La Palma, un paradis pour randonneurs

Nous voilà arrivés sur l’île de La Palma, de son vrai nom « la Isla bonita » (l’île jolie ») et plus précisément à son ouest, à Tazacorte où nous sommes, dans un premier temps au mouillage face à cette très belles plage de sable noir, difficilement accessible à pied (les photos ci-dessous -ainsi que bien d’autres- ont été prises par Sébastien qui a nagé de Maverick 2 à la plage puis est monté tout au haut de l’escalier pour repérer la route la plus proche)…

Vue sur la marina de nuit…

Puis, lorsque celui-ci roulera trop, nous nous installerons à la marina, où nous retrouverons avec bonheur Anne Claire et Sébastien, venus en ferry de Ténérife.

Ils ont déjà traversé l’île et ont pris possession de leur chambre au superbe Appart’Hôtel Los piratas à Tijarafe, que nous recommandons tout particulièrement.


Allons maintenant à la découverte de cette magnifique île qui, comme vous le voyez, est constituée de peu de routes mais comportent jusqu’à 1000 km de sentiers de randonnées et de très nombreux volcans.

Au fil de nos randonnées, je vous laisserai trouver sur cette carte nos différentes destinations.

Comme pour Madère, je me suis appuyée sur l’indispensable guide de randonnées Rother consacré à La Palma. Il n’existe malheureusement pas pour toutes nos prochaines destinations…

Je précise que, pour ces randonnées, effectuées par grande chaleur, il est indispensable de partir avec une tenue appropriée, à savoir tee-shirt technique permettant de limiter et d’évaporer au mieux la transpiration, de se couvrir les épaules afin que le corps ne lutte pas, en plus, contre le soleil, et de ne pas oublier chapeau ou casquette ainsi que crème solaire. Et bien sûr, boire avant d’avoir soif et manger avant d’avoir faim, règles de base de tout bon randonneur. Les bâtons télescopiques seront de grande utilité pour économiser les genoux en descente et s’appuyer dessus en montée.

Les paysages oscillent ici entre côtes escarpées, villages cachés, authentiques, et volcans avec leurs nombreuses coulées de laves. La particularité de cette ile est qu’il n’y a pas d’eau, donc pas de torrent, de ruisseau ou autre source croisés au fil de nos randonnées. Et par conséquent il n’y a pas d’animaux. Pas de mouflons, pas de chevreuils, pas de renards, pas de lapins, très peu d’oiseaux ou d’insectes et pas de serpents. Que des lézards ! Donc aucune appréhension de mauvaises rencontres !

Et bien sûr sa capitale, Santa Cruz de La Palma, jolie ville très préservée de constructions anarchiques, avec ses rues pavées, bordées de vieilles demeures colorées et leur balcon traditionnel en pin.

A ne pas manquer : le bateau échoué dans la ville, le Barco de la Virgen, une copie de la Santa-Maria de Christophe Colomb, qui rappelle le passé naval de Santa Cruz.

Et quel est ce drôle de personnage devant le Barco de la Virgen, que nous retrouverons partout en vente dans les boutiques ?

Il s’agit des personnages de la « Danza de los Enanos » qui constitue le point d’orgue des festivités qui ont lieu tous les 5 ans au mois de juillet (les dernières ont eu lieu en 2020). Tout commence par un chant sobre et simple interprété par des moines, des matelots, des étudiants et des pèlerins. Ensuite tous ces hommes disparaissent, pour réapparaître quelques secondes plus tard déguisés en nains. Des personnages coiffés de gigantesques chapeaux napoléoniens et dansant une polka traditionnelle et joyeuse. Le spectacle est très court et se répète plusieurs fois dans la soirée dans le théâtre en plein air de la ville. Durant toute la nuit, ils danseront encore à différents endroits stratégiques de la capitale. Pour se terminer, à l’aube, au Barco de la Virgen (le bateau de la Vierge). Le secret de la transformation rapide des moines en nains est un secret qui se transmet de père en fils.


Adresse incontournable pour une paëlla exceptionnelle : le restaurant Rinçon del Enano, plaza santo Domingo à Santa Cruz de la Palma, sur une jolie petite place sur les hauteurs de la ville, à l’écart du monde.


Nous partons maintenant à l’assaut des montagnes !

Nous commencerons par le plus haut sommet de l’île, le Roque de Los Mouchachos qui domine la gigantesque caldeira de Taburiente, l’une des plus grandes curiosités naturelles de l’archipel. Celle-ci est classée parc national (4700 ha) depuis 1954 et son vaste cratère volcanique (près de 30 km de circonférence et 1000m de profondeur) n’a rien à envier à Ténérife ou à Lanzarote.

Roque de los Muchachos, 2426 m (68) en passant par le Pico Fuente Nueva

Nous voilà partis en voiture pour nous rendre au Mirador de los Andenes, départ pour un aller/retour de 3 bonnes heures de marche sur un très joli sentier nous conduisant jusqu’au sommet de l’île. En images…

Époustouflant non ? On devine à droite au fond la marina où Maverick 2 est amarré. Une randonnée y conduit. Elle ne fait « que » 18km pour 2500m de dénivelés négatifs. Attention aux genoux !

Derrière nous se situe l’observatorio del Roque de los Muchachos, l’observatoire d’astrophysique au plus près des étoiles, où l’on trouve une atmosphère propre, sans turbulences et stabilisée par l’océan. C’est pourquoi il est considéré comme l’un des meilleurs endroits au monde pour observer le ciel. Inauguré en 1985, il regroupe aujourd’hui la plus grande concentration de télescopes de l’hémisphère nord. Ses activités sont associées à celles de l’observatoire du Teide, à Ténérife. Très impressionnant lorsque l’on passe tout près d’eux !

Notre petit coin repas, occupé par les lézards très friands de nos sandwichs !

C’est l’heure de la sieste !


Pico Bejenado – 1854m (59)

Nous voilà sur le sommet le plus haut au sud de la caldera de Taburiente. Nous voyons de loin le Roque de los Mouchachos, bien plus escarpé et dénudé que de notre côté, où nous évoluons à l’abri des pins. 800m de dénivelé pour cette randonnée pour 4h de marche que nous faisons avec des marseillais navigateurs. Randonnée plus compliquée à organiser puisqu’il nous faut une autorisation du parc naturel pour stationner notre véhicule au parking. Paysages encore très différents. Pas de coulées de lave mais quelle montagne ! Nous voyons l’océan de toute part.

Nous voici maintenant à la découverte des nombreux volcans de l’île.


La Ruta de los Volcanos,

LA randonnée à ne manquer sous aucun prétexte ! (50)

Randonnée exigeante et que nous ne pouvons réaliser dans son entier puisque nous n’avons pas de moyen de retour à l’issue du parcours. Nous ferons donc un aller/retour jusqu’au sommet de la Deseada II, ce qui donnera quand même une vingtaine de kilomètres pour près de 1000m de dénivelé positif.

Nous partons du refuge del Pilar, centre stratégique de l’île puisque point de départ de très nombreuses randonnées. En temps normal on peut s’y restaurer, y dormir ou y camper. Actuellement tout est fermé à cause du Covid.

Après une montée au travers de magnifiques pinèdes, nous voici devant le premier cratère de la randonnée : le Crater del Hoyo Negro

Direction maintenant la Deseada II à 1932m. C’est là bas. Et c’est grandiose !

La Deseada II forme deux sommets, d’où son nom ! on les voit bien ici

Demi tour via des sentiers passant sur les coulées de lave où la nature reprend ses droits. Entre la lave noire, les pins verts et le bleu de la mer et du ciel, c’est sublime.

Tout au long de ce parcours, nous pouvons voir l’océan à l’est et à l’ouest. Petite vidéo…

3eme et dernier sommet de la journée, le pico Nambroque (1922m)

Fin de notre rando : 965m de dénivelé positif pour 19,6 km. Rando exceptionnelle !


Volcan Martin, 1597m (54)

Une magnifique randonnée de plus de 4h de marche, avec une arrivée en voiture sur une piste un peu délicate à trouver et à pratiquer. Notre première randonnée en compagnie de Sébastien et Anne Claire qui découvrent l’ile et … la rando !

Nous allons dans un premier temps vers le volcan Martin lui-même, au travers de somptueuses pinèdes qui nous protègent du soleil, puis sur les pentes quelques peu abruptes mais régulières du volcan. Tout va bien pour nos apprentis randonneurs !

Et les paysages sont spectaculaires. Sébastien a bien du mal à limiter le nombre de ses photos. Tout est tellement beau !

Après une descente un peu sportive dans des pierriers (vidéo),

Nous voilà dans un paysage totalement magmatique puisque nous traversons le fleuve de lave, qui descend d’ailleurs jusque dans la vallée. Impressionnant !

Et voilà, une randonnée de plus à notre actif. La prochaine sera tout aussi spectaculaire mais totalement différente !


De San Nicolas au Volcan San Juan (64)

Notre dernière randonnée dans les paysages volcaniques de La Palma. Et là aussi, nous irons de surprise en surprise jusqu’à ces coulées de lave absolument époustouflantes. Voyez par vous même…

Après un départ dans les pinèdes, en passant sous une drôle de conduite d’eau,

nous nous retrouvons à travers ces coulées puis de nouveau dans les pinèdes. Avec toujours en toile de fond le ciel bleu et la mer, avec vue directe mais très lointaine, sur notre bateau.

Notre grand regret sera de ne pas avoir pu visiter le centre d’informations Canos de Fuego (à Las Manchas), centre à l’accès gratuit qui nous transporte dans les entrailles du volcan au travers du conduit volcanique de la Cueva del Vidrio.


De Tijarafe à la « baie des pirates »,

Cette randonnée est absolument exceptionnelle et nous laissera, sans aucun doute, un souvenir inoubliable, surtout à Seb et Anne Claire !

Nous voilà partis pour une randonnée exigeante. En effet, elle commence par une longue descente de plus de 600m, sous un soleil de plomb et une température avoisinant 40°. Nous sommes partis avec plus de 3l d’eau chacun pour limiter au maximum la déshydratation.

Descente très dure pour les genoux : bâtons indispensables ! Mais quelle descente !

Nous arrivons enfin au bas et découvrons l’extraordinaire baie rocheuse. Sous l’immense corniche, haute d’environ 50 mètres apparait, sous nos yeux ébahis (je me souviendrai toujours de l’immense surprise de Sébastien!)

La baie de Los Piratas, et plus précisément,

Poris de Candelaria, qui signifie une jetée ou un port naturel. En portugais, c’est Proíz et a une signification similaire. En catalan, c’est proís, et cela signifie pierre. Ici, il y a moins d’un siècle, les pêcheurs, profitant du fait qu’il n’y avait pas de loi côtière, ont utilisé les trous dans les murs de lave pour y construire des maisons troglodytes, profitant d’une partie des cavernes naturelles offertes par la géologie volcanique particulière de La Palma. A cette époque, ces parois poreuses créées par les torrents de lave se prêtaient à être travaillées et utilisées. Aujourd’hui, il serait absolument inimaginable de construire de telles maisons dans cette réserve de biosphère.

