Le mouillage d’Alvor étant si magnifique, nous y restons quelques jours afin de découvrir… Les marais salants, avec toute une diversité d’oiseaux : des spatules, des hérons en abondance, des flamands roses -pas tout à fait roses-, et des vaches comme en Savoie, avec leur cloche…
Nous partageons notre temps entre promenade dans la très jolie ville d’Alvor, bricolage et bien sûr, montée au mât. Mais le capitaine n’y va plus seul ! Les doudous de Lucas l’y accompagne ! Pour ma part, je me lance dans la fabrication du pain… Plutôt réussie !
Et randonnée le long de la magnifique côte…
Les couchers de soleil sont toujours aussi sublimes…
La dernière matinée est consacrée à la pêche, puisqu’ont lieu les grandes marées (coefficient 109) qui découvrent les bancs de sable. Après la pêche, le réconfort d’un petit café et évidemment la baignade !
Adieu Alvor !
Nous voilà arrivés depuis lundi à Portimao où nous retrouvons un couple d’amis, Fanch et Cathy, bloqués ici par quelques travaux sur leur catamaran. Grâce à eux, nous allons découvrir ensemble Carvoeiro…
Petite promenade à vélo à Ferraguda, qui se trouve juste en face de notre marina. Très beau village typique de l’Algarve. Nous y dînerons dans un très bon restaurant conseillé par un ami.
Mais à quoi pouvaient bien servir ces paniers ?
Coucher de soleil sur la praia da Rocha de Portimao
Ce matin, direction l’immense praia da Rocha qui doit son nom aux rochers qui se trouvent entre les falaises, que nous pouvons contourner par marée basse, et la mer. Trop trop beau !
Mais après la plage, il y a le bricolage ! Eh oui c’est aussi cela la voile !
Demain, vendredi 20 novembre, départ pour Culatra puis l’Espagne avant le 23 novembre pour éviter de devoir produire un test covid négatif…
Nous voilà arrivés dans la marina de Lagos, sur le ponton d’attente, la marina étant complète.
Beaucoup de bateaux présents, surtout d’anglais, en attente pour partir aux Canaries dès que la météo le permettra.
Petite promenade le soir pour découvrir son fort du XVIIe siècle.
Nous trouvons de fortes ressemblances avec le fort d’Essaouira, où nous aurions tellement aimé aller mais… le contexte actuel ne nous le permettra pas.
Et ses vieilles murailles maures, entourées de palmiers. Un petit air de Saint Malo aussi, ici !
Nous profitons de cette éclaircie car le jour suivant sera presque totalement sous la pluie…
Un rayon de soleil permettra quand même au capitaine de monter au mat pour commencer à réparer les feux de navigation défaillants.
Le cap de Ponta da Piedade
Dès le samedi, beau temps ! Nous chaussons nos baskets pour découvrir le cap de Ponta da Piedade, une succession de falaises érodées au sein desquelles des arches, grottes et cavernes marines ont été creusées. Nous aurions rêvé de visiter les grottes à kayak mais la houle est bien trop forte.
Quel spectacle : entre les vagues qui déferlent dans les grottes et cavités et la beauté du paysage, c’est absolument splendide !
Nous poursuivons notre promenade sur les sommets de la pointe. Tout est équipé ici pour les promeneurs et sportifs. De grandes passerelles en bois protègent la faune et la flore. Nous apprendrons que beaucoup de lieux naturels portugais sont ainsi constitués.
Déjeuner dans un restaurant panoramique, que nous recommandons chaudement (Mar Restaurante). Excellent rapport qualité prix et quelle vue !
Quelques provisions à acheter en vue de notre départ le lendemain avant que la pluie ne revienne… Soirée apéro sur le bateau pour les amis qui nous quitteront demain pour les Canaries. Curieux cette impression et cette tristesse de quitter des amis que nous connaissons si peu mais pour lesquels une réelle amitié s’est créée… Nous espérons les retrouver dans un autre coin du monde…
Départ dimanche à 15h00, sous la pluie pour une toute petite navigation.
Nous ne sortirons même pas les voiles, il n’y a pas de vent. Nous profitons des dernières vues sur la Ponta de Piedade.
Une heure après nous voilà arrivés dans le Ria de Alvor.
Nous y resterons quelques temps d’autant que le lieu est magnifique, n’est-ce pas ? Vues de notre mouillage le soir et au petit matin.
