de toute l’histoire, et que nous laissons perdurer. Je dis nous, dans notre globalité. Les cubains, me semble-t’il, ne sont pas des terroristes, n’ont pas la bombe atomique. Ils ont à peine les satellites puisque peu de communications possibles…

Bref, une magnifique étape que je recommande, à découvrir hors des sentiers battus…


Trinidad

Tous les guides et les amis passés à Cuba préconisent de visiter Trinidad, la plus vieille ville du pays.

Petite histoire de Trinidad

Trinidad est située sur la côte sud de Cuba, dans la Province de Sancti Spíritus, à 300 km au sud-est de La Havane environ. La ville, restée en marge du développement industriel de l’île, s’est relativement peu étendue depuis l’âge d’or de la culture de la canne à sucre au XIXème siècle et son centre historique est resté tel quel. Elle compte aujourd’hui un peu plus de 50 000 habitants.
Trinidad est créée en 1514 par le conquistador Diego Velázquez, qui a alors déjà fondé les villes de Baracoa et Bayamo, à l’ouest de Cuba. Si c’est grâce aux mines d’or que la ville prospère dans un premier temps, c’est plus tard, avec le commerce du sucre et des esclaves, que Trinidad connaît véritablement son apogée.
Pour la petite histoire, c’est de Trinidad que le célèbre conquistador espagnol Hernán Cortés se lance à la conquête du Mexique au début du XVIème siècle.
Aujourd’hui, Trinidad est la ville coloniale la plus célèbre et la mieux préservée de Cuba. Inscrit au patrimoine de l’Unesco depuis 1988, le magnifique centre-ville historique a récemment été entièrement rénové.


Nous organisons donc notre séjour. Mais ce n’est pas aussi facile que pour la Havane. Et bien plus coûteux. Car le bus existe mais à des horaires improbables qui font arriver très tard le soir et repartir très tôt le matin.
Nous recherchons donc le meilleur plan. Là encore, c’est Elvis qui sera le meilleur. Ça nous coûtera quand même 40 dollars par personne mais pour un taxi privé. Le même prix proposé à la gare routière mais avec des taxis collectifs…

Nous voilà partis pour 1h30 de route, car oui, ce n’est pas très loin, beaucoup moins que la Havane où nous avons mis 6h.
Nous arrivons dans cette jolie ville surplombée par les montagnes, fameuses pour les randonnées. Nous n’aurons pas le temps de les parcourir. Dommage.
La casa réservée est tenue par Yahima et son mari Ariel. Très jolie maison coloniale, typique, un havre de paix et de fleurs,

Avec un toit terrasse magnifique, pour un coucher de soleil absolument splendide !


Les temps sont durs, nous dit-elle. Tout est très cher et le touriste rare. Leur premier fils de 20 ans fait ses études à la Havane mais ne peut rentrer les voir, les prix du bus étant les mêmes, pour les touristes comme pour les cubains. Leur second fils de 6 ans est quant à lui, très prometteur. Une vraie éponge. Il parle un peu de français, un peu de russe, d’anglais… Et connait toutes les capitales mondiales !?Nous lui laisserons des petits cadeaux et un peu plus que le coût de la chambre, pour les études du petit. Le couple est très touché, comme nous.

La saison n’a pas véritablement commencé et ça se voit. Peu de monde en ville, y compris le soir. Pourtant la ville est réputée pour ses spectacles et danses de rue. Nous n’en verrons aucun.

Nous nous baladons dans les vieilles rues pavées. On se croirait à Antigua, au Guatemala.


Nous sommes lundi et le peu de musées sur place sont fermés. La vieille ville est resserrée et nous en faisons vite le tour. Les places sont très belles.

Ici, la ville étant dédiée aux touristes, le dollar est roi et il n’est pratiquement pas possible de payer en pesos cubains. Et le change n’est pas à notre avantage. Les taxis, guides et excursionnistes nous harcèlent. Ça en devient fatigant.
Nous sommes hélés, en redescendant d’un point de vue, par un fermier, qui est cavalier guide. Il nous propose, pour la somme modique de 15€ chacun, de faire une balade jusqu’à des cascades fameuses. 3h de cheval aller/retour.