Petit rappel historique :

La première fois que Porís de Candelaria apparaît dans l’histoire, c’est en 1588, documenté comme un port sur la côte de Tijarafe. Port d’où viendraient blé et goudron, mais aussi des palmiers pour les Amériques . Un point de connexion important vers une vie meilleure qui offrait également un autre bien très précieux : l’eau. Près de la grotte il y a un puits qui ne se dessèche pas en été. Pour cette raison, pendant les mois les plus chauds, beaucoup allaient dans les huttes à l’intérieur de la grotte avec leurs familles et leur bétail. Et comment pourrait-il en être autrement, la Vierge de Candelaria protège ce sanctuaire marin pour la chance des pêcheurs qui chaque jour peinent à la mer. Une bénédiction qui n’est pas de trop, avant de partir pour le combat titanesque dans l’océan. Là où il y a danger… la foi apparaît.

Après une baignade bien méritée dans ces merveilleuses piscines naturelles, nous voici repartis pour la baie suivante. Mais pour cela il nous faut remonter, avec cette vue plongeante,

Puis redescendre dans le Barranco del Jurado. Au fond de cette gorge nous rencontrons quelques maisons construites dans la roche et rejoignons la Playa del Jurando…

Puis nous remontons à Tijarafe, plus de 600m de dénivelé, sous un soleil de plomb, par le chemin que l’on distingue bien, et qui va faire terriblement souffrir nos randonneurs en herbe.

Quelques vues plongeantes…

Pour résumer, voici notre cheminement complet du haut de notre dernière côte : première descente jusqu’en dessous du parking vers la baie des pirates, remontée sur l’infractuosité, et descente vers la seconde plage. Puis dernière remontée ci-dessus.

Ce sera la plus dure de nos randonnées à la Palma ! Les visages sont marqués mais heureux. Bravo à nos courageux compagnons !


Pour terminer cet article, quelques incontournables à découvrir et images de villes et villages traversées pour vous mettre dans l’ambiance de cette magnifique ile !

Les salines de Fuencaliente

Une petite journée de repos bien méritée pour nous permettre de découvrir ces salines du bout de l’ile, tout au bas des coulées de lave du volcan Ténéguia. Nous empruntons la route d’El Faro, qui traverse ces coulées de lave solidifiée qui correspond à l’espace gagné sur la mer lors de la dernière éruption de ce volcan en 1971. Très impressionnant. Le conducteur ne peut résister à s’arrêter !

Le contraste est extrême : la blancheur aveuglante du sel disposé dans les balachos, les mares rosées. C’est saisissant ! Nous nous promenons tout au long d’un itinéraire explicatif, sur les 7 hectares du domaine.

Et comme nous avons marché au moins 1h, une petite baignade sur la playa de la Zamora, magnifique plage de sable noir, s’impose !


La plaza de la Glorieta (Las Manchas)

Il s’agit d’un délicat jardin planté d’espèces locales et décoré de mosaïques, conçu par l’artiste local Luis Morera. Trop beau !

Repos bien mérité..

La baie de Tazacorte

Et ces magnifiques bougainvilliers !

Et son joli village tout en hauteur !


Los Llamos

Et sa jolie place, où se trouvent certains lauriers d’Inde considérés comme les plus vieux des Îles Canaries, et l’église de los Remedios.


Et pour le plaisir, le capitaine dans les airs ! il aime tant monter au mât, si près du soleil !


Anne-Claire et Sébastien nous ont quittés le 24 juillet. Ils pensent déjà à prendre leurs prochains billets pour nous retrouver à la Gomera car, loin de les dégouter, ces merveilleuses et parfois difficiles randonnées leur ont donné envie de découvrir d’autres lieux et d’autres îles en notre compagnie. Nous avons déjà hâte de les retrouver.

Nous partons maintenant pour Ténérife où nos prochains visiteurs arrivent. Départ à 3h00 du matin pour une arrivée à Garachico vers 17h00. Ambiance…

Gilles, Mireille et Logan et Adrien vont découvrir avec nous les joies de l’escalade à Arico, le site majeur de l’île, de la randonnées et bien sûr des très bons moments passés ensemble. A suivre dans le prochain post…

Nos premiers visiteurs, à la découverte de Santa Cruz de Ténérife

Avant la découverte de l’île de la Palma, nous faisons un bref passage de 3 jours à Santa Cruz de Ténérife pour retrouver nos premiers visiteurs, Anne-Claire et Sébastien (@Sebastien Fremont), que je remercie tout particulièrement pour m’avoir autorisée à utiliser une majorité de ses photos pour cet article.

Un premier mouillage avant nos retrouvailles : Trop chouette car cela fait bien longtemps que nous sommes installés en marina. C’est dimanche et il y a bien du monde qui va déserter très vite pour nous laisser pratiquement seuls dans cette magnifique anse bien protégée.

Après une petite heure de navigation pour rejoindre Santa Cruz de Ténérife, nous voilà ensemble ! Youpii !

Petite découverte de la ville :

Autour de leur hôtel qui donne sur le fort joli parque Garcia Sanabria…

En ce 14 juillet, nous ne pouvons laisser passer ce jour si particulier sans effectuer la cérémonie des couleurs en direct de Maverick 2.

Et ensuite déguster sur le bateau les spécialités canariennes.

Petit aperçu de cette jolie ville entre ses rues,

Son jardin botanique,

Le majestueux auditotio Adan Martin, réalisé par l’architecte valencien Santiago Calatrava et inauguré en 2003. Cette œuvre, qui n’est pas sans rappeler la salle de concert de Sydney, est coiffée d’un toit en forme de voile, qui culmine à 50 mètres de haut. L’auditorium a une grande salle de 1600 places en forme d’amphithéâtre, couronnée par une coupole ; des deux côtés de la scène partent les tubes de l’orgue réalisés d’après les dessins d’Albert Blancafort : ils produisent des sons plus proches du public qu’un orgue classique.

Et le Parque Maritimo César Manrique, espace de loisirs, avec ses piscines d’eau de mer creusées dans la roche, réalisé à titre posthume.

Sans oublier une petite curiosité le long de l’auditorio. N’hésitez pas à grossir les images.

Les jours passent trop vite et il nous faut déjà penser à partir pour l’ile de La Palma. Nous embarquons tous les deux sur Maverick 2 pour 26 heures de mer, tandis que Anne Claire et Sébastien partent en ferry pour 5h30 de mer, chanceux qu’ils sont. Ils seront beaucoup moins bousculés que nous.

Nous levons l’ancre à 12h00 sous un ciel bleu et dépassons cette plateforme, dont voici les caractéristiques si étonnantes.

Floatel Reliance est un navire semi-submersible d'hébergement et de soutien à la construction (floatel) conçu pour une exploitation mondiale en mettant l'accent sur les conditions environnementales moyennement difficiles dans le monde, telles que le sud de la mer du Nord.

Le navire est conçu sur la base des dernières réglementations de l'État du pavillon et de l'OMI et est équipé du dernier système de positionnement dynamique Kongsberg, certifié en classe DP2. Floatel Reliance peut accueillir 500 personnes dans des cabines à un, deux et quatre lits et dispose de grands espaces de loisirs, notamment des réfectoires et des salles de séjour, un gymnase, un cybercafé et un cinéma. Le navire dispose d'une passerelle télescopique pour le transfert du personnel client entre le flotteur et l'installation hôte. Une héliplateforme, deux grues de pont, une grande aire de dépôt ainsi que des ateliers et des entrepôts soutiennent les activités de logistique, de construction et de stockage du client.

Nous voilà sortis de la marina et les conditions se corsent dès le départ. Nous prendrons des paquets de mer (heureusement à 22 degrés) et une grosse houle pendant quelques heures. Dur dur… çà n’empêchera pas ensuite le capitaine de préparer des crêpes pour le petit déjeuner.

Terres en vue !

Nous retrouverons Anne-Claire et Sébastien à Tazacrote, à l’est de l’île de la Palma, pour de nouvelles aventures qui seront publiées ultérieurement.

Lanzarote la magnifique (2)

Nous nous sommes donnés une quinzaine de jours pour découvrir cette île si emblématique. La randonnée ne sera pas notre seule occupation, les sites de César Manrique étant tellement uniques et incroyables à visiter. Mais pas que…

Voici quelques villes et villages traversés :

Teguise, ancienne capitale de Lanzarote

Teguise est considérée comme la plus ancienne ville des îles Canaries, datant du 13e siècle. Elle fut la capitale de Lanzarote durant 450 ans puis à laissé sa place en 1852 à Arrecife. Elle fut le théâtre de batailles entre chrétiens et maures et des attaques de pirates.

Depuis 1980, la ville a été réhabilitée et restaurée. Elle est site historique architecturale.

Haria, dans la vallée des 1000 palmiers

Très jolie petite ville, à notre goût plus « authentique » que Teguise. Haria est située dans la vallée des 1000 palmiers. Cette appellation viendrait de la légende qui dit que, dans le passé, les familles plantaient un nouveau palmier pour la naissance d’une fille et deux nouveaux palmiers pour la naissance d’un garçon.

Haria est à la confluence des trois volcans qui l’entourent : la Atalaya, Los Helechos et La Corona. Cette zone, est, de ce fait, le lieu le plus fertile de l’île puisqu’étant protégée des vents dominants.

Je ne veux pas quitter Haria sans vous parler d’un excellent restaurant au pied de la ville. Il s’agit du restaurant Los Roferos que nous avons découvert absolument par hasard. Nous y sommes retournés deux fois, dont le week end pour y goûter la délicieuse viande cuite au feu de bois.

En quittant Haria, nous retournons vers le sud de l’île et ses paysages de lave. Mais l’île est aussi réputée pour ses vignes car la lave leur laisse la place, même si rien n’est facile pour les vignerons, entre les sols et le vent. Pas facile non plus pour la photographe !

La majorité des vignobles se situe sur des dépôts volcaniques datant des éruptions du volcan de Timanfaya entre 1730 et 1734 après lesquelles de fins graviers noirs (lapilli) et des cendres ont recouvert le sol sur une épaisseur comprise entre un et trois mètres. Comme on le voit sur les images, certains viticulteurs ont creusé des entonnoirs (hoyos) de plusieurs mètres de diamètre, ou des tranchées (zanjas), afin d’atteindre la terre la plus argileuse, située sous la couche de cendres et ont planté des ceps qui développent leurs racines dans le sol sous-jacent resté humide. Cette technique permet de cultiver la vigne sans irrigation dans un région soumise à un intense soleil et qui reçoit très peu de précipitation par an. La couche de cendre joue le rôle de paillage.