Et au fait, le capitaine y prend goût à monter au mât !
Adieu Lisbonne que nous abandonnons sous les nuages…
Direction Sines, la patrie de Vasco de Gama
Nous y arrivons après une jolie navigation d’une dizaine d’heures, génois tangonné et voiles en ciseaux. Arrivée de nuit sur le mouillage, entre les pétroliers géants que nous ne faisons que deviner…
Nous resterons la journée du mardi à Sines afin de laisser passer un coup de vent. Ce n’est pas une punition, voyez vous-même…
Nous partons le mercredi matin au petit jour avec pour vision les terminaux pétroliers de Sines. Gigantesques !
Direction le Cap Saint Vincent, dernier cap avant l’Afrique !
Nous partons, vent arrière, génois tangonné et voiles en ciseaux, et tout cela à plus de 6 nœuds. Enfin du vent !
Malheureusement, avec le vent, arrive la houle, qui en nous précipitant dans les creux, dévente totalement les voiles. Ce sera une journée très très sportive, et surtout très fatigante ! Mais les paysages sont tellement beaux ! Et les dauphins nous accompagneront tout du long…
Nous tournons le cap et enfin la houle commencera à diminuer. La nuit arrive et nous avançons toujours à la voile vers Lagos, en passant la pointe de Sagres sous le coucher de soleil.
Malheureusement le vent forcit, nous avançons toujours mais à 10 miles de Lagos, l’orage nous guette. Nous décidons de rebrousser chemin, sagesse oblige, dans la nuit noire et allons mouiller au port de pêcheurs de Baleeira, au pied de la pointe de Sagres. Nous aurons fait 72 miles et 13 heures de route. Épuisant !
Le mouillage ne sera pas de tout repos. Nous repartirons donc très vite le lendemain matin pour Lagos, en découvrant notre mouillage…
Route vers Lagos, avec 10 nœuds de vent, en avançant à 6 nœuds. Le capitaine est tout heureux !
Des paysages magnifiques, des grottes tout du long et un ciel bleu superbe. Si nous avions continuer la veille, nous n’aurions rien vu ! Merci l’orage ! Et que demander de plus…
Arrivée à Lagos pour le déjeuner. Nous y arriverons à temps car les orages nous rattrapent et l’après midi sera venteux et mouillé !
Nous voilà rendus à Lisbonne après 29 heures de mer.
Après une nuit un peu agitée par la houle, direction la capitale, sous un magnifique ciel bleu. Nous déambulons dans les rues, de colline en colline (il y en a 7) sans but précis puisque nous connaissons déjà la ville. En images…
Bienvenue au château Sao Jorge (Saint Georges) avec son donjon et ses onze tours.
Il domine le quartier de l’Alfama et est un magnifique point de vue à 360° sur Lisbonne. Nous en abusons avec bonheur…. Petite pause et rencontre insolite !
Petite soirée en terrasse…
Notre marina, très confortable et surtout très calme, dans le quartier ultra moderne, le Parque das Naçoes construit sur le site de l’exposition internationale de 1998.
Nous vous présentons Gil, la mascotte de l’Expo’98 :
Vues du Parque das Naçoes… Regardez bien les images, il y a des intrus !
Visite de l’Oceanarium, créé pour l’Expo’98 ayant pour thème « Océan avenir de l’humanité ».
A méditer…
Il est constitué d’un incroyable aquarium d’eau douce (le plus grand d’Europe)
Et d’un immense bassin central d’eau douce à laquelle a été ajouté du sel importé de la Mer Rouge, qui préserve la qualité de l’eau grâce à ses propriétés chimiques.
Soit un total de 7000 mètres cube d’eau salée, environ 8000 éléments marins (animaux et végétaux), et plus de 500 espèces différentes. C’est l’un des plus grands aquariums d’Europe.
Autour de ce gigantesque bassin se trouvent quatre bassins latéraux dotés de quatre écosystèmes océaniques de la planète.
Départ pour Cascais le long des rives de Lisbonne et de ses monuments dont la Tour de Belem
De jour… et de nuit…
Après la chaleur, la fraicheur. Arrivée à notre mouillage, sur les plages de Cascaïs avec le soleil qui donne rendez-vous à la lune… magnifique !
Au petit matin, au travers du hublot, le ciel est rouge …
Moment de partage et d’amitié autour d’un repas breton, composé de galettes et de crêpes faites maison !