Nous hésitons car je ne suis jamais montée à cheval et nous n’avons pas de tenue appropriée. Mais le guide est sympathique. Rendez-vous est pris pour le lendemain matin à 8h30.



8h30 : Quel baptême ! Heureusement le chemin n’est pas trop dur.

Nous montons doucement et nous arrêtons dans une hacienda où le jus de canne à sucre est fait devant nos yeux, sur des machines typiques. Nous convenons d’y déjeuner. Le personnel est agréable et nous n’avons rien trouvé de transcendant en ville.
Nous serons seuls à la cascade.

Le débit est assez faible. Notre guide nous montre des photos lorsque les touristes sont là. Bouh…. on a bien fait de partir à 8h30. D’autant qu’il fait déjà bien chaud.


Balade tranquille, pas forcement confortable. Et je suis heureuse de descendre du cheval. Pauvre bête.


Dernières images de Trinidad, originales…

Et toujours les vieilles voitures…


Notre taxi nous attend en avance. Il préfère faire la route de jour. On le comprend. Il n’y a aucune lumière sur la route.

Cela nous permettra d’arriver plus tôt sur Maverick et de le préparer pour notre départ le lendemain.

Vous l’aurez compris, cette ville ne nous a pas laisser un souvenir extraordinaire. L’ambiance n’y était pas.


Échange de cadeaux avec Elvis, qui ne veut pas que recevoir. Il aime offrir avec le peu de moyens qu’il a…

Avant de partir, nous lui donnons, entre autre, un paquet de café et un paquet de sucre, denrées introuvables ou inaccessibles ici pour eux… et un téléphone. la joie d’offrir !

Nous quittons Cienfuegos en fin de journée (vidéo), pour rejoindre au petit matin, un petit archipel magique, paraît-il, où nous pourrons effectuer notre sortie dès que la météo sera favorable pour rejoindre la Guadeloupe ou la Martinique.

Au petit matin, une bonite se laisse prendre à la ligne. Le capitaine est pas peu fier !


Terres en vue !


Cayo Largo

Nous voilà au Cayo Largo.

Attention lorsque vous arrivez, selon que vous êtes en dériveur intégral ou avec tirant d’eau de plus de deux mètres. Si c’est le cas, prenez le canal à gauche. Vous ne pourrez pas vous mettre au mouillage où nous nous sommes installés. Pour les petits tirants d’eau, le canal de droite est possible et le mouillage agréable. Mais par endroit, ça passe à moins de 2 mètres… Et attention au banc de sable à l’entrée. Bien suivre le chenal d’entrée.

C’est une ile dédiée essentiellement aux touriste, canadiens et italiens. Il n’y a aucun habitat cubain. Ici, impossible de dépenser nos derniers pesos. Nous ne pouvons régler qu’en dollars, à des prix prohibitifs. Aucun magasin, pas d’alimentation. Quelques restaurants, pas du tout intéressés par la petite clientèle de navigateurs que nous sommes. Nous ne dépenserons donc pratiquement rien. Je dis pratiquement car il est quand même possible de déjeuner sur la plage de la sinera, toute de sable blanc. Pour ce faire, il faut aller en annexe sur le ponton à droite du mouillage et demander à se joindre au buffet. Ici, c’est du all inclusive, mais ils acceptent, contre 15 dollars que des personnes extérieures viennent se substanter.

Cette après midi, plage, l’île est réputée pour son sable blanc….

Rencontre avec Ivan, un canadien pêcheur en équipage sur un catamaran loué. Ils n’en peuvent plus de manger de la langouste… il nous en proposent deux.

Nous allons nous régaler… les premières langoustes fraîches de Cuba ! Délicieuses.

Très beau coucher de soleil…


Ce matin, nous devions partir pour une autre île mais… L’empeller est usé (moteur gauche). Au boulot le  capitaine ! Et voila une petite pièce comme celle-ci qui nous empêche de naviguer.


L’important est déjà de trouver la panne. Et sous le soleil et au mouillage c’est bien mieux !