Lorsque la couche meuble est peu épaisse, les viticulteurs ont complété le dispositif de protection en construisant des murs en blocs de lave de forme circulaire ou semi-circulaire pour protéger les ceps des vents brûlants et desséchants en provenance du Sahara.

Tout ceci donne de forts jolies bodegas en pleine nature ! d’un côté la lave, de l’autre les vignes…

Place maintenant à la visite des sites de César Manrique que je ne vous ai pas encore présentés.

Cueva de los Verdes

Cueva de los Verdes sont des grottes vertes, formées il y a 5000 ans, bien avant l’éruption de Timanfaya. Ces grottes, en forme de tube volcanique, fait près de 7 km de long, s’étendant du volcan Corona jusqu’à la côte, tout près de los Jameos del Agua que l’on vous a fait découvrir dans l’article précédent. Ce tunnel est l’un des plus longs et des plus captivants de la planète.

Pas moins de seize « jameos » (cavités) jalonnent sa traversée. Plus de six kilomètres de galeries s’étendent depuis le cratère du volcan jusqu’à s’enfoncer dans la mer sous la forme d’un tronçon sous-marin d’un kilomètre et demi, surnommé le « tunnel de l’Atlantide ».

Nous ne découvrirons qu’un petit kilomètre. Mais quelle merveille !

Suivez nous dans les entrailles de la terre !

Un petit concert, çà vous dirait ?

Cette grotte était auparavant utilisée comme refuge pour la population contre les attaques pirates et les intempéries. Elle fut transformée pour être adaptée aux visites, par l’artiste Jesus Soto, originaire de Lanzarote.

Voyez cette illusion optique. Il s’agit d’un reflet dans une marre d’eau de … 20 cm de fond ! L’eau totalement translucide : extraordinaire !

oui, oui, regardez bien, il y a de l’eau…

Jardin de Cactus, made by César Manrique !

Ce cactarium est l’ultime ouvrage de César Manrique sur l’île qui représente un magnifique exemple d’intervention architecturale intégrée au paysage.

Ce jardin botanique, d’une taille de 5000 mètres carrés environs, possède 10.000 cactus provenant de plus de 1000 espèces différentes originaires d’Amérique, de Madagascar et des iles Canaries.

Le jardin a été construit sur ??une carrière où les cultivateurs locaux extraient les cendres volcaniques appelées rofe ou picon. Ils les utilisent pour couvrir les jeunes pousses et garder l’humidité nocturne dans le sol, très important en raison du manque d’eau.

Le travail architectural a été créé comme une construction multi-niveau de pierre assez semblable à un amphithéâtre romain.

Les petits coins toilettes imaginés par César Manrique …

Original non ?

La boutique que l’on voit ci-dessus et le restaurant-café ont été construits en pierres balsatiques, ouvragées à la main. En voici un petit aperçu des œuvres à l’intérieur, en descendant l’escalier…

Nous avons presque fait le tour des sites de César Manrique. Encore un petit dernier, sans prétention…

Al Campesino

Al Campesino a été conçu par César Manrique pour rendre hommage aux personnes qui travaillent dans les champs et à leur dur labeur pour cultiver des plantes dans ces conditions difficiles.

Une sculpture monumentale de 15 m de haut, de César Manrique (1968), est à l’entrée du site. Elle s’appelle Monumento a la Fecundidad (Monument à la fécondité).

Les bâtiments ressemblent à des maisons traditionnelles avec des murs blancs et des bordures vertes. A l’intérieur se trouve un musée où l’on trouve des artisans locaux qui font du travail traditionnel et un étonnant restaurant sous un gigantesque chapiteau.

Fini les visites ! Nous repartons en mode rando vers le magnifique site de El Golfo et la laguna Verde. Malheureusement, le ciel bleu n’est pas au rendez-vous, mais quelle sauvagerie dans ces paysages !

Nous commençons par la visite d’un cratère, qui fut aménagé ou habité, avant d’attaquer le chemin côtier qui traverse les champs de laves. Le chemin est confortable pour l’instant.

En route pour les chemins de laves. Interdit aux voitures. Le diable n’est pas très dissuasif. Voyez par vous même !

Marcher sur la lave n’est vraiment pas confortable. Le chemin suit la côte, long d’une dizaine de kilomètres… aller ! Donc 20 km aller/retour ! Nous nous arrêterons bien avant, l’appel de la plage étant plus fort !

Car quel spectacle à l’arrivée !

Retour à El Golfo pour découvrir, à 500 mètres du village, la laguna verde. Beau à couper le souffle !

Le Lago Verde se trouve près de la côte, dans le vieux cratère d’un volcan. Les parois du cratère du côté de la mer ont disparus, de sorte qu’il n’y a que la moitié qui reste.

Nous nous tournons et pouvons contempler el Golfo. Quelle ressemblance avec les villages marocains que nous avons traversés lors d’autres voyages !

En suivant la côte, nous découvrons des grottes totalement déchiquetées…

Et voilà, Lanzarote, c’est fini. Il nous faut partir sur le seul créneau météo confortable trouvé par le capitaine.

Un petit tour à la boulangerie et direction le sud de l’île pour nous poser quelques heures devant la plage de Papagayo, histoire de laisser passer les rafales de vent.

Nous sommes partis pour une petite vingtaine d’heures de mer…

Petite dégustation de mille-feuilles… miam miam !

Et petit déjeuner le lendemain matin

Voici la route que nous avons faite. 18h24 de navigation, 5,5 kn de moyenne pour 99,79 miles nautiques.

Bravo au capitaine qui a choisi l’option météo idéale.

Lanzarote la magnifique !

Nous ne pouvions pas découvrir l’archipel des Canaries sans aller à Lanzarote. Cette île nous fait rêver depuis de nombreuses années et les derniers documentaires diffusés sur celle ci nous a poussés à forcer le destin.

Avant de partir, petit dîner entre amis.

Aux côtés du capitaine, Sandrine et Jean-Marie sur Topoïs. Allez visiter leur site : il est fort intéressant et très documenté. Régalez-vous ensuite des vidéos de Didier, sur son voilier « imagine« . Vous ne vous ennuierez pas ! Que de voyageurs ici, à Las Palmas !

Nous sommes donc partis samedi 9 mai, sur l’option météo la plus favorable, et la seule possible avant longtemps. En effet, pour pouvoir remonter jusqu’à Arrecife, un vent de nord ouest était indispensable pour les 120 mille MN à couvrir.

Nous quittons notre place au ponton S que nous avons réservé jusque début juillet. Tout d’abord, passage à la pompe à essence. Même si nous ne consommons « que » 3 litres à l’heure, il nous faut remplir notre réservoir avant tout long départ. Question de sécurité.

Dès la sortie du port, la houle est assez forte et nous sommes quelques peu ballotés. Mais ce sont les hauts fonds et cela ne durera heureusement pas trop longtemps.

Nous nous installons pour cette traversée d’un peu plus de 20h. Notre départ à 11h00 nous permettra d’arriver à Arrecife dans la matinée. C’est mieux d’arriver de jour pour reconnaître des lieux que nous ne connaissons pas.

Mot du capitaine :


Comme indiqué sur le livre de bord à 11h20 « le voilier au moteur Felipera Sexta coupe notre arrière proche et accroche notre ligne de traîne. En la rattrapant sur le portique, je me casse l’annulaire gauche, première phalange avec une pale de l’éolienne : désinfection, pansement, immobilisation de fortune ». Un petit incident qui nous apprend, encore et toujours :
1-La canne à pêche doit être installée à tribord, opposée à l’éolienne ;
2-Ne pas sortir sa ligne de traîne tant qu’il y a des bateaux autour de nous. Des indélicats trouvent malin de passer proche des autres bateaux… ;
3-Notre pharmacie de bord doit s’enrichir de petites attelles de doigts ;
4-L’éolienne doit être mise sur off pour toutes les manœuvres entrées et sorties de port.

Bref, plus de peur que de mal (çà pique un peu quand même) : une phalangette cassée, une belle coupure qui aurait pu justifier deux points de suture. Réalignement de fracture à chaud (çà m’a rappelé mon jeune temps dans les pompiers), deux straps, du désinfectant et un peu de bricolage ont permis de poursuivre la route sans trop d’inconvénient. Certains désapprouveraient le non-conformisme médical mais ce fut efficace. Faire demi-tour pour cela nous aurait privé de cette île sublime !

Sur la route, nous avons choisi de tenter un poulet rôti. Toujours excellent mais pas le plus adapté à la cuisine en mer !

Arrivée au petit matin en vue des côtes avec un magnifique lever de soleil !

Jolie navigation. Nous n’avons pas eu le temps de nous installer dans les habitudes. Mais c’est chouette de naviguer. Çà nous a trop manqué.

Mot du capitaine

Nous avons pu bénéficier, et ce n’est pas un hasard, de la seule fenêtre météo qui nous permettait de remonter vers le nord de l’archipel. La météo nous prévoyait un vent Ouest-nord ouest. Nous avons eu en fait du nord-nord-ouest. 10° d’ouest de moins qui aurait pu nous obliger à « tirer des bords » face au vent. Heureusement, c’était prévu aussi, deux passages de molle (vents faibles) nous a permis de « faire du nord », deux fois une heure, au moteur. Ce sont les deux segments droits vers le haut de la route. Ce qui nous a permis de faire le reste de la route à la voile, tranquille, et maintenir une moyenne finale de 4,8 kn, ce qui n’est pas si éloigné de notre vitesse de référence au portant (5,5 kn). Bref, pas la navigation la plus confortable du voyage mais au moins Lanzarote est nous.
Nous n’aurons pas la même chance de vent pour une escapade à Fuerteventura que nous souhaitions rejoindre quelques jours. Que du vent du nord, trop fort, et une houle trop importante. Nous ne découvrirons pas cette ile cette fois-ci !

Bienvenue à Arrecife !

A peine arrivés nous allons nous promener, la marina étant en plein cœur de ville.

N’y aurait-il pas quelques similitudes avec Saint-Malo ?

Nous nous installons pour au moins un semaine dans cette marina très moderne et très bien desservie, entre bar, salle de sport et, pour la récompense : boulangerie française ! Croissants et bons pains sont les bienvenues !

Maintenant, place au tourisme ! Voiture louée auprès du agence locale, Cabrera Medina, à Arrecife même, que je recommande tout particulièrement, nous voilà lancés sur les routes de Lanzarote à la découverte de ses sites les plus emblématiques.

Un pass découverte nous permet de ne pas avoir à acheter des billets à chaque entrée. Trop pratique. Malheureusement, nous ne pourrons pas tout voir : la fondation Manrique et le Lagomar de Nazaret, qui avait séduit en son temps Omar Sharif qui l’avait acheté et aussitôt perdu au jeu, sont fermés jusqu’à nouvel ordre. Nous serons obligés d’y revenir un jour, peut être…

Avant toutes choses, on ne peut pas découvrir Lanzarote sans parler de l’un de ses enfants, le peintre César Manrique (1919-1992) qui a laissé sur cette île son empreinte à jamais. Souhaitant protéger Lanzarote d’un développement anarchique, il convainc le gouvernement espagnol de la classer d' »intérêt touristique spécial« , c’est à dire de la placer sous haute protection écologique. Ainsi, il fait interdire les publicités de rue et favorise le chaulage des maisons. Il veille à ce que toutes constructions n’excèdent pas 4 étages et que chaque complexe touristique soit ceint d’une ceinture verte.

Jusqu’à sa mort, il protègera les sites naturels dont il en assurera l’aménagement, pour notre plus grand bonheur.

Los Jameos del Agua

Los Jameos del Agua, se trouvent à l’intérieur d’un tunnel volcanique né des éruptions du volcan de la Corona. Les « jameos » se situent dans le tronçon du tunnel qui se rapproche le plus de la côte. Ils doivent leur nom à la présence d’un lac intérieur à l’origine d’infiltrations d’eau de mer, et qui constitue une formation géologique singulière.

César Manrique est à l’origine de la mise en valeur de ces grottes, où il fait aménager un auditorium, un magnifique jardin-piscine et un restaurant, dont nous profiterons pour notre plus grand plaisir.

Dans ce lac souterrain vivent les crabes blancs scintillants et aveugles, espèce unique puisque vivant dans ces grottes depuis leur formation il y a environ 5000 ans.

Subjugués par les lieux, et après une recherche poussée sur internet, je découvre la formule « noches de Jameos ». Tous les vendredis soir, le restaurant ouvre pour une poignée d’heureux élus, dont nous serons, après plusieurs essais infructueux.

Quelle expérience : le site presque rien que pour nous… extraordinaire !

Le restaurant est juste au-dessus. Nous sommes arrivés en avance pour obtenir la meilleure table, tout au bord…

Nous déambulons, en attendant les plats, dans ses grottes semi-privatisées…

La transparence des eaux :

Et ses jeux de lumières…

Après cette merveilleuse soirée, direction les autres sites signés « César Manrique », en roulant sur de superbes routes, réputées dans le monde entier, les magasines auto-moto y organisant régulièrement présentations et essais. Et pour cause…

Le Mirador del Rio

Situé à 400 mètres d’altitude sur les falaises de Famara, le belvédère del Rio est l’une des créations les plus représentatives de César Manrique. Il y concrétise, en une succession de détails artistiques et architecturaux, son enthousiasme pour intégrer l’art à la nature.

On y découvre ses œuvres monumentales et originales du toit qui défient les lois de la gravité.

Seul un génie comme Manrique pouvait concevoir ce belvédère qui domine cet étroit bras de mer qui sépare Lanzarote de La Graciosa.

Direction l’ile de la Graciosa, qui nous tend véritablement le bras. Ne pouvant nous y rendre en voilier pour cause de vents contraires, nous voici dans la navette au départ de Orzola.

Arrivée à Caletta de Sebo, la seule ville de l’ile.

Sur cette ile, pas de routes goudronnées, donc pas de voitures. Enfin, c’est ce qui est indiqué dans les guides car, dans la pratique, nous découvrons de nombreux 4X4 qui roulent vite et des VTT, pour la plupart électriques !

Mais où est l’écologie dans tout cela ?

Là où, auparavant, la majorité des visiteurs marchaient ou pédalaient, il leur suffit maintenant de se poser dans ces véhicules polluants ou de s’aider d’électricité (dont la pollution est plus voilée), pour pédaler.

Vive l’écologie moderne !!

Des promenades en chameaux seraient beaucoup plus adaptées et colleraient tout particulièrement au terrain sablonneux.

Direction le sommet du cratère de la montana Amarilla, juste en face du Mirador del Rio, où nous dérangeons des goélands qui nichent. Se sentant agressés, ils nous le font savoir en piquant droit sur nos têtes, jusqu’à nous faire envisager de faire demi-tour.

Après cette petite mésaventure, direction la playa La Coccina, au bas du cratère que nous avons gravi. Quel panaché de contrastes et de couleurs ! Les eaux à 22 degrés sont divines.

Après une si belle parenthèse, direction le parc naturel de Timanfaya et ses montagnes del Fuego

Ces montagnes de feu surpassent tout ce qu’on a vu jusque maintenant. Lors de la dernière irruption de ce volcan, il y a moins de 300 ans, 25% des terres de l’ile ont été recouvertes de lave. Le parc naturel protège une zone d’environ 5.000 hectares sortie du chaos des dernières irruptions. L’univers que nous traversons en bus, au son de la walkyrie de Wagner, sans pouvoir en descendre pour en protéger l’écho système si fragile, est apocalyptique avec ses coulées figées, ses crevasses, grottes, étendues de cendres, cratères impressionnants et ses flancs ruisselants de pierres multicolores.

En images…

Et ces lumières !

A l’issue de la visite, direction le restaurant, lui aussi conçu sur les plans de César Manrique. Et, surprise, le feu couve toujours : à 10 cm de profondeur, la température atteint déjà 150°c, et quelques mètres plus bas, environs… 500°c !

Ce qui permet au restaurant de servir viandes et volailles grillées, directement cuites sur ce four naturel.

Après ces découvertes volcaniques, -et nous n’avons pas encore tout vu-, retour à notre marina.

Et après le feu de la terre, je vous présente le feu du ciel !

Quel spectacle, quelle nature ! Il paraît que lorsque le ciel s’embrase, c’est signe de grand vent. Mais nous l’avons déjà, le grand vent et la mer agitée ! Il ne nous quitte pas depuis notre arrivée. Continuel, avec des bourrasques à près de 80 km/h, de jour comme de nuit. Il nous amènera même du sable, partout sur le bateau.

Encore trop de choses à raconter… je reviendrai dans un second post, promis !

Les Iles Canaries, découverte de notre première ile : Gran Canaria

Notre première soirée nous offre des images sur le port assez magnifiques. Cela promet !

Le capitaine profite de cette halte à la marina de Santa luz de Gran Canaria, la plus grande et la plus achalandée de tout l’archipel des Canaries, pour organiser les derniers travaux à réaliser sur Maverick II avant notre départ pour le Cap Vert puis la traversée vers le Brésil. En effet, il n’y aura plus de possibilité de tels travaux avant longtemps. Il vous en dira un mot dans un prochain post.

A l’assaut de la jolie capitale : Las Palmas

Un incontournable pour nous : la casa de Christophe Colomb

Cette grande bâtisse fut la résidence du gouverneur de Gran Canaria, donc le symbole du pouvoir espagnol sur l’île. Christophe Colomb y aurait séjourné en 1492, lors de réparation de l’un de ses bateaux, d’où son nom porté à l’édifice.

Et les salles où sont retracés les quatre voyages de Christophe Colomb, de 1492 à 1504, avec des cartes anciennes, des maquettes et des reproduction de galions.

Et d’étonnants habitants !

Et pour le plaisir…

Prévoyant de rester au moins une quinzaine de jours ici, nous nous organisons pour louer une voiture et découvrir l’intérieur des terres.

L’île est bien moins verdoyante que Madère : normal il y a moins d’eau. Mais elle reste un petit bijou à visiter entre ville et montagne. Le temps n’est pas exceptionnel mais l’eau est quand même à 23 degrés. Plus nous descendons, plus elle se réchauffe. Ça va être dur pour nous de nous remettre dans l’eau à St Malo !

Pour notre première sortie, découverte du cratère unique, car entier, de Bandama, dont la dernière activité supposée remonte à 1997 années…

Belle végétation : la terre est fertile ! Pour preuve, il y a même un très beau golf !

Et de drôle de bête…

Les sites à découvrir :

Le marché du dimanche à Teror

Évidemment, en temps de Covid, tout est très calme mais il a le mérite d’exister et nous pouvons déjeuner sur place, au restaurant. Ici, l’ile est au niveau 3 : ce qui veut dire que les restaurants sont ouverts uniquement en terrasse. Couvre feu de 23h00 à 5h00 du matin et les commerces et restaurants peuvent rester ouverts jusqu’à … 22h00 ! Étonnant : il n’y a pas plus de morts ici que chez nous où tout est fermé !!!

Nous voici partis à la découverte du centre de l’île de Gran Canaria. Direction le Barranco de Guayadeque

Une boucle de 14 kilomètres qui nous fait traverser des sites archéologiques et des anciens abris des tous premiers habitants de l’archipel il y a plus de 1.300 ans : les Guanches.

Vous avez dit coquelicots… Il y en a pour tous les gouts… Et les fleurs aussi !

Voici notre première chambre d’hôte dans le joli village de Agüimes. Je recommande chaudement. Les patrons font le maximum pour nous être agréables et nous y dînons merveilleusement bien. Par contre, vu le temps, nous n’abuserons pas de la piscine. Dommage…

Notre deuxième randonnée nous amène au Roque Nublo, le rocher des nuages, là haut, le bloc de 80 mètres posé seul sur le pic !

Ce monolithe basaltique, le plus haut du monde, s’est formé il y a environ 3 millions d’années. C’est le symbole de Gran Canaria.

Le randonnée, d’une vingtaine de kilomètres est grandiose et très variée, aussi bien en paysage qu’au niveau du temps…

Il fait pas bien chaud là haut !

Nuit dans une auberge de jeunesse. C’est rustique mais très propre !

Et la vue sur le Cruz de Tejeda est exceptionnelle !

Notre dernière randonnée dans la vallée d’Agaete, à l’ouest de Gran Canaria.

Nous partons sous le soleil et terminerons dans le brouillard. La randonnée nous emmène au sommet de la Montana de Las Presas. Au bout d’une quinzaine de kilomètres, nous redescendons pour retrouver le soleil. Les montagnes accrochent vraiment trop les nuages et le froid.

Les fameuses grottes guanches…

Notre programme « rando » est terminé. Place à la détente et à la découverte des musées ouverts. Bon, il n’y en aura qu’un…

Nous voilà logé dans un bel hôtel / spa, dans le joli village côtier de Puerto de las Nieves et son fameux Dedo de Dios, le doigt de Dieu, rocher dont l’extrémité fut cassée lors d’une tempête en 2005.

Je n’ai pas d’image du village mais ce restaurant est génial, les pieds dans l’eau et le menu excellent. Attention aux quantités !

Direction Port Sardina, jolie petit village de pêcheurs, avec sa maison tout au bout de la grève. Un rêve !

Et sa fort jolie plage !

Avant de terminer notre tour de l’île en voiture, visite du Museo y Parque arqueologico Cueva Pintada (musée de la grotte peinte), situé dans la jolie ville de Galdar.

Il s’agit d’un musée consacré à la civilisation guanche, fruit de plus de 24 années de fouille. Le bâtiment qui l’héberge se dresse sur les restes d’un ancien village aborigène canarien et constitue un témoignage d’exception de la culture des anciens habitants de l’île, de la société qui a précédé l’arrivée des européens à Gran Canaria et des premiers pas de la colonisation (au travers d’un film, en fil conducteur). Le site offrela possibilité permet de connaître en détails les maisons et les grottes guanches et d’observer les travaux de fouille depuis une grande passerelle qui surplombe le village.

Le nombre de visiteurs étant très limité, nous aurons une visite privée et en français. Trop chouette : je comprends tout !

Les maisons étaient rondes mais avec l’intérieur en forme de croix, comme on le voit ci-dessous

Et plus précisément…

Il s’agit de la hauteur de mur/terre qu’il a fallu creuser pour trouver toutes ces merveilles.

Ce sont les fameuses maisons reconstituées. En voici l’intérieur :

Et des mystères restent entiers… A quoi servaient ces trous ?

Et ces peintures, que représentent-elles ?

Malheureusement, en ces temps de Covid, le Cenobio de Valeron que je souhaitais absolument visiter, est fermé. Il s’agissait d’un ensemble unique dans l’archipel, de 350 grottes naturelles ou creusées dans le tuf où plusieurs légendes entourent ce lieu : les guanches y amenaient ils les jeunes filles à marier pour les suralimenter et favoriser ainsi leur fécondité ? Ou était-ce des lieux de séjour pour les vierges sacrées. Il s’agirait, plus certainement, d’entrepôts collectifs destinés à protéger les récoltes et où se réunissaient les chefs guanches. En tout cas le lieu était un incontournable… que nous ne pouvons voir. Tant pis, nous verrons bien d’autres choses…

Petite promenade dans les rues de Galdar et son dragonnier ornant le patio de l’hôtel de ville, le plus ancien spécimen de l’île, planté en 1718…

Sur la route de Las Palmas, nous nous arrêtons à Arucas et sa cathédrale, en pierre bleue d’Arucas commencée en 1909 et achevée en 1977 quand fut couronné le clocher…

Ambiance…

et ses jardins…

Mais la vie continue ici à Las Palmas, y compris pour les bateaux de croisière, que nous retrouverons sur d’autres iles…

Et les dîners entre amis de Porto Santo, de Porto, chez les uns, chez les autres, retrouvés ici à Las Palmas…

A bientôt dans un prochain post pour la découverte de Lanzarote et de son si célèbre César Manrique !

Au paradis des oiseaux migrateurs : les iles Selvagens

Après un dernier au revoir aux amis Cyrille et Loïc, nous voici partis pour les îles Canaries, via l’archipel des iles Selvagens, situées à 290 kilomètres des côtes de Madère et à 160 kilomètres des Canaries. Il n’est pas facile d’aller sur cette terre. Elle n’est pas ouverte au tourisme et il faut une autorisation spéciale pour s’y rendre en voilier ainsi qu’une fenêtre météo favorable. Autant vous dire que nous nous retrouverons pratiquement seuls au monde et sans aucun réseau cellulaire ni autres moyens de communication.

Nous partons à 6h00 du matin avec le vent du nord-est pour rallier les îles.

Entre mer et ciel, une palette de bleu s’offre à nous.

Un magnifique coucher de soleil nous permettra de passer au mieux cette nuit entrecoupée de veille.

Le lever de soleil nous récompense de nos efforts !

Trop rigolo, nous retrouverons chaque matin après une nuit en mer des calamars volants échoués sur le roof !

Il nous faudra 32 heures de navigation pour arriver en vue des Selvagens, plus précisément Selvagem grande, les autres iles étant inaccessibles.

Étant seul bateau au mouillage, nous avons l’autorisation d’utiliser la bouée du ravitailleur ce qui nous arrange grandement au vu des fonds très rocheux que nous découvrons en plongeant. En effet, nous sommes au sommet d’une montagne immergée de 4200 mètres au total dont 153 mètres émergés. Nous nageons dans une eau cristalline, magnifiquement bleutée et peuplée de poissons de différentes couleurs. Nous nous rendons compte que notre appareil photo sous marin est HS. Donc pas de photo des fonds. On améliorera ce point rapidement.

Nous sommes fort bien installés pour passer une nuit complète et calme, avec un magnifique coucher de soleil en prime.

Réveil bruyant à 6h00 du matin : appréciez !

Bienvenue aux Selvagens

Dès 9h00, nous descendons à terre après une vérification pointilleuse de nos tests covid, de nos passeports et papiers du bateau. 

À nous maintenant la découverte de cette île  de 2,5 km2, qui n’est visitée que par les quelques voiliers qui font le détour pour s’y arrêter, quand la houle et les vents le leur permettent, et les rares scientifiques venant étudier le comportement des oiseaux migrateurs, dont Jean-Yves Cousteau qui trouva sur ces îles, fait fièrement rapporté par notre Ranger, les eaux les plus limpides du monde.

L’île est gardée par des rangers qui se partagent entre les parcs naturels des îles Desertas, Porto santo et Madère, deux gardiens de phare et des membres de la police maritime.

La visite commence accompagnés par un ranger qui va nous faire découvrir les particularités de ce lieu unique où il ne pleut que tous les 2 ou 3 ans… 

Nous empruntons un petit chemin rocailleux soigneusement entretenu par les rangers, avec une vie magnifique sur notre mouillage.

Tout au long de celui-ci nous découvrons les nids des puffins de Cory, migrateurs, dont l’île est leur lieu de reproduction. Les oiseaux pondent vers le mois de mai pour repartir dès le mois d’octobre. La colonie peut atteindre 40.000 individus. 

Les nids sont faits dans les anfractuosités naturelles de la roche et les oiseaux en protègent l’accès avec des tas de petits cailloux. Certains sont déjà occupés où nous pouvons facilement y voir le couple.

Les oiseaux reviennent toujours dans le même nid et quand les parents disparaissent, des bagarres peuvent apparaître pour la possession des nids inoccupés. Ces oiseaux peuvent vivre jusqu’à 35 ans. 

Arrivés sur le plateau le paysage est impressionnant, la végétation ne survivant que grâce aux vents dominants de nord, chargés d’humidité. 

Vue sur une autre crique où il est impossible de se poser… Tellement beau !

Le ranger nous montre les différentes particularités de l’île et les vestiges d’une ancienne tentative de colonisation de l’île : La levada et sa citerne.

Faute d’avoir suffisamment d’eau aucune de ces tentatives n’a réellement aboutie mais les rangers entretiennent jalousement ces quelques vestiges historiques de l’île. Comme dans beaucoup d’île les colonisateurs ont introduit différentes espèces végétales et animales qu’il a fallu éradiquer pour reconstituer l’équilibre fragile de cette île, les rats et les lapins ne faisant pas bon ménage avec les oiseaux et les végétaux endémiques de l’île.

Le ranger nous montre fièrement le plateau nous expliquant que grâce à leurs efforts la végétation de l’île à été rendue à son développement naturel.

Outre les oiseaux migrateurs, c’est le royaume des lézards et une espèce de gecko endémique de l’île, ainsi que quelques petits oiseaux. Les fleurs ne sont pas en reste. Nous n’en verrons pas, l’époque ne s’y prêtant pas, mais en voici l’affiche.

Nous voici maintenant sur l’un des points culminants de l’île à 153 mètres.

Nous redescendons avec toujours cette vue plongeante sur notre mouillage

Nous sommes accueillis par le reste de l’équipe qui nous offre café, apéritif et un régime de bananes. Nous regrettons grandement de n’avoir pas embarqué un journal ou un présent pour eux… 

Nous mesurons la chance exceptionnelle d’avoir pu fouler ces terres si protégées et loin du monde. Aucun papier, aucun détritus, aucune pollution. Et aucun visiteur… Instants uniques et inoubliables !

Mais il faut penser à repartir pour 24 heures supplémentaires de navigation. Les adieux se font par l’intermédiaire des cornes de brume.

Nous avions prévu de nous rendre à la Graciosa puis à Lanzarotte. Les vents en décident autrement. Afin d’adopter une allure plus confortable, nous prenons le cap de Las Palmas, sur l’ile de Gran Canaria, où nous devions de toute façon aller pour commander les travaux de sortie du bateau fin mai.

Installation du tangon au petit matin :

Et enfin, pour nous souhaiter la bienvenue dans ces eaux plus chaudes, les dauphins !

Comme prévu, et avec 2 heures d’avance, nous arrivons en vue de Gran Canaria.

Le port est très urbanisé et de nombreux cargos et bateaux de croisière sont en attente…

A tel point que certains sont à couple, comme de simples voiliers !

Le mot du capitaine

Petit rappel important pour votre tranquillité d’esprit : quand sommes nous joignables et quand ne le sommes nous pas ?

Sitôt au large (plus de 40 miles nautique ou 75 km) nous n’avons plus de réseau téléphone, et nous ne sommes plus repérés par les sites de géolocalisation (Marine traffic, Vessel finder etc).

Il est donc parfaitement normal de ne pas nous voir avancer, ne pas recevoir de photos sur les réseaux.

En cas de danger nous disposons d’une balise de détresse qui fonctionne partout sur la planète et nous permet de déclencher les meilleurs secours locaux.

A partir de septembre nous réactiverons notre téléphone satellite qui nous permettra, n’importe ou dans le monde, de téléphoner, de transmettre notre position plusieurs fois par jour, et accessoirement de recevoir la météo.

Donc ne vous inquiétez jamais de ne pas avoir de nos nouvelles. Il se peut, comme ces derniers jours, que nous soyons coupés des réseaux pendant « un certain temps… ». Parfois sans l’avoir anticipé (Isa pensait avoir du réseau sur les Selvagem).

Si nous avions un réel souci Anne-Claire et Sébastien seraient en direct avec les secours et transmettrons les news qu’ils jugeraient appropriées.

Bon, bien évidemment nous espérons que rien de tout cela n’arrive jamais, mais au moins vous savez maintenant que parfois nous sommes hors du monde « normal »… Pour notre plus grand plaisir, en ce moment particulièrement.

Toujours à la découverte de Madère !

Marina de Quinta do Lorde

De retour sur Maverick2 nous voici soumis aux intempéries locales. Une violente tempête tropicale qui donne 24 heures d’orages : éclairs et tonnerre sans discontinuer, des trombes d’eau, de la grêle et en prime plus d’électricité sur toute l’ile toute la nuit jusqu’à 10h00 le lendemain !
Après les inondations dantesques du Caire l’année dernière à la même date, nous attendons le retour à la normale pour de nouveau nous déplacer dans Funchal.

Direction le jardin botanique de Funchal (merci Yvette pour les précisions suivantes).

Après tous ces si bons moments passés à Funchal, il nous faut penser à changer de lieu. Nous partons donc pour une petite navigation pour Quinta do Lorde.

Nous arrivons bientôt en vue de la pointe de Sao Louranço déjà découverte lors de notre dernière randonnée.

L’entrée à la marina est quelque peu impressionnante. La voici en images.

La marina est très peu utilisée et pour cause, nous avons rejoins une ville fantôme !

Cette ville, avec ses villas, ses deux hôtels 5 étoiles resort, ses piscines et grandes salles de restauration, a été construite il y a quelques années mais tout est fermé depuis déjà quelques mois. Tout commence à se détériorer et malheureusement, en l’état actuel du tourisme, et si personne ne rachète l’ensemble, ce site disparaitra. Quelle tristesse ! Voyez par vous même…

Ambiance très particulière le soir, le personnel de la marina quittant la place. Il n’y a donc plus personne. Nous sommes comme seuls au monde. Heureusement les lumières restent allumées…

Petite promenade sur les hauteurs. Magnifique ! A vous de trouver Maverick2.

Et nous découvrons dans l’anse voisine une buvette au bord d’une plage de sable noir dont nous abuserons, bien évidemment !

Pour nous y rendre, il nous faut fournir quand même quelques efforts et croiser de drôles d’arbres !

Nous avons la chance de nous y trouver lors des grandes marées. Ça tape un peu !

Une dernière promenade/séance de sport sur la magnifique pointe de Sao Louranço et nous pensons à notre prochain départ pour les iles Desertas.

Départ de la Marina pour une petite navigation de 5 heures

Au revoir la terre ! Direction les Désertas !

Merci à Yvette de toutes ces précisions.

Nous arrivons à notre mouillage. Nous sommes seuls. Normal, ce n’est pas trop confortable. Nous ne pouvons descendre à terre. Il n’existe qu’un sentier de… 300 mètres. Un gardien y habite et vérifie que nous avons bien toutes les autorisations pour nous poser ici le temps d’une nuit. Les couleurs sont absolument magnifiques :

Nous repartons dès le lendemain pour la marina de Caletha au sud est de Madère, sans voir aucun animal. Une petite journée de navigation encore fort agréable entre couture et repas et sieste.

Arrivée à Calheta où nous resterons quelques jours pour retrouver Cyrille et découvrir en voiture les sites et randonnées que nous n’avons pas encore faits.

Pour la première fois, je prends la barre pour entrer dans le port… C’est pas si facile et si large que çà, dixit le capitaine. Et je confirme…

Je vous présente le gardien de la porte… pas trop aimable d’ailleurs !

Ici, la chasse aux goélands est aussi d’actualité avec les pêcheurs qui arrivent du large. Les madeiriens ont une approche très particulière, et qui marche, pour les faire fuire, comme certaines communes françaises… l’effarouchement par les faucons.

La maison de Cyrille, notre ami normand, tout près de Arco de Sao Jorge

Jolie maison très agréable dans un petit village tout au bout de la route, et en bord de mer. Très chouette ambiance. Elle est à louer si vous avez envie d’un petit paradis sur terre en toute liberté. Pour plus de précisions, téléphonez à Cyrille au 00.33.6.63.92.86.41 (appelez de notre part).

Gourmands moments passés ensemble autour des « espadas » de viande rouge et des bananes du jardin. Trop bon !

Pour éliminer, l’après midi nous nous lançons dans la récupération du bois flotté sur la plage en contrebas en passant par le magnifique jardin d’un autre français installé ici.

Je vous présente « les forçats du bois flotté » !

Après ces moments si sympathiques, dont ce petit concert inattendu, nous voici repartis en voilier pour un mouillage improbable à Paul do Mar d’où partent plusieurs sentiers de randonnées. Malheureusement nous ne pourrons y rester le mouillage étant impossible.

Une drôle de bête nous accompagne… Elle ne se réveillera pas et malheureusement disparaitra lorsque nous lancerons le génois, sur lequel elle est posée.

Et un poisson volant en prime ! trop rigolo !

N’ayant pu partir directement du port, nous voici arrivés sur place en voiture, par bien des détours à Paul do Mar, joli village côtier tourné totalement vers l’océan :

Départ pour une magnifique randonnée d’une vingtaine de kilomètres qui nous fera monter sur les sommets à 500 mètres, longer les collines et découvrir des fleurs que nous ne connaissons pas hors les géraniums géants !

Puis descente tout droit dans la pente. C’est mieux de ne pas le faire à la montée !

Drôle d’ambiance, vous trouvez pas ?

Départ ensuite vers le bijou de l’ile où nous retournerons en passant par Seixal et sa côte superbe.

Nous avons la chance de pouvoir nous arrêter pour déjeuner dans un resto sans prétention mais avec une telle vue !

Direction Porto Moniz avec ses piscines naturelles, tout au nord est de Madère. Un magnifique hôtel, l’Aqua natura Madeira, nous permettra de profiter au maximum de ce lieu unique !

Et de son coucher de soleil !

Mais nous ne sommes pas là que pour nous prélasser…

A nous les jardins extraordinaires de Achadas da Cruz, accessibles uniquement par téléphérique ou par le chemin escarpé, que nous remontrons. Le temps est incertain mais rien ne nous arrête !

Le téléphérique descend les 500 mètres séparant le sommet de la côte, dans une bulle, sans aucun pylône. Il fonctionne a priori tous les jours pour permettre aux habitants de s’y rendre. C’est vertigineux !

Ces jardins sont constitués de parcelles sur lesquelles des constructions très hétéroclites sont construites…

Il n’y a ni électricité et le confort doit être très sommaire ! Mais il y a de l’eau douce ! Nous avons l’impression d’être sur une ile, sur l’ile de Madère !

Mais il y a quand même la maison de Lucas ! Nous avons oublié les doudous !

Il nous faut penser au retour, le couvre feu nous obligeant à rentrer à la marina avant 18h00. 2h30 d’effort pour remonter les 500 mètres par un chemin très étonnant, entre le rocher retenu par un pilier de bois, un escalier avec un mur dantesque et des marches creusées dans la lave !

Avant notre départ pour les Canaries prévu pour cette fin de semaine, une dernière randonnée dans les montagnes situées juste au-dessus de Porto Moniz.

Paysages très étonnants.

Et ses arbres très étonnants, dont le second, l’espèce endémique de l’ile : le laurier fétide. Les explications selon Yvette :

Nous repartons par les routes madeiriennes qui peuvent être incroyables, du jamais vu même…

Et enfin, si vous venez par avion, n’arrivez pas par grand vent…

A bientôt pour de nouvelles aventures aux iles Selvagem puis aux Canaries vers où nous nous dirigeons d’ici quelques heures.

Randonnées à Madère

Etant bien installés à Funchal, et Maverick 2 bien amarré, nous avons décidé de louer une voiture pour nous rendre dans les montagnes et sur la côte nord où nous ne pourrons débarquer. Le temps s’y prête, aucun nuage ou perturbations n’étant prévues pendant au moins une semaine.

Pour trouver et choisir les randonnées, je me suis appuyée sur un site internet de randonnées à Madère très bien fait dont l’application sur androïd est idéale : Walkme. Et la bible pour tous randonneurs en Europe : le guide de Rolf Goetz, que l’on trouve aussi facilement sur Amazon.

Et bien évidemment, le site de l’ile de Madère. Quant à Jean-Benoît, il a sur son téléphone portable l’application Windy maps qui nous a été très utile dès lors que nous sommes sortis des chemins prévus.

Par ailleurs un point important dans l’organisation de telles randonnées doit être abordé : la location de voiture.

En effet, comme beaucoup, nous avons opté pour le moins cher. Le problème à Madère que nous n’avions pas mesuré et pour cause puisque nous ne connaissions pas, ce sont les routes. Elles sont souvent bien belles, bien asphaltées mais elles montent ou descendent très fort, beaucoup plus que chez nous. La normalité est à peu près de 15 % et à bien des endroits cela approche les 20 %, à tel point que nous avons rebroussé chemin quelque fois, la pente nous paraissant trop forte pour notre moteur si peu puissant : nous avions peur de ne pas pouvoir monter.

Il est donc très important de prendre une voiture un peu plus puissante. En outre, si vous souhaitez vous rendre dans les montagnes, il vous faut des chevaux et… du tout terrain. C’est encore mieux. La prochaine fois, je ne me poserai pas de question. Ce sera un petit 4×4 pour le cas où, en cas d’intempéries ou de travaux, nous ne restions pas bloquer. Cela a bien failli nous arriver. Nous savons donc de quoi nous parlons. Mais nous y reviendrons…

Nous voici donc partis tôt le matin pour nous rendre au départ de cette première randonnée.

Pico do Arieiro (1818 m) / Pico das Torres (1851 m) / Pico Ruivo (1862m) (34)

Départ vers 8h30 pour cette randonnée qui a la particularité de relier les 3 plus haut sommets de l’île en un parcours de plus de 7 kms de longueur. C’est notre première incursion dans les montagnes de Madère. C’est splendide et vertigineux. Tout est à pic, aux couleurs de lave. Il fait un peu moins de 10 degrés et ça souffle. Normal, nous sommes en haut du troisième plus haut sommet de Madère.

Direction le Pico Ruivo, mais pour cela il va nous falloir descendre, monter, redescendre, remonter dans des pentes abruptes et en traversant quelques tunnels et marcher sur des neiges presque éternelles…

De beaux escaliers taillés dans la pierre sont parfois remplacés par des échelles en fer, comme dans nos Alpes.

Après 3 h d’efforts soutenus et de spectacle grandiose nous voici au plus haut de l’ile. Il fait grand beau. Nous avons choisi le bon jour car c’est rarement dégagé ici, nous dit-on… Nous profitons du spectacle tout en pensant à notre chemin de retour et à ses escaliers si raides que nous avons descendus.

La chaleur est maintenant là et au bout de plus de 6 h d’effort au total, nous voici de retour à la voiture. Nous avons bien mérité une petite limonade. Pour une première randonnée nous commençons fort : plus de 1250 mètres de dénivelés positifs et autant de négatif.

Nous reprenons donc notre peugeot 208, en direction de Encumeada, pour dormir au cœur de la montagne, très bon point de départ pour nos prochaines randonnées.

Caminho do Pinaculo e Folhadal (walkme)

Cette randonnée très longue (20 km) est spectaculaire et très diversifiée. Nous commençons par suivre une très belle Levada bien entretenue à 1400 mètres d’altitude où nous rencontrons plusieurs chutes d’eau que nous devons traverser en essayant de ne pas se faire mouiller. Très difficile.

Le fonctionnement de la Levada est particulièrement intéressant et interpelle notre capitaine. En première photo, vous avez la zone de captation des sources, vous voyez ensuite la vanne qui permet, s’il y a un trop plein d’eau dans la plaine, de dévier le flux vers la montagne. Le tout est en parfait état !

Nous poursuivons dans une végétation dense avec des espèces endémiques de bois typiques de Madère. Après avoir rejoint le chemin du Pinacle qui est notre point culminant mais qui n’est pas le sommet, nous descendons par un chemin très en pente, avec de multiples marches et particulièrement long : nous croiserons un groupe d’anglais totalement épuisé à monter. Nous sommes trop heureux d’avoir entrepris cette randonnée dans ce sens là, contraire apparemment à ce qui est préconisé… Après de nombreuses chutes d’eau, un immense tunnel de plus de 600 mètres, nous nous retrouvons de l’autre côté de la route où nous sommes garés mais bien plus bas.

Il nous faut maintenant remonter plus de 600 m de dénivelé positif sur des bouts de chemins dont certains sont écroulés, y compris un tunnel qui nous aurait fait économiser quelques kilomètres. Jean-Benoit, grâce à son GPS sur windy map, nous sort de ce mauvais pas et nous fait monter tout droit dans la pente sur une sente.

Ouf, voiture en vue là haut. Nous arriverons à l’hôtel avant le couvre-feu de 18h00 !

Pico Grande (1654 m) (38)

Cette montagne, trônant toute seule sur un imposant socle, ne fait pas partie des plus hautes de Madère mais de part le degré de difficulté de l’ascension et la qualité du panorama, elle est certainement l’une des plus intéressantes de l’ile.

Nous n’avions prévu de nous y rendre que par beau temps. Cette journée sera l’une des dernières très belles de notre tour des montagnes.

Quel panorama dès le départ ! une vue plongeante sur la vallée de Curral des Freiras absolument grandiose.

Le chemin en balcon bascule de montagne en montagne, au travers d’arbres torturés par les incendies qui ont ravagés l’ile il y a quelques années.

Nous traversons, comme d’habitude, quelques tunnels puis arrivons à la bifurcation pour le sommet.

Là commence les choses sérieuses. Ce n’est pas de la haute montagne mais une bonne condition physique est requise. Et de bons genoux. Les bâtons télescopiques sont d’une aide précieuse. Nous voyons le sommet se profiler au travers des nuages et escaladons le rocher sommital. La vue est grandiose. Au loin le Pico Arieiro et le Pico Ruivo. Quelle merveille et quel temps splendide. Après la mer, la montagne : nous sommes comblés !

Le capitaine, tout à ses observations, apporte au travers de cette vidéo, quelques précisions très intéressantes sur la météo.

Retour par le même chemin mais cela nous permet de voir le paysage autrement. Et l’ascension de ce sommet  ne représente « que » 670 m et moins de 15 km. Nous sommes maintenant bien entraînés.

Santana et ses maisons triangulaires !

Petite journée de transfert vers Santana, ville sur la côte nord de l’ile, renommée pour ses maisons triangulaires à toit de chaume datant du 16eme siècle. Elles sont conservées pour l’aspect touristique, mais elles sont pour la plupart encore habitées ou utilisées. En voici quelques unes, dont une bizarrement habitée ! Tellement jolies !

Levada do Caldeirao Verde (ou Levada du Chaudron Vert) (28)

Cette Levada est un vrai paradis vert qui démarre de la maison das Queimadas à 883 m d’altitude.

Tout au long de cette randonnée jusqu’au cirque infernal, nous serons entourés d’une végétation très dense qui nous cachera des a-pics allant jusqu’à 100 m de profondeur. La Levada s’enfonce dans la vallée de la Ribeira dos Cedros et le canal franchit le lit de la rivière par un pont à arches. De nombreuses cascades sont traversées ainsi que plusieurs tunnels.

La lampe de poche est absolument indispensable et il ne faut pas être trop grand… Après des passages assez vertigineux mais protégés, nous arrivons au Caldeirao Verde, à 905 m, un cirque impressionnant aux parois montant à la verticale, vers le ciel.

Nous poursuivons notre chemin vers le cirque infernal en suivant la Levada qui traverse de nombreux tunnels. L’eau c’est la vie. Les madeiriens l’ont bien compris ! Quel travail que de creuser de tels tunnels dans la montagne.

A la sortie du 4ème tunnel le bruit est fracassant : nous nous trouvons sur l’un des sites les plus spectaculaires de Madère. La Ribeira Grand a creusé ici une gorge étroite enjambée par deux solides ponts métalliques tandis que deux cascades se jettent dans la Levada. Extraordinaire ! Les plus féroces pourraient imaginer une descente en canyoning… voyez par vous-même !

Après encore quelques tunnels nous arrivons dans le Caldeirao do Inferno à 990 m. Retour par le même chemin.

Cette randonnée, très verte, est absolument extraordinaire et est incontournable !

La Ponta do Clérigo (24)

C’est une petite randonnée bucolique, au départ de notre hôtel de Santana. Le temps n’est pas très beau. Nous en profitons donc pour visiter les bords de mer très escarpés de cette côte nord.

Le chemin est agréable et donne sur un ensemble de jardins absolument incroyables : des madeiriens y vivent presqu’en autarcie. Il y a toute sorte de plantes et de fruits qui nous sont inconnus et les habitants sont très heureux de discuter quelques minutes avec nous pour nous vanter la nature alentours et la vie toute simple mais finalement heureuse qu’ils ont ici. C’est un vrai petit coin de paradis, mais sans téléphone, sans électricité, avec de l’eau en abondance et une piste descendant de la route. Et quel panorama…

Le chemin côtier de Sao Jorge (25)

C’est une randonnée côtière panoramique

Une vraie carte postale

Elle commence devant le café Cabo Aéro, que nous vous recommandons chaudement, et passe ensuite sur un ancien chemin pavé, qui descend jusqu’au bord de mer.

Le chemin se poursuit sur un sentier façonné dans le rocher puis sur une passerelle en bois, avant de rejoindre le débarcadère de Cais qui n’est heureusement plus utilisé puis une piscine naturelle à laquelle le capitaine n’a pu résister. Pendant des siècle, une bourgade de maisons étaient installée ici et représentait l’un des principaux ports sur la côte nord.

Je vous laisse découvrir cette passerelle qui ne doit être prise que par beau temps et par des personnes n’ayant pas le vertige.

Mais la récompense est au bout…

Ligne de crête entre le Pico Ruivo et Encuemada (35)

Il s’agit là d’un chemin indiqué comme fermé temporairement, ce pourquoi nous ne l’avons pas entrepris dans sa totalité.

Le départ se fait de Achada do Teixeira à 1592m.

Nous nous lançons sur la route au départ de Santana, à 600 mètres d’altitude, dans une brume épaisse et nous retrouvons très vite cernés de poids lourds. La route est en outre défoncée. Au départ par des arbres qui semble t’il se sont effondrés puis par les travaux engagés. Notre petite peugeot 208 peine à monter, à rouler entre les ornières et à croiser les camions sur des parties parfois étroites. Il faut être pilote pour se lancer sur de telles routes. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Arrivés à 2 km du parking où nous devions stationner, la route est barrée par un éboulement, d’où ces allers et retours effectués par les camions.

Nous décidons de nous stationner au mieux et continuons à pied. La route est en chantier complet. Pas de regrets. Nous n’aurions pas pu aller plus haut.

Nous prenons notre courage à deux « pieds » et nous dirigeons vers le Pico Ruivo, début de notre chemin de crête.

Nous resterons dans la brume jusqu’au sommet et pourrons vérifier que cette crête représente bien la limite météorologique de l’île de Madère : au nord la brume, au sud le ciel bleu ! Fascinant.

Nous ne pourrons malheureusement pas faire la totalité de la crête, le nombre de kilomètres étant bien trop important. Nous nous contenterons d’un aller-retour et redescendrons dans la brume de Santana…

Brume et soleil que nous avons au lever du soleil chaque matin de notre chambre d’hôtel à Santana… Une palette de couleurs… Des puits de lumière…

Du tunnel de Caniçal vers Porto da Cruz (14)

Cette randonnée de 12 km nous a été très chaudement recommandée par plusieurs madériens et amis. Nous nous lançons donc sur ce chemin côtier, dit « aventureux » à travers « l’ouverture dangereuse ». Ce chemin était, par le passé très utilisé par la population locale pour se déplacer entre ces deux localités.

Nous commençons sur une Levada très colorée et bordée de jardins en escaliers exceptionnels. Avis aux amateurs !

A partir du Mirador de la Boca do Risco, le chemin est taillé à même la roche, sur un sentier étroit, avec une vue vertigineuse sur l’océan Atlantique.

Nous contournons les montagnes et arrivons en vue de Porto da Cruz, très joli village donnant sur les plages. Nous traversons toutes sortes de jardins très escarpés.

Très belle randonnée mais qui nécessite un transfert en taxi.

Nous y retrouverons nos amis Sandrine et Alain, installés là quelques jours avant leur retour en France, dans leur chère Bretagne.

Nous gouterons également, bien évidemment, au rhum distillé sur place.

La Presqu’île de Sao Lourenço (15 km aller-retour) (12)

Pour terminer, voici l’une des randonnées la plus courue de Madère, et pour cause…

Cette pointe, nous l’avons vue tous les matins, lorsque nous résidions à l’hôtel à Santana.

Tout au long de cette randonnée très bien aménagée, nous apercevons la côte nord et sud de l’île, avec de superbes vues sur les falaises rouges, mauves, ocres, d’origine volcaniques qui se jettent dans la mer.

La montée courte, mais très raide jusqu’au Morro do Furado est quelque peu sportive, mais la vue tout au bout de ce bout de terre est grandiose.

Envol d’un goéland !

Nous commencerons sous le soleil et terminerons sous un ciel fort menaçant ce qui donnera un contraste surprenant avant/après.

Bar du bout du bout…

Là s’arrête notre séjour « montagnes ». Nous rendons la voiture et retrouvons notre Maverick 2 avec joie. Le capitaine en profite pour regarder le match de rugby sur ordinateur.

Nous vous laissons méditer sur le résultat…

La suite à venir très vite, entre les intempéries exceptionnelles sur Madère et la découverte d’une marina et ville « fantôme » !

Après Porto Santo, Madère la perle de l’Atlantique!

Après un break si agréable à Porto Santo, il nous faut bien penser à partir. La date est fixée et c’est avec émotion que nous quittons nos amis à 8h00 du matin. Ils nous feront signe de la jetée. Ce ne sera qu’un au revoir Alain, Eric, Thierry, Laurent, Miguel, Juan…

Nous voilà partis pour 8 heures de navigation. Nous pourrons mettre les voiles jusqu’aux abords de la pointe de Funchal où le vent tombe totalement…

Arrivée à 16h00 sous la chaleur et le soleil à Funchal que nous visitons sans plus tarder, le couvre-feu étant à 18h00.

L’île de Madère a été découverte en 1419 par les navigateurs portugais Tristão Vaz Teixeira, Bartolomeu Perestrelo et João Gonçalves Zarco qui ont surnommé l’île «Madeira » (bois) en raison de l’abondance de cette matière première.

De 1420 à 1427, l’île est victime de graves incendies. Mais les Portugais se rendent compte que ce drame apparent cache un avantage : les cendres fertilisent la terre. Celle-ci étant d’origine volcanique et comme l’eau est abondante, le territoire madérois devient un lieu de prédilection pour l’agriculture, ce qui poussera les colons à importer de la canne à sucre. Les récoltes sont un succès.

L’archipel est un point de passage important pendant l’époque des grandes découvertes. Christophe Colomb y séjourne en 1478. C’est cette escale, pendant laquelle il rencontre sa femme, qui lui donnera l’idée de faire une expédition vers les Indes. Il participe à faire connaître les vertus de Madère.

Les XVIIe et XVIIIe siècles ont été marqués par l’apparition d’une nouvelle culture qui allait à nouveau stimuler l’économie de Madère : le vin.

Au cours des XIXe et XXe siècles, Madère s’est ouverte à la naissance du secteur touristique, devenant rapidement une référence obligatoire pour l’aristocratie européenne qui y a établi sa résidence temporaire, attirée par les qualités thérapeutiques naturelles de l’île.

En 1976, Madère est devenue une Région autonome de la République Portugaise, ayant ainsi le pouvoir de légiférer.

Première soirée magnifique sur le bateau au quai, avec un coucher de soleil extraordinaire

A l’assaut de Funchal

Nous avons hâte de découvrir Funchal et, j’ose le dire, je suis un peu en manque de ville, de boutiques. Et cette ville est vraiment magnifique. Nous nous y sentons merveilleusement bien dès notre arrivée.

Petit aperçu…

Tout plein de sculptures et statues sont visibles dans les parcs et jardins. Petit florilège…

Cherchez les intrus !

Le Forte de Sao Tiago, attenant à une piscine naturelle très prisée par les locaux.

Cette forteresse construite au XVIIe siècle pour protéger la ville contre les attaques de pirates, fut agrandi au XVIIIe siècle. Jusqu’en 1992, elle fut utilisée à des fins militaires puis fut cédée au gouvernement régional, qui la transforma en Musée d’art contemporain (fermé pour Covid).

Petite incursion maintenant dans le Parque de Santa Catarina, très concentré, qui surplombe le port de Funchal.


Nous vous emmenons maintenant au Fort de São João Batista, plus connu sous le nom de Forteresse du Pico, situé dans la commune de São Pedro, est devenu l’un des « symboles » de l’île de Madère.

Cette forteresse a été construite au début du XVIIe siècle, et faisait partie du système défensif de la ville contre les attaques fréquentes des corsaires. Elle fut un entrepôt de poudre à Canon (poudre à Canon qui était destiné à tous les forts et les tours sur l’île) et également utilisé comme une prison. Depuis le milieu du XXe siècle a été cédée à la marine, qui a installé le centre de communications marine.

Après les forteresses, direction le Jardim Tropical Monte Palace, une vraie merveille !

Avant d’entrer dans le jardin, visite de l’église Nossa Senhora do Monte, bâtie sur les bases de la première chapelle construite sur l’ile de Madère, détruite par un tremblement de terre. Celle-ci date de 1818.

Le Jardim Tropical Monte Palace est un des plus beaux jardins de l’île de Madère, situé à 5 km du centre-ville de Funchal. Il occupe une superficie de 70000 m2 et est reboisée avec des plantes exotiques de plusieurs continents. Avec sa végétation luxuriante, son lac, ses fontaines et musées, ce jardin romantique a tout pour plaire.

Une visite à ne pas manquer lors d’un séjour à Madère !

On entre ?

Les allées du jardins sont constituées de panneaux en mosaïque des XIe et XXe siècle, des panneaux de terre cuite et 40 panneaux sur l’histoire du Portugal.

La végétation se mélange avec des bassins remplis de poissons de Koi, offrant un spectacle de couleurs et de beauté.

Petit concert de cloches

Ses brassées d’orchidées…

Sa partie zénitude…

Son musée de sculptures africaines et sa collection de pierres…

Ensuite, petite randonnée de 2h00 qui nous mène au jardin botanique que nous visiterons un autre jour, faute de temps.

Ces jardins sont accessibles, en temps normal, par téléphérique. Ce doit être impressionnant car ils sont situés à une altitude de 550 mètres. Faute de ne pouvoir utiliser ce moyen de transport, nous avons opté pour le bus. Je précise que les routes sont extrêmement impressionnantes de par leur verticalité. Beaucoup dépassent les 15%. Les chauffeurs de bus, comme les chauffeurs de poids lourds nombreux sur ces routes étroites, sont de véritables pilotes. Le réseau de bus est par ailleurs est particulièrement bien développé.

Je vous dirais dans le prochain article sur les randonnées à Madère, ce qu’il en est lorsqu’on loue une voiture…

Après l’effort, le réconfort. Nous avons la chance, ici, de profiter de terrasses et de restaurant dont nous ne nous privons pas.

J’ai également eu le grand plaisir de pouvoir fêter mon anniversaire dans un très bel hôtel chargé d’histoire, la Quintinha Sao Joao Hotel & Spa.

Nous avons pu profiter du site grandiose, agrémenté d’une très belle piscine. L’hôtel a également eu la délicate attention de m’offrir un très joli gâteau, accompagné d’une bouteille de… madère, qui fut très appréciée.

Je terminerai cet article par une découverte de quelques plantes et fruits de Madère. N’ayant jamais visité les Tropiques, nous découvrons toute sorte d’arbres, de fruits et de fleurs que nous ne connaissons pas. En voici quelques exemples. Certains portent leur nom, d’autres attendent d’être découverts… A vous de jouer !

Les fruits achetés sur les étals de Funchal :

Les arbres reconnus, rencontrés lors de nos périples :

Les arbres et fruits inconnus de nous…

Et de jolies plantes et fleurs rencontrées…

A très vite pour vous faire découvrir les très belles randonnées que nous avons effectuées depuis notre arrivée.

Toujours à Porto Santo, pour notre plus grand plaisir, et tout en images!

On nous l’avait prédit : c’est arrivé ! Nous sommes à Porto Santo depuis plus d’un mois maintenant alors que nous n’avions prévu d’y rester qu’une dizaine de jours. Mais il fait bon vivre ici, surtout par temps de Covid.

Et toujours aucune liaison maritime avec Madère, que nous surveillons de prêt puisque l’idéal pour nous serait de nous rendre sur l’ile en navette, d’y randonner et de revenir chercher Maverick 2 en mode navigation début mars.

Même par mauvais temps, le site est tellement incroyable !

Le temps passe entre bricolage, plongée, couture ou remorquage d’annexe

Nous ne nous lassons pas non plus des lumières toujours différentes…

En ville, à la Baleira, avec l’arrivée des grains ou des dépressions…

Du ciel bleu avec la merveilleuse plage de sable blond de plus de 9 kilomètres…

Des couchers de soleil, encore et toujours !

Ou des si bons moments passés avec la communauté de voyageurs sur place (dont les expériences diverses et variées nous permettent d’enrichir nos projets et d’améliorer l’organisation sur le bateau), entre repas sur Maverick 2, fête de la chandeleur avec ses crêpes, dégustation de la recette de la bacalao de la patronne du restaurant de la marina, dégustation de la pêche ou match de rugby en direct live…

Tout est bon pour se réunir et profiter de notre liberté que nous savons si précieuse.

Et bien sûr, pour éliminer tout cela nous randonnons.

En route pour la visite des différents pics de l’île !

Le pico do Castelo, la montagne aux multiples marches.

Lorsque nous nous y sommes rendus la première fois, le beau temps n’était pas au rendez-vous. Voyez par vous-même…

Le Pico Branco, entre amis, avec Thierry qui connaît bien les chemins et tous les picos plus ou moins accessibles…

Belle et longue randonnée sur la journée avec un beau temps, en compagnie de Diane et Pascal, eux aussi au mouillage depuis quelques semaines ici. La randonnée commence sur des chemins bordés de bois puis dans des champs de fleurs. Nous arrivons sur un premier pic venté puis nous dirigeons au bout de l’île sur le Pico Terracha. Tout est bien équipé pour pic-niquer mais il faut y monter…

Nous redescendons et décidons de rentrer à pied. Pour cela il nous reste deux bonnes heures de marche. Nous déjeunerons à l’abri du vent et du soleil…

Le pico Facho, le sommet de l’île qui culmine à 512 mètres. Avec un temps magnifique, c’est encore mieux !

Aujourd’hui, nous partons à l’assaut du sommet de l’île, au départ de la marina, tout droit dans la pente sur une sente créée par Thierry, puis randonnée sur de petits sentiers utilisés par les chasseurs. Il y a très peu de chemins répertoriés sur les cartes. Dommage car l’île se prête vraiment à la découverte de ses sommets.

Nous repartons vers le pico do Castelo, pour le découvrir sous le soleil et le ciel bleu. Nous y déjeunerons et redescendrons pour revenir par les crêtes à la Marina. Nous commençons à bien maîtriser les parcours souvent hors sentiers.

Le Pico do Concelho. Celui-ci n’est ni tracé ni répertorié. Nous monterons tout droit dans la pente, toujours en compagnie de Thierry qui découvre à cette occasion de nouveaux terrains d’aventure !

Le temps est très brumeux. Après cette montée délicate, nous poursuivons sur la crête et retrouvons nos chemins aériens nous ramenant à la marina. Ambiance, ambiance…

Randonnée autour du Pico Ana Ferrera, et découverte des curiosités de l’île : les orgues basaltiques.

Nous avons retrouvé notre couple d’amis, équipés de nouvelles chaussures de marche. On ne les arrête plus ! Découverte de ce merveilleux site, surplombant le golf de Porto Santo, conçu par le champion Severiano Ballesteros, qui traverse l’île dans toute sa largeur et qui offre une combinaison parfaite – beauté naturelle et un jeu de golf stimulant aux dires des spécialistes.

Randonnée tout autour du pic pour rejoindre les pointes ouest de l’île, et plus particulièrement le Miradouro do furado Norte face à d’étonnants geysers et des roches volcaniques striées de couleurs irréelles… Nous déjeunerons sur un très beau site de barbecue.

Avant de décider d’y revenir avec tous les amis de la marina pour un barbecue géant dans ce site si grandiose et si bien aménagé !

Pour terminer, je souhaite vous faire découvrir les œuvres et sculptures situées sur le bord de mer de la capitale de La Baleira. Yvette, qui a créé le compte google de notre voyage, nous en donne quelques explications …

Outre Christophe Collomb

Sont présentées d’autres œuvres dont je n’ai malheureusement pas trouvé ni les auteurs ni les explicatifs (hors canon !)… La colonne est magnifique. Je vous recommande de la visionner de plus près…

C’était sans compter les recherches de Yvette. Voici tous les précisions sur ces œuvres…

Enfin, je ne résiste pas à vous présenter ma nouvelle amie… Le capitaine ne serait pas contre en adopter une dans quelques années, lorsque nous naviguerons dans des mers plus propice à une telle présence…

Gaïa, trop mignonne !

Enfin, trop rigolo, comparatif créé par mon beau frère préféré qui trouve qu’il y a comme un air de ressemblance…