Evidemment, en bons français, nous nous devons de supporter nos rugbymans… Pour ce faire, Laurence nous accueille chez elle, devant un immense écran…
Petite séance de sport le long de la côte de Cascaïs, et vue de notre marina…
Et un magnifique embrasement du ciel, pour notre dernière soirée avec Laurence.
Cela faisait 3 jours que les autorités du port interdisaient toute entrée sortie de bateaux d’une longueur inférieure à 30m. Il est vrai que l’embouchure du Douro, quand elle rencontre une houle du large, alliée avec la remontée des fonds, lève une « barre » de vagues assez impressionnantes.
Une petite fenêtre de sortie était promise, la houle faiblissant le temps d’une marée. Nous devions partir à 14h pour espérer arriver de jour à Cascais, nous n’avons eu l’autorisation de sortie qu’à 15h…
Nous voila partis, sitôt passés les brises lames on voit la houle grossir à vue d’œil, c’est assez impressionnant, mais peu dangereux (sauf cas de panne moteur, mais un diesel qui cale ca n’existe pas m’ont assuré de savants mécanos !), la houle est bien espacée, pas de vent pour créer un clapot, et rien ne déferle. On aura quand même au moins 10m de creux au pire moment.
La route
Sitôt passé la barre on envoie la grand-voile avec un ri en prévision de la nuit. Le vent tarde à venir, les prévisions météos sont fiables mais visiblement on a deux heures de retard… Moteur donc.
Et la houle ne faiblit pas, entre 4 et 5m, c’est assez usant, tout est compliqué, je lance la réalisation d’une de mes spécialités : patates au lard. Pas facile mais avec Isa en renfort on est assurés d’avoir un bon plat chaud pour le diner.
Le vent est à l’ouest mais trop faible pour nous permettre de couper ce satané moteur, on évolue juste avec la grand voile, qui nous aide quand même un peu, et stabilise le bateau dans la houle. Impossible d’envoyer le génois il est déventé en creux de houle, totalement inefficace.
La nuit
On passe en mode nuit à 19h00. Çà veut dire gilets et harnais (on les avait déjà vu l’état de la mer), lampes de sécurité individuelle, frontale, dispositif de détection d’homme à la mer. Les siestes commencent, le diner sera pris en commun vers 21h.
A partir de minuit on passe dans un ciel de traine de la dépression, ce qui signifie des successions de grains. Pour ceux qui ne connaissent pas, un grain en mer c’est une augmentation de la taille des vagues et du vent entre 20 et 40% (voire plus sous certaines latitudes). Vu que le vent est faible ce n’est pas un vrai problème, mais on essaie d’en profiter pour mettre à la voile le temps du grain. Ca fait manœuvrer mais quel bonheur d’éteindre le moteur…
La nuit est longue et fatigante mais passe finalement sans grand changement de temps. Les quarts défilent sur un rythme devenant habituel, entre 1h30 et 2h, toujours sur le rythme naturel du dormeur.
La journée et l’arrivée
Jusqu’au bout le régime de grains nous suivra. Le soleil revient un peu, la température est en hausse, et en plus on retrouve un ban de dauphins sauteurs très impressionnant. Il y en avait partout autour de nous sur au moins 3-400m…
On passe les iles Berlangas, deux ilots rocheux dont l’un présente un phare très ressemblant au phare des Poulains à Belle-Isle. Ça sent l’arrivée, plus qu’une dizaine d’heures…
La houle finit par réduire un peu, seulement 2-3m, on alterne petites périodes de voile et longues tirées au moteur… Le vent refuse de venir comme prévu, ou un peu plus faible… Heureusement qu’il y a les grains…
Arrivée de nuit à Cascais, pas idéal d’arriver de nuit sur un mouillage mais il y a peu de monde, la lune éclaire le site, on pose notre ancre et dodo.
Petite satisfaction : on mouillera l’ancre à l’endroit exact prévu sur ma route (waypoint 15), joli non ?
PS : j’ai encore progressé en pêche. Je suis parvenu à mettre en place une ligne de traine, et testé plusieurs leurres. La prochaine fois j’essaie d’attraper un poisson…
Le mot du second
Au revoir Porto !
Notre départ de Porto n’a pas été des plus agréable ! Dès l’instant où nous avons décidé de partir et qu’il nous a été indiqué que la passe était fermée, la pression, pour moi, est montée…
Dès l’autorisation donnée aux voiliers de partir à 14h30, nous avons abordé cette sortie…. sous un grain ! Que dire lorsque nous nous sommes retrouvés dans le jus ? Des vagues énormes nous bousculant comme une coque de noix, mais le capitaine à la manœuvre concentré et serein. Çà aide à ne pas angoisser…
Après la passe, toujours une grosse houle et Jb de me dire que nous avions passé des creux de 10 mètres… et que çà n’allait pas se calmer de si peu… En effet, durant les premières heures, la houle est toujours très importante, les grains se succèdent, mais surtout à terre, d’où ces lumières.
Les heures passent, le soleil se couche. C’est magnifique !
Nous rencontrons peu de bateaux, mais pas des plus petits : un gros cargo et des pêcheurs qui vont et viennent sur notre route !
Nuit fatigante, même si nous restons sur le rythme que nous avons apprécié lors de la traversée du golfe. Nous nous réveillons chacun au bout d’une heure et demie. Mais la houle est toujours importante et l’estomac doit rester bien accrocher.
Nous continuons notre route tant bien que mal. Heureusement, des dauphins viennent perturber cette dure traversée. Absolument exceptionnel, vidéo à l’appui sur les réseaux sociaux. Il y en a partout, tout autour de nous, qui sautent, nous suivent, nous poursuivent… Malheureusement je n’ai pu prendre qu’une photo, vu l’état de la mer !
Et nous avons toujours le vent de face, donc que du moteur. C’est saoulant !
Le temps est changeant et occasionne un bel arc-en-ciel et du ciel bleu d’un côté et de gros nuages sur la côte.
Les miles nautiques défilent si lentement… Nous avons vraiment hâte d’arriver à Cascais. Nous y serons de nuit, jetterons l’ancre et essaierons de dormir mais… la houle est toujours là !
Vivement que l’on parte sur le Tage se cacher à Lisbonne. Et vivement la terre ferme !
Nous voici arrivés à la Douro Marina, à 17h15, après plus de 12h00 de mer.
Heureux et impatients de découvrir cette ville que nous souhaitions tant visiter ! La Marina étant à l’entrée de la passe du Douro, nous n’irons dans la ville historique qu’au bout de 3 jours, le mauvais temps nous ayant rattrapés.
Qu’à cela ne tienne, petite promenade dans les rues de la petite ville d’Afurada, avec les murs des maisons totalement carrelés et son lavadouro. Étonnant !
La côte et la vue de l’entrée de la passe du Douro : impressionnant !
Départ vers le mouillage au pied du centre historique et passage de notre premier pont.
De plus de 45 mètres de hauteur, il nous paraît pourtant bas lorsque nous nous présentons dessous…
Notre mouillage de rêve !
Seuls au monde sur le Douro dès la fin des navettes. Nous y passerons 3 nuits, toutes belles et douces. Notre premier dîner sera constitué de thon frais, pêché par nos amis navigateurs que nous avons laissés à la marina.
Nous débarquons avec notre annexe directement dans le quartier de la Riboleira.
Découverte dès le réveil des ruelles, places et monuments de Porto.
Visite de la magnifique cathédrale de Porto,
De son cloître, de ses toits avec une vue unique !
Découverte du Palais épiscopal, où aucun roi n’y a jamais résidé. Que de luxe…
Découverte de la gare ferroviaire, la plus belle du Portugal, avec ses splendides azulejos créés en 1914.
Petite promenade en tramway typique, avec ses sièges qui basculent selon le sens de la marche !
L’Igleja e Torre dos Clerigos
Nous ne pouvons résister à monter les 240 marches pour accéder au sommet de la Torre dos Clerigos, de 75 mètres de hauteur, qui fut autrefois un amer pour les marins qui remontaient le Douros. Auparavant petite visite de l’église qui en est son socle.
Que d’églises… que nous ne visitons pas toutes mais dont nous vous faisons partager les façades d’azulejos…
Le Ponte Luiz I
Enfin, impossible de ne pas traverser à pied les 395 mètres de l’étage supérieur du Pont Luiz I, construit par l’associé de Gustave Eiffel, admirable pont en arche à deux tabliers, inauguré en 1886, de plus de 70 mètres de hauteur.
Retour à la marina pour un départ prévu le lundi 26 octobre, seul créneau météo nous permettant de partir pour Lisbonne. A suivre…
Départ, après une nuit toute en douceur, pour nos dernières étapes espagnoles.
Arrivée à Combarro et ses fameux 30 « Horreos ».
Nous ne les compterons pas, mais ils sont effectivement très nombreux, très bien entretenus et si proches de l’eau. On se croirait presque à Venise ! Ils symbolisent la double tradition campagnarde et marine de la ville.
Repas, petite promenade et soirée tranquille avant notre départ le jour suivant pour les iles Cies.
Arrivée aux iles Cies, particulièrement sauvages et montagneuses.
Nous ne serons pas déçus ! Ces iles sont dans une réserve naturelle et seuls quelques chemins et/ou pistes bien tracés sont permis. Nous nous sommes enregistrés, il y a quelques jours pour obtenir le permis d’y mouiller et d’y descendre.
Nous retrouverons au mouillage un ami de Jean-Benoît, Thierry, côtoyé lors de son stage météo, parti pour 1 an minimum avec sa femme Véronique, et leurs deux enfants Félix et Chloé. Ils ont traversé le golfe à la même date que nous et nos chemins vont se croiser pour encore quelques jours, pour notre plus grand bonheur. Rencontre supplémentaire et heureuse avec un autre couple ayant quitté leur Bretagne. Alban et Claire sont partis en catamaran, pour 3 ans, avec leurs 2 filles, Zoé et Louisa, du même âge que ceux de Thierry et Véronique, pour les Antilles, puis le Pacifique, via Panama. Peut-être les recroiserons nous lorsque nous y serons… C’est cela aussi les rencontres et elles sont, comme en montagne, fortes en amitiés et immédiates.
Départ, à la voile, avec notre génois tangoné, pour notre dernière étape espagnole, Baïona.
Baïona est la ville où Christophe Colomb a débarqué au retour des Amériques sur la Pinta, que nous visiterons avec grand intérêt. Quelle vie ces marins ont-ils dû avoir il y a 600 ans. Nous ne les envions absolument pas !
Visite en image…
Et grand départ prévu ce dimanche à 5h00 pour le Portugal : direction Porto !
12 heures de navigations, tout au moteur, les vents n’étant toujours pas favorables, mais que de belles rencontres avec les dauphins, et d’autres moins belles avec les cargos circulant dans tous les sens.
Arrivée à Porto à 17h00. Nous avons maintenant basculé dans un autre pays.
Sensations et découvertes à suivre lors de notre prochaine connexion !
Que dire ? Un mois déjà d’une liberté totale, inédite… Une chance extraordinaire de voyager, de découvrir, de prendre le temps, de ne pas penser au retour au travail, de ne pas avoir de dead line, sauf pour les quelques rendez-vous avec les amis, qui eux, ont encore tant de contraintes, qui ne sont plus les nôtres.
Quitter la famille, les amis, a été quand même un choc à assimiler.
La journée du dimanche 20 septembre passée avec nos amis Elise et Gilles nous a permis de garder encore un peu le contact, comme le dernier déjeuner sur Maverick II à Camaret avec la famille, Philippe, Pauline et Benoît, avant le grand départ pour le Golfe de Gascogne.
Cette traversée a été une grande découverte pour moi qui n’avait jamais navigué 3 jours d’affilée, surtout sans possibilité d’aucun contact à terre.
Un rythme à prendre à deux, de jour comme de nuit, un rythme biologique de repos, de repas… Et quelle émotion lorsqu’on « voit » la terre, et qu’on la retrouve !
Débarquer à La Corogne, est là aussi une forte émotion. On se dit : « on l’a fait ! ».
La Corogne est une ville totalement tournée vers les navigateurs, avec ses magnifiques marinas, son Royal Yacht Club, ses rues si sympathiques de vie nocturne, à l’espagnol. Et suivent les rencontres, comme avec ce couple de retraités de Anglet, naviguant sur leur voilier de fabrication hollandaise entre l’Espagne et les Canaries 4 à 5 mois par an depuis 3 ans. Ils laisseront leur voilier à la Corogne et rentreront en bus rejoindre leurs enfants et petits enfants pout l’hiver. Ça aussi c’est la liberté !
Puis descente tranquille, avec arrêt dans des petites villes typiques, des ports tous tournés vers la navigation, tout au long des côtes atlantiques de la Galice.
Nos départs se font selon les prévisions météorologiques qui ne nous sont pas particulièrement favorables au niveau du vent. Mais c’est cela aussi la navigation. Il nous faut faire avec.
Des lumières extraordinaires, au petit matin comme au coucher du soleil. Nous en prenons plein les yeux !
Visite incontournable et inoubliable de Saint Jacques de Compostelle
Nous ne ferons jamais le Chemin mais comprenons combien il peut y avoir d’émotion à fouler la grande place et la cathédrale après tant d’efforts.
Enfin, arrivée au Portugal, à Porto.
En passant par des iles paradisiaques et Baïona, où Christophe Colomb à débarqué des Amériques sur la Pinta en 1493, il y a plus de 600 ans !
Tout ceci pour dire que ce premier mois n’est que du bonheur et que nous avons hâte de continuer, mais tout doucement…
Et pour dire aussi que nous sommes heureux de vous faire partager toutes ces émotions au travers de nos photos ou vidéos, de ces dauphins, nombreux en Atlantique, qui aiment tant jouer avec l’étrave des bateaux. Là aussi nous mesurons quelle chance extraordinaire nous avons !
Un mois de voyage déjà, 800 miles au compteur. Pas très impressionnant mais un bout de fait quand même. Pour comparer on a rencontré hier à Baiona un couple franco-italien qui, sur un 6.50m arrivait en direct depuis Douarnenez… Et ensuite ils tiraient direct vers les Canaries…
Nous on prends notre temps.
Autre élément de comparaison, la descente de l’Amérique du sud c’est 3500 miles… Avec les escales ça doit tourner à environ 4500 miles…. Mais d’ici là on sera encore plus au point.
Un mois de voyage, et le bateau il va comment ?
Pas mal merci. Quand même pas mal de bricoles. En Bretagne un tampon du puits de dérive qui saute et c’est 20l d’eau dans les fonds. Pas grave mais quelques heures de réparation. Plus ennuyeux les wc électriques en panne : grosse inquiétude quand même pour au final une toute petite panne : un fil électrique sous dimensionné et pas étamé qui a arrêté de transmettre le courant…. Bon là c’est une demi-journée de recherche de panne, pour 10 mn de réparation au final….
Puis une petite fuite sur le circuit d’eau de refroidissement du moteur, pas grand chose mais encore de la bricole.
Il y a aussi les divers matelotages, le remplacement des manilles métal en textile. Ce qui fait que maintenant j’ai 5kgs de manilles inutilisées en fond de cale…
Lors de la dernière navigation de nuit un des bateaux amis avec qui nous faisions route m’avertit qu’il ne voit pas mon feu de mat bâbord….Donc arrivée à Porto révision de tous les feux de mat, et changement de deux ampoules….
Et comme ça ne suffisait pas, et qu’il pleut aujourd’hui je me suis lancé sur le nettoyage et la peinture du fond de cale bâbord. Gros chantier de 2 ou trois demi-journée, je n’avais pas eu le temps de le faire avant de partir. Donc a la fin de ce chantier tous les fonds « stratégiques » (ceux ou il y a une pompe) seront peints en blanc, comme cela on voit directement s’il y a un liquide et quelle est sa nature… Ça parait rien mais c’est important.
Finalement vraiment pas grand chose à déplorer : le bateau était bien prêt.
L’ENSEIGNEMENT DE CES PETITES PANNES : simple, à part si on est un expert, il vaut mieux se former avant le départ en grand voyage. Pour le moment, entre la préparation du bateau et les quelques petites pannes depuis le départ j’ai largement rentabilisé les stages de l’an dernier : mécanique, électronique, électricité, matelotage et météo. Et surtout ne pas oublier la trousse à outil complète.
La navigation
Le logiciel de navigation donne toute satisfaction. Le module météo avec abonnement nous permet de disposer en permanence de cartes fiables et actualisées. Cette partie est plutôt simple pour le moment, nous sommes en europe et nous avons de la 4g tant qu’on est en vue des cotes, et du wifi de qualité à peu près partout à terre…
Le module de navigation sur l’ipad permet d’avoir au poste de barre la même carte que sur l’ordinateur de bord, et aussi l’ais et la météo. C’est très confortable et sécurisant.
Les étapes sont de 15 à 72 miles, donc très raisonnable. Ca fait entre 3 et 12h de mer, tranquille.
L’équipage
Aucun souci, on prends nos marques, Isa progresse à grands pas, elle sait maintenant parfaitement préparer le bateau pour le départ en mer, et pour l’arrivée au port ou au mouillage. Prochaine étape s’impliquer dans la navigation.
De mon coté j’en apprends tout les jours sur le bateau, sur la navigation sans courant et avec de faibles marées. Ca fait vraiment bizarre de ne pas calculer l’heure de départ en fonction de celle de la marée…
La pêche
Fidèle à mon habitude je n’impacte pas trop la réserve halieutique mondiale. Pas un poisson n’a mordu à mes diverses traines. Mais j’ai bon espoir de m’améliorer. Sur un bateau amis j’ai un coach de 13ans, Félix. Il m’a aidé a trier mon matériel et m’a expliqué à quoi servait chaque leurre et autres ustensiles…. On est même allé faire une partie de pêche de formation. Je suis donc au taquet désormais. Résultat lors de la dernière navigation j’ai une une vraie touche d’un vrai gros poisson…. Hélas il a cassé ma ligne… Mais je persévérerai…. Un jour viendra ou je commencerai à dépeupler les océans !
Les bateaux amis
Comme on l’avait lu sur tout les blogs et livres de voyageurs les contacts sont faciles et intéressants. Un couple d’anciens à la Corogne puis, depuis quelques jours, route commune avec deux couples chacun avec deux enfants. Ils se sont connus en route et comme les enfants ont sympathisé ils font route commune jusqu’aux Canaries, voire Antilles. Nous les suivons un moment et c’est assez agréable de renouer avec du lien social. Tous sont intéressants, les parcours très différents, les projets et les bateaux aussi. En tout cas c’est un bonheur d’échanger et de partager mouillages et marinas avec eux. Le point commun, hormis la voile et le voyage c’est que nous sommes tous très contents de ne pas être en France en ce moment….
La suite
Une bonne semaine à Porto pour découvrir la ville et laisser passer ce sacré vent du sud ! Avec le plaisir de retrouver bientôt ici deux amis de Paris. Puis descente en une ou deux escales vers Lisbonne ou nous retrouverons une autre amie. Ensuite à voir, retour en Espagne sud probablement, la cote Portugaise offrant moins d’attraits que celle de l’Andalousie.
Que dire de Saint Jacques de Compostelle, étape incontournable dans notre périple!
Magnifique!
Mais dans le contexte actuel, et nous ne pouvons leur en vouloir, il n’y a pas un seul monument qui ne soit en travaux! La Cathédrale est totalement sous bâche, intérieur comme extérieur.Et le pèlerin tellement rare… Un sentiment de grande tristesse…
Tout est vide et par conséquent fermé… et le ciel s’y est mis lui aussi…
Petit tour au fameux marché, découverte des rues, des toits de la cathédrale, de son musée.
Puis nous nous réfugions pour un chocolat puis pour déjeuner dans un café historique (https://cafecasino.gal).
Ça réconforte et en plus c’est une très belle adresse pleine de chaleur.
La veille, arrivée à Portosin, avec sa jolie marina et ses belles plages.
Nous y trouvons une personne très précieuse : Carmela qui nous a trouvé à louer une voiture pour pour nous rendre à St jacques. Pas facile. Sinon nous prenions le bus… mais 2 heures de route contre 1/2 heure en voiture ne nous a pas fait hésiter, pour moins de 40€ essence comprise!
Après midi consacrée à regarder finement la météo qui n’est pas particulièrement propice pour descendre à la voile à Porto: des gros coups de vent prévus, et du vent du sud! Vent qui nous empêche a priori de nous poser sur les très belles îles qui sont sur notre chemin. Les prévisions évoluent sans cesse, aussi bien météorologiques, que pour les destinations. Mais tout cela n’est pas bien grave… nous continuerons à bouger et a découvrir… et a vous faire découvrir! Promis!
Départ de portosin comme prévu a 9h00 pour une étape tranquille puisque pas de vent.
Encore du moteur. Nous nous obstinons quand même à mettre la grand voile. Et des rencontres…
Arrivée à l’isla Ons où nous randonnons 2 bonnes heures et ne rencontrons que 2 habitants. Il y a moins de 10 maisons, la plupart fermées. Nous sommes bien hors saison…
Rendez vous dans quelques jours, avant notre départ de nuit pour Porto.