Cayo Rosasio

Aujourd’hui direction un autre « cayo », puisqu’à Cuba, ce sont des centaines de petits archipels disséminés tout autour de l’île de Cuba. Car la météo n’est pas propice pour les jours à venir pour prendre la route pour les Antilles. Vous me direz : trop chouette ces petits coins de paradis mais… Nos provisions de frais se réduisent à vitesse grand V avec la chaleur… Et impossible d’obtenir quoi que ce soit sur ces Cayos. Juste éventuellement des langoustes. Ça ne remplace pas les végétaux mais on ne se plaindra pas… Nous terminerons en mangeant des pâtes et du riz.


Arrivée après 5h de voile au cayo Rosario. Ici, comme lors de notre arrivée à Cuba, la veille pour éviter pêcheurs, cargos ou autre embarcation n’est pas utile puisqu’il n’y en a aucune. Là encore, embargo oblige, aucun commerce extérieur, hors les bateaux de croisière que nous n’avons pas encore rencontrés. Rien, aucune lumière la nuit, aucune rencontre de jour comme de nuit…

Sauf des dauphins… Pour notre plus grand bonheur ! (vidéo)

Nous arrivons sur un magnifique mouillage, seuls au monde, loin de tout. Une petite lumière venant de la cabane des gardiens de l’île de Cantiles, en face, où nous passerons notre dernière nuit ici, en espérant voir des singes réputés vivre sur cette île qui est une réserve naturelle. Une impression d’abandon, qui pour certains s’apparenterait à de l’oppression. Aucune lumière, aucun voilier, aucun bateau, aucune embarcation… seuls au monde.

Découverte des fonds marins. Beaucoup d’algues.

Nous allons à terre voir… la plage sauvage… mais bien peu à voir (vidéo).

Nous nous dirigeons vers les brisants. Le capitaine chasse et attrape 4 poissons dont un beau pagre, cuit au four, absolument délicieux. Les fonds sont poissonneux dès que nous rejoignons des fonds sableux. Ça ne vaut pas les Antilles mais quel plaisir dans cette eau à 30 degrés !

Nous traversons ce canal peu profond. C’est moi qui suis à la manœuvre avec des fonds entre 2 et 3 mètres… Ça ne doit pas être facile pour les quillards…


Cayo Cantiles

Et nous voilà sur Cayo Cantiles, qui est une réserve naturelle protégée par le CITMA -Ciencia, Tecnología y Medio Ambiente-, pour rencontrer les gardiens et découvrir la faune : crocodiles, iguanes, singes, oiseaux… Bon évidemment nous ne verrons rien…. Ce n’est certainement pas la bonne heure.

C’est très sommaire pour nos gardiens, mais splendide pour nous !

Les gardiens sont adorables et lorsqu’on leur parle langoustes, le pêcheur et son acolyte, partent en ramasser pendant que nous découvrons le chemin, court et très caillouteux.


Lorsque nous revenons, la pêche est à notre disposition : 9 langoustes, les une plus belles que les autres. Voyez par vous même…

Nous leur offrons quelques présents, peu mais ça leur fait trop plaisir. Toujours le bonheur d’offrir…. Le capitaine retournera les voir pour leur remettre un beau morceau de viande, qu’ils ne doivent pas manger souvent, et une bouteille de vin.


Nous quittons ce petit paradis, pour revenir vers Cayo Largo où nous ferons notre sortie pour partir vers les Antilles (video).


Ce passage à Cuba, que nous n’espérions pas si long, nous laissera un souvenir extraordinaire. Nous ne pouvons que recommander aux navigateurs de vous y arrêter et d’y rester, si possible, plus que nous. Il y a tant à voir…

Nous y reviendrons peut être un jour. Et Elvis restera, comme nos amis africains, dans notre cœur.

3 thoughts on “Cuba, l’île aux 6000 kilomètres de côtes (décembre 2023)

  1. Bonjour et merci pour ce magnifique reportage qui donne une envie fole d’y retourner malgré les difficultés. Déjà 20 ans passés et de multiples souvenirs qui reviennent, impossible de les oublier… Merci d’avoir rafraichie notre mémoire. Vous avez eu mille fois raison d’y séjourner. et d’en profiter, les cubains sont en effet adorables.

    Geneviève et Roger